n succédéquant la créance dont il s'agit aux droits du gouvernement des Pays-Bas. Après des plaidoiries qui ont duré plusieurs jours le tribunal avait ordonné la Société Générale de développer les moyens sur les quels elle se fonde pour contester la quotité du gouvernemeut. Nonobstant ce jugement, Ja société défenderesse a produit son premier sjrstèmeel tefuséde plaiderau fond. Vendredi dernier, le tribunal vient de lui ordonner de nouveau, conformément aux conclusions du ministère public, de rencontrerions les points de la demande, défaut de quoi la qualité du gouvernement sera tenue pour reconnue. Il rsl probable, d'après ce que l'on vient de voir, que cette affaire importante ne recevra pas de sitôt une solution définitive. - On écrit de Gandle i5 août L'inauguration du Casino a eu lieu au jourd'hui La fête, qui avait attiré une foule considérable, a éié ouverte par un concert rxécuté par la Société de Sainte-Cécile. Parmi les morceaux qu'eu a fait entendre, on a remarqué un moiceau de M Mingal, composé d'anciennes mélodies nationales, paimi les quelles on remarque la Chanson de Géans chantée dans les processions des géans la Fonellechanson populaire du seizième siè cle; une ballade du treizième siècle; les Fil les de Kildrechl, chanson du seizième siècle; la Chanson de Ste-Cécile; Pier là là chanson du dix-septième siecle; le Coucou chanson du quinzième siecle, et enfin une chanson attribuée au compositeur Gheiken de lloudt, dans un manuscrit de l'année i54o. qui se trouve la bibliothèque de Cambrai. Ce morceau a pour introduction une marche triomphante avec carillon du beffroi et son nerie de la grosse cloche; on y entend aussi le cation mais du canon véritable; lorsque Crispiu de la Mélomanie racontait jadis que l'artillerie figure dans un orchestre, on prenait cela pour une bonne plaisanterie, aujourd'hui ce n'en est plus une. Cette production qui fait honneur l'arrangeur, a pour titre Mosaïque musicale; celui de Mosaïque nationale aurait mieux convenu. Apres le concert la foule s'est dispersée dans le vaste jardin pour jouir du Lu d'artifice qui a eu lieu 10 heures, et enfin la fête s'est termiuée par un bal. - On écrit d'Ostende, le 16 août: Le nombre des étrangets augmentent tons les jours, et la jetée ne se désemplit pas de promeneurs. Depuis l'arrivée de S. M. la Heine nous avons de très belles journées d'été. S. M sort tous les jouis en voilure avec le jeune Prince,*et se promène hors la viile sur le bord de la mer. Les promenades pa raissent exercer une heureuse influence sur le caractère de la santé de l'enfant. FRANCE. Pari), ,6 août. Les arrestations de la police, ont fuit, dit- on, découvrir les individus qui infestaient les alentours du Luxembourg. Ce sont tous des forçats libérés; oo a arrêté le logeur Pageot comme réceleur, c'est le même qui figura dans le procès de Lacenaire et d'Avril. - A Perpignan on a voulu faire un service religieux pour Alibaud; un petit nombre d'ouvriers se montrèrent, ainsi que quelques hommes de mauvaise mine, mais M. le pro cureur du roi était averti. Il envoya quelques geudarmes sur les lieux, et le service n'eut pas lieu. - M. Aston, chargé d'affaires britannique en l'absence de lord Grarrville, a reçu !e 10 un couriier de Londres. On»assure qu'immé diatement après cette réception il serait allé trouver M.Thieis et lui aurait donne commu nication d'une note de lord Palmerston, par laquelle le cabinet anglais engage, dans les termes les plus pressaus, le cabinet des Tui leries intervenir en Espagne Le cabinet de Sainl-Jamesoffrirait, de son côté, decoopérer cette mesure en envoyant Madrid un corps auxiliaire de 10,000 hommes de troupes de l'armée anglaise, avec un parc d'aitillerie proportionné, et sous le commandement eu chef d'un officier des plus distingués paimi ceux qui ont déjà servi dans la Péninsule. Le 11, deux heures, celle communication, qui serait connue de tout le corps diplomatique, n'aurait pas encore reçu de réponse de la pari de M le piésident du conseil. - On dit que, d'après plusieurs lettres de Madrid, M. de Rayneval aurait déclaré, le 2 de ce mois, aux chef du parti exalré, par l'organe de son secrétaire particulier, lequel a des rapports avec plusieurs d'entre eux, que si la constitution de 1812 était proclamé Madrid, il se verrait obligé, pour se coti- formet ses instructions, de quitter l'instant même cette capitale, avec tout le personnel de sod ambassade. Constitutionnel - Le général Cordova, qui depuis deux jours était Eayonne, est attendu Bor deaux; on sait qu'il se rend Paris. vi. de B.) - On écrit de Madrid, 6 août: Cadix, Xérès, Porl-Sainle-Marie, l'île de Léon, Séville et Coidoue ont presque si multanément proclamé la constitution de j 81 2. c'est à-dire quepar cette déclaration politique, ces villes se constituent en opposi tion directe avec S. M. La reine est animee de vifs sentimens de répugnance pour cette con stitution, dont les partisans semblent s'enten dre pour diminuer en apparence l'odieux de leur insurrection, en mêlant leurs ciis séditieux des acclamatious en l'honneur de la reine. On voit avec peine la garde nationale non-seulement se prêter servir les projets de l'insurrection,en montrant un grand dévoue ment l'ordre public, qu'elle maintient tout en combattant la loi fondamentale du royaume. Les autorités étaient sans force pour prévenir les événemens;une fois les événemens accom plis, elles ont, autant que possible cherché 1 s dominer, et «les juntes se sont pat tout éta blies au cri de vive la reine. Lesactes émanés jusqu'ici des juntes insur rectionnelles peuvent permettre de résumer ainsi la pensée générale du parti exalté: On demande S. M. t° le renvoi du ministère actuel; 20 la convocation des cor tés dans l'espi it et les termes de la loi électorale établie par la constitution de 1812, celte loi devant être réformée et adaptée aux exigences actuelles du pays. - Une lettre de Sarragosse contient les détails suivans sur les événemens de celte ville: Aussitôt que le changement du gouverne ment eut été connu dans la ville, les rues fu rent bientôt remplies de gardes nationaux qui, mêlés avec des femmes, portaient tous une ceinture verte et des étendards sur les quels on lisait: la constitution ou la mort ils faisaient retetnir l'air des cris: P'ive la la libertévive l'union! vive la constitu tion! Ces especes des processions ont doré presque toute la nuit et comme les autorités étaient tout-à-fait d'accord avec les insurgés, on n'a pas eu déplorer de grands malheurs; seulement, toutes les vitres des maisons qui n'étaient pas illuminées ont été brisées par la populace. Hier matin, la garde nationale a décidé qu'elle offrirait la troupe de ligne un ban quet auquel les dames seraient invitées. Ce banquet a eu lieu hier soir en plein vent au milieu des fanfares et de la musique militaire, mais il est impossible de se faiie une idée de touies les scènes de désordre et d'immoralité auxquelles les convives se sont livrés. Tout ce que Sarragosse renferme de plus vil et de plus crapuleux voleurs, assassins, incendiai res, tricoteuses, mégères, prostituées, abon daient autour des tables, et bientôt après les vapeurs du vin oui provoqué le dévergondage le plus cynique. Christine, ses ministres, les Anglais, surtout les Français, ont été l'objet des imprécations et des malédictions les plus horiibles. Fendant toutes ces orgies les gens tranquilles et honnêtes étaient rentrés chez eux; aussi les révolutionnaires ont ils pu se livrer sans obstacle a leur enthousiasme con stitutionnel. - A Séville, le général Espinosa s'est mis la tète du mouvement comme San Miguel l'a fait Saragosse. A Cadix, il a fallu que le gouverneur civil prit le titre de chef politique (gefe politico) consacté par la constitution de 1812. - On nous écrit de Tripoli, le 27 juillet: Le 8 juillet, les 25oo hommes de troupes régulières, débarqués par l'escadre turque, furent embarqués sur 28 transports ottomans. Le 9, ces transports et neuf bâtimens de guerre turcs sont partis pour Mesralasous les ordres du capitan-pacha Tahir-Pacha, qui avait réuni ces troupes 4ooo hommes de celles de la régence. L'escadre de l'amiral Hugon suivait tous les mouveraeos de cette

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 2