c 3 1 croire,.d'après le contenu de ces mêmes lettres, ou que la lutte aura recommencé de nouveau, ou que les autorités auront cédé, et qu'à l'heure qu'il est la constitution de 1820 aura été proclamé dans cette ville. Ce qui fait croire ce résultat, c'est qu'une commission avait été nommée d'un commun accord entre les insurgés et les autorités pour aller Lis bonne présenter la reine en termes précis et énergiques les griefs de la ville. La députation allait se mettre en route au moment du départ du courrier qui a apporté ces nouvelles. Journal des Débats. - Le départ du roi de Naples étant fixé au 34 de ce mois, S. M sicilienne n'assistera pas aux manœuvres du camp de Compiègne ainsi qu'elle y avait été conviée. Tous les ambassadeurs qui étaient leurs campagnes dans un rayon de quatre ou cinq lieues autour de la capitale sont revenus Paris la nouvelle des graves événemens d'Espagne rt aux bruits de changement dans la ministère; depuis leur retour, tous font quelquefois deux et trois fois le voyage de Neuilly chaque jour. - M. Deneux est parti depuis huit jours pour Graetz, madame la duchesse de Berry croit accoucher du 20 ou 3o octobre. La Gazelle de Madrid du i5 contient les décrets suivans: "La constitution de 1812 est proclamée jusqu'à la réunion descortés, qui se pronon ceront sur les institutions qui doivent être donnés l'Espagne. M. Calatrava est nommé président du con seil des ministres; M. Ferrier, ministre des finances; M. Lacuadra, ministre de l'intérieur. Le général Seoane remplace le général Quesada. Le général Rodil est nommé au commandement de la garde et chargé de l'iu- spection générale des milices. L'eiat de siège est levéet la garde na tionale de Madrid est réorganisée. La constitution de 181 a vient d'être pro clamée Sanlauder et Saint-Sébastien. - A Sarragosse, le manque de fonds, d'a près les lettres du 12, a décidé l'ay unlamiento faire battre monnaie avec les cloches et l'argenterie des églises. On ne dit rieu encore du succès qu'a pu obtenir l'appel fait la jeunesse aragonaise. - Les carlistes mettent profit pour s'or ganiser l'espèce de suspension d'armes qui résulte de tout ce qui se passe. Le fameux Cabrera dans ses excursions est parvenu réunir 3000 chevaux qu'il met la disposition de dou Carlos, et qui ne larderont pas être équipés et mootes. L)on Carlos i'a récompeusé de cette magnifique offrande en lui envoyant le grand cordon de S'-Ferdinand. Quant Gomez, s'il faut en croire les nou velles carlistes, il a ramassé beaucoup de re crues et beaucoup d'argent dans ses courses eu Asturies, Galice et Léon; mais les armes lui manquent pour achever d'organiser un corps d'armée respectable. - On lit dans une lettre de Bayonne, en date du 1 g Le général Evans a écrit hier au soir au général Harispe qui a reçu sa lettre ce malin. Il lui dit que les fournisseurs lui ont signifié qu'ils ne livreraient que jusqu'au 20, et qu'à partir de cette date ils ne fourniraient plus qu'argent comptant. Evans déclare que n'ayant pas un quarto il est dans la nécessité de pousser eu avaut ou de se faire détruire. Eu conséquence, il prie Harispe de laisser débarquer Socoa un bataillon sans armes et de le laisser au fort Glu islino du pont de Be- hobie. Là, il aurait soiu de faire arriver les armes, et le bataillon attaquerait Irun en même temps qu'il se poilerait conire Fontarabie. Harispe n'a pas osé prendre sur lui d'accorder cette demande. Le télégraphe joue pour de mander la permission. Gomez a réuni et armé 23,000 hommes que l'on organise. Ce général est entré dans la ville de Léon: sou approche les urbanos qu'ou y avait rassemblés ont fui dans la di rection de Valladolid et de Palencia. En Ga lice 5,ooo Portugais miguelistes sont venus le rejoindre. Il les a armes, organisés et ils sont rentrés ainsi en Portugal sous les ordres du géuéral Pinlhrero. Dans ce royaume tout est en combuslon. Une lettre du 10 «lit que les Carlistes sont entrés dans la province de Guadalaxara. - Barcelone ne s'était pas encore déclaré le r 2 au soir pour la constitution; mais c'était plutôt affaire de forme que répulsion pour les manifestations des autres provinces. On en va juger- Le g, la députation provinciale avait adressé aux habitaus une proclamation pour les en gager au maintien de l'ordre, suivie d'une exposition adressée par elle le même jour la reine pour lui demander d'écarter les obsta cles qui s'opposaient la fixation des bases d'une constitution qui offre pour toujours les garanties sociales si désirées, et de s'entourer de conseillers fidèles et capables de mener bon port le vaisseau de l'état, de diriger l'ar deur patriotique qui, comprimée, pourrait produire une explosion terrible et difficile éviter. Cette pièce était signée par Mina et par toutes les autorités civiles et militaires, qui ne répondent de la tranquillité publique qu'à ce prix. Le lendemain, le Papot se fâchait bien fort des paroles attribuées M. Thiers qu'il reconnaîtrait le gouvernement établi Madrid, que ce fût Chiistiue ou Carlos, mais jamais la republique ou un congrès consluuauij, récla mant pour l'Espagne le droit de se douner une constitution sou gié. Enfin le 13, le même journal développe longuementnon pas les motifs qui s'oppo sent la proclamation de la constitution de j 81 alaquelle il ne trouve pins tous leif défauts qu'il lui trouvait quatre jours avant et qu'il ue blâme plus Saragosse d'avoir pro clamé mais les raisons de convenance qui peuvent engager différer Cette proclamation jusqu'à ce que l'autorité en donne le signal, dans l'état de calme et de sécurité ou se trouve Barcelone, sûre de son bon droit et de faire prévaloir les idées libérales quand il lui plaira. - On lit dans le Journal de Faris Une dépêche télégraphique de Madrid, etr date du 17, annonce que M. de Rayneval est mort la veille S'-lldefonse, six heures et demie du soir après une maladie de six jours d'une pulmonie compliquée d'une at taque de goutte la tête. La même dépêche annonce que les deux reines sont entrées le 17 Madrid et que lu iIle est tranquille. Le même jour, le général Lrbeau attaquait les carlistes. Leurs bataillons étaient sur la ligne frontièr e. Le général Lebeau les a chas sés de leurs positions et les a r ejetés sur le Bastan et l'Ulzama après leur avoir tué blessé et pris beaucoup de monde. ANGLETERRE. Londres], 22 août. Des ordres ont été donné le 20 au malin, par le colonel Wethetall, agent militaire a Londres, pour que l'on cessât tout recrute ment ultérieur en Angleterre pour la légion auxiliaire, la reine ayant accepté la consti tution de 1812, et vu l'impossibilité absolue où se trouve le gouvernement espagnol de se procurer des fonds pour faire face aux frais de toute force auxiliaire, puisque plusieurs effets présentés aux agens, dans Freemans- Court, jeudi, n'ont pas été acquittés défaut de fonds. Le Glascow qui devait partir le at avec too recrues et plusieurs officiers a reçu contre-ordre du colonel YVetherallet les militaires se sépareront ou seront renvoyés chez eux avec quelques shelings. La légion sera immédiatement licenciée ou dissoute, et plusieurs vaisseaux vont être frétés dans 8 ou 10 jours aussitôt que l'on aura obtenu des fonds pour ramener les militaires en Angle terre. (Globe.) - Le Courrier dit au contraire, que M. Richard Thornton a mis, sur-le champ, l.t disposition du colonel Carbonell, les fonds nécessaires pour envoyer S'-Sébastien les recrues qu'on avait d'aboid licenciées faute de fonds pour les payer. Il restait au dépôt 232 de ces hommes parfaitement équipés, et ils partiront après-demain avec plusieurs officiers, bord du cutter le GénéralEoans. La misérable administration de M. Isturilz, dtt le Courrier anglaisn'aurait jamais obtenu une pareille confiance. - Ou écrit de Lisbonne, g août: L'ouverture de la session des cortès est ajournée au 1 1 septembre prochain par un décret royal rendu le 5 courant. L'opposition qualifie cette mesure de .coup d'ciat. Les

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 3