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de la garde nationale, qui descendait la garde,
précédée par un tambour, malgré l'ordre
qu'il avait donné, et suivie d'un grand nom
bre de citoyens. Sur sa défense, le tambour
cessa de battre, mais l'instant les gardes
nationaux se mirent crier: five la liberté!
en demandant ta tête du gouverneur. San-Just,
voyant l'c ffervescence des citoyens se réfugié
dans un corps-de-garde mais il y est bientôt
découvert et assassiné. Ces horreurs se pas
saient neuf heures et demie.
Peu d'instans aprèsle comte de Donadio,
gouverneur civil, le même qui, l'année der
nière, était le président de la junte centrale
d'Andujar, loi s du soulèvement des provinces
contre M. de Toreno, instruit de ces désordres,
Se rendit la caserne de la Mercedoù se
trouvaient 8<>o hommes de troupes reguberes,
pour h s faire marcher contre les perturba
teurs. Mais ces troupes, ou gagnées d'avance,
ou effrayées par l'altitude de la garde natio
nale, refusèrent de le suivre, et rejoignirent
les factieux aux cris de f^ive la constitution
de 1812! Alors le comte de Donadio essaya
de se sauver sous l'uniforme d'un simple
soldat, mais reconnu dans la rue en rega
gnant sou palais il fut impitoyablement mas
sacré.
Le lendemain la constitution de 1812 était
e(Teclivemeui proclamée dans la ville de Ma
laga, sous les auspices, ce qu'il paraît, du
commandant de carabiniers Escalanle.
- Il y aura demain, dans la cour des Tui
leries et sur la place du Carrousseb, une
grande revue de troupes de ligue. Le roiac
compagné du roi de Naples, de MM. le s ducs
dOrléaus et de Nemours, passera eu revue
plusieurs régimens de la garnison, notamment
le 19e de ligne, en garnison Courbevoie,
et le 56e, qui est Paris Ces deux régimens
partiront le 11 et le 12 pour se reudre au
camp de Compiègue. Constitut
- Dans l'affaire des poudres les accusés
en voulaient beaucoup uu nommé Lucas
qu'ils ont accusé de faux témoignage eu
pleine audience. Ce témoin n'a pas été seule
ment en bulle aux attaques des accusés, mais
jl paraît qu'il a été tellement menacé au dehors
qu'il s'est vu obligé d'en informer le préfet
de police.en lui écrivant qu'il ne pouvait plus
sot tir de son domicile, sans danger pour ses
jours. Le préfet de police a accordé Lucas
un sergent de ville pour l'escorter tant que
besoin serait.
- M. Verpillatlibraire, et cinq autres
personnes arrêtées le 27 juillet, comme ac
cusées de complot contre la sûreté de l'état
viennent d'être mises en liberté.
- Les deux commis-voyageurs qui avaient
été arrêtés Chalons et dans la malle desquels
on avait trouvé des cannes fusils de la même
nature que celles d'Alibaud, ainsi que des
cannes épée et des poignards, ont été mis
provisoirement en liberté après un interroga
toire. Leur affaire sera incessamment portée
au tribunal de police correctionnelle de celle
ville.
- Après avoir confirmé en grande partie les
détails donnés hier, d'après la Revue de
Ouest, sur les troubles qui viennent d'avoir
lieu Chef-Boulonne Deux Sèvres le
Journal ministériel du soir ajoute
a L'effet des disposition prises par le préfet,
le maréchal-de-camp et le commandant de la
gendarmerie, a été des plus prompts. Des
mandats d'amener, décernés coutre les prin
cipaux agitateurs se sont exécutés sans diffi
culté. Les deux chefs délivrés la veille par
l'attroupement sont venus d'eux-mêmes se
livrer la justice: un piquet de chasseurs les
conduisit Melle. Une instruction judiciaite
est commencée.
- On écrit de Milan, 27 juillet
Depuis que nous avons le choléra, c'est à-
dire depuis le 3 juin, on compte dans la pro
vince de Milan dont la population est d'en
viron 3oo,ooo habitans, 1721 cas de choléra,
dont 916 ont été mortels. La ville elle-même
a compté 714 malades, sur lesquels 4 1 a sont
morts.
- On écrit de Bayonne, le 4 août
Un courrier de l'ambassade anglaise qui a
quitté Madrid le Ier, est arrivé ce soir
Bayonneet nous donne la nouvelle que le 2
de ce moisson passage Sarragosse, il a
trouvé la ville daus une grande agitation. Le
jour même on avait proclamé la constitution
de 1812 et ér igé la pierre de la constitution
sur la grande place de Sarragosse. Toute la
ville était dans la joie la plus bruyante: les
maisons étaient illuminées; aucuu excès n'était
signalé. On assurait que des bataillons pat lis
de Logrono venaient se joindre aux habitans
de Sarragosse et leur prêter appui. Les juntes
étaient rétablies.
On annonce en même temps qu'à Cordoue
le mouvement s'est opéré sans grande oppo
sition; une junte aurait été nommée et une
députation envoyée au gouvernement, San
Mrguel se serait mis la tête des troupes et
aurait lui-même prêté son nouveau serment
sur la pierre de la constitution. Plusieurs
chefs auraient suivi cet exemple.
Ou prétend enfin que Barcelone et Cadix
ont relevé la pierre de la constitution. D'après
ce bruit, Mina serait désigné comme dicta
teur.
De toutes ces nouvellesnous n'avons
quelque garantie que pour celle qui concerne
Sarragosse. Les autorités civiles et militaires
de cette ville ont adressé la reine une ex
position qui se termine ainsi
A une fâcheuse situation ont succédé des
revers, des excursions de factieux l'accrois
sement de leurs partisans, l'éclaircissement de
nos rangs et le découragement de nos troupes,
et une audace peu commune chez les ennemis
de nos libertés....
- On lit dans le Journal des Débats: S'il
faut en croire uue lellie de Madrid, en date
du t" août, le gouvernement espagnol ne
paraîtrait pas compter entièrement sur le
maintien de la tranquillité publique dans la
capitale. Suivant celle correspondance, un
décret de mise en état de siège serait tout prêt
pour être publié la première démonstration
révolutionnaire, et il auraitsurtout pour objet
d'attaquer les sociétés secrètes l'influence
desquelles on attribue la fermentation qui se
manifeste Madrid par des assassinats et des
cris séditieux, comme celui de fivela Con
stitution vive Malaga
L'ensemble des éhetions de Madtid n'est
pas favorable au ministère; mais si les factieux
ne peuvent s'en faire un prétexte au moins
elles indiquent des dispositions fort équivo
ques dans une partie (le la population. Cepen
dant le gouvernement doit envoyer desUnupes
en Andalousie, pour compi imer l'iusurri etiort
de Malaga, quoique d'un aulte côté il ait
d'assez grandes inquiétudes sur Sanagosse.
ANGLETERRE.
Londres8 août.
Les princes persans ont reçu le 5 dîner
le ministre turc, Noutti-tffeiidi, et l'envoyé
du roi indien d'Onde.
- Les dernieres nouvelles «lu génénal Evans,
qui est malade Saint-Se.bastii nannoncent
qu'il est entièrement hors de danger.
- Les princes persans partiront dans peu
de jours pour Couslaniiuople. M. Bally Fra-
ze.r a été désigné par le gouvernement poul
ies accompagner.
- S. A. la grande duchesse Anne-Fi odo-
rovvna, ci-devant duchesse Julienne de Saxe
Cobourg, soeur du Roi des Belges et de la
duchesse de Kent, et qui a été matiée ru
eu 1796, au dernier grand-duc Constantin
de Russie, dont elle s'est séparée en 1820,
a acheté le château d'Elfeld, près de Berne,
où elle vit tiès-reliiée.
- Les dépouilles de M. Nathan Rotschild
ont été transportées ce matin leur dernier
lieu du repos, au cimetière israélile, dans
N'otlh-sireei-YVbilechapel. Environ 40 voi
tures de deuil suivaient le cortège, ainsi que
de 40 5o voitures particulières. Parmi ces
dernières étaient celles des ambassadeurs
d'Autriche, de Russie, de Prusse, de Naples
et de Portngal, des lords Stewart, Dinorben,
Marlbourouglietc. La bourse était pres-
qu'eulièrement déserte, et plusieurs boutiques
voisines étaient fermées.
ALLEMAGNE.
Francfort8 août.
Le gouvernement de Zurich vient de re
cevoir par la médiation officielle du vorort
l'ordre d'exclure un Fiançais, ptéveuu d'être
compromis dans l'alfaire Fitschi, de s'êite
fait dontn r au bureau du ministère fiançais
un passeport sous un faux nom, de professer