refusé de marcher, faute de paiement ont étc
rangés en bataille le commandant leur a dit
Mes enfans! puisque vous ne vouh z plus
Servirdéposez vos armes, m.ttez-les en fai
sceaux eton va vous renvoyer en Angleterre.»
Alors un des Ecossais sortit des rangs, s'a
vança vers le chef et lui dit: Colonel, nous
Sommes ici sans paie depuis longtemps. Nos
armes valent quelqu'argentnous les gardons
compte sur ce qui nous est dû Il u'a été
donné aucune suite celle sortie.
- On écrit de Bayonne, le 23 août
La légion anglaise vieul d'être payée de
tout son artiéré.
On écrit de Valcarlosque 5 6oo soldats
français ont passé dans cette localité avec
quelques caissons et munitions pour rejoindre
la légion.
La plus grande confusion règne Saint-
Sébastien. On s'attend une collision entre les
Espagnols et les Anglais. Les liabitans sont
en proie aux plus vives alarmes. Le général
Evans reste Saiitander, et le général Jau-
regny très brave sur le champ de bataille,
n'a aucune d< s qualités nécessaires pour exer
cer un commandement ia fois politique,
civil et militaire.
Les carlistes sont en ptoie des dissensions
intestines des discussions très vives ont mu
tuellement aigri l'évéque de Léon, et le piètre
Echevarria, entre lesquels Erro effecie une
neutralité qui n'est pas sincere; la petite cour
de 0. Carlos vit de privations car il n'y a
plus d'argent.
- On assure que M. Mendizabal est chargé
par le nouveau gouvernement espagnol d'une
mission financièie Londres. Le but de celte
mission a pour objet de faire de l'argent a tout
prix. Le Phare.
- On écrit de Sarragosse, le 21 août:
Ilanive chaque instant ici des iamillcs
épouvantées par l'approche des carlistes.
Leur frayeur est si grande qu'elles abandon
nent leurs maisons, leurs récoltes et leurs
bestiaux. La bande de don Basilio est trois
lieues de Calalynd, situé douze lieues de
Cette villa. L'absence de toute garnison a
forcé de recouiir au patriotisme de 4()9 gar
des nationaux qui, sans être exercés au manie
ment des armes, vont la rencontre des 3,000
hommes et 3-.>0 chevaux de don Basillio.
- On lit dans une correspondance ordinaire
de Madtid du 21:
Voici quelques détails sur les événemens
du 18 au soir
Dans la journée les troupes de Saint-Ilde-
fonse,avaient fait Madtid leur entrée iora-
phale. Le capitaine Garcia était cheval
côté du généial Rodil tous deux étaient la
tète de la garde provinciale. Tous les soldats
avaient 01 né leur coiffure des couleurs de la
constitution, de larges rubans veits, et l'ac
cueil qui leur avait été fait sur la route avait
exalté eucore le sentimeul d'orgueil résultant
chez eux de ia part active qu'ils avaient prise
3
au mouvement de Sainte- lldefonse. En passant
dev int le uoisième bataillon de la garde, des
plaisanteries furent dit igées contre ce bataillon
qui aux yeux des artivans avait le toi t im
mense d'avoir mér né la confiance de Quésada;
on se fâcha et des mots ou poussa bientôt
aux coups: la inélee devint meurtriete les
combattans ne cédèrent que devant des forces
accoutues pour les sépater. Dans le fottde la
mélee, les cris de vive la reine absolue!
ayant été entendus t c'étaient ceux proféiés
par le troisième bataillon en opposition avec
les cris de vive la reine constitutionnelle
pousses par le quaruieme bataillon le biuit
se répandit eu uu instant que le troisième ba
taillon avait ptoclamé don Carlos.
L'autoiiie n'avait pis encore eu le temps
d'elever la voix l'état-major de ia place
n'avait publié aucuu otdt e, et tous les soldats
de toutes aimes coûtaient vêts la caserne du
3e bataillon c'était comme Une levée géné
rale de boucelters pout punir les traîtres. Une
vive fusillade ne tarda pas s'engager entre
les soldats barricades dans leur caserne et
tous les détachemeus qui en faisaient le siège
imptovisé. Ou se battait depuis six heures du
soir sept heures et demie quatre pièces
d'atlillerie amenées devant la caserue, dont
les défeuseuis ripostaient vivemeut, furent
chargées, et l'ordre fut donné aux canonniers
de battre les portes eu bieche: après six dé
charges d'atlillerie, le capitaine-généralqui
avait fait disposer deux autres pièces dans la
rue de la liberté s'avauca avec uu seul aide-
de-camp et somma les assiégés de se rendre.
Les 700 hommesqui avaieut tenu quelque
temps dans cette caserne coutre toutes les
forces de la garnison, capitulèrent; ils mirent
bas les ai mes apiès avoir déclaré qu'ils étaient
constitutionnels aussi ftaucbemeut que tous
leuts camarades, mais qu'ils avaient dû re
pousser la toi ce par la force. Les troupes et
le peuple, faisant irruption dans la c.is<-rne
enieveient tout ce qui s'y trouvait: ce pillage
ue duia qu'iu instant.
Dans la soiiée, les soldats des 3e et 4e ba
taillons demandèrent au capitaine-généial sort
autotisation pour prouver, par une técouci-
lialion ec atanie leur regret d'eu être venus
aux mains Le lendemain matin, les deux ba
taillons fiaternisaieul. Le 3e a eu treize hom
mes tués ou blessés et le 4e 4° hommes.
- Ou lit dans une autre correspondance
On assure ce matin que M. le maïquis de
Rodil a été nommé ministre de la gueire, sans
préjudice du commandement eu chef de l'ar-
mee du N'ord qu'il doit prendre prochaine
ment. Il doit dttiger, vers les provinces bas
ques, toutes les troupes de la garnison de
Madrid. Elles seront templacées par la milice
citoyenne, quidemeureseule chargé de veiller
la sût le ne ia capitale.
M. Mendizabal qui l'on avait offert la
place de grand tiesotter de l'état, a refusé. Il
a déclaré ue vouloir accepter aucuu emploi,
mais il a offert au gouvernement l'appui de
son crédit. On assure qu'il a donné les moyens
de faire marcher les set vices publics.
- On écrit de Bayonne, le 24 août:
Le général Ltbeau est Paropelune, ou il
doit être embarrassé de sa position au milieu
de l'enthousiasme constitutionnel, et cher
chant une explication assez difficile trouver,
aux ordtes et contre otdres qui se sont suc
cédé ces joui s derniers.
Le général Espartero multiplie les bulletins
de ses victoires sur Gomezauquel il doit
peine rester une escorie, si tout ce qu'expa
trient les journaux de Madrid de Sautander
de Bilbao et de Saint-Sébastien est vrai. De
leur côté, les carlistes assurent que GotneZ
parcourt tranquillement les Asluites, la pro
vince de Léon et celle de Galice avec autant
d'hommes qu'il a pu se procurer d'armes.
- On écrit de Barcelone, le 18 août
Le jour de proclamation de ia costitution,
le général Mina, qui était retenu chez lui par
une grave indisposition, a été forcé de sortie
pour jurer publiquement la constitution.
Dans le mouvement, qui a eu lieu Tarra-i
gone, lesmiquelets ont fait feu sur le gouver
neur, mais heureusement il n'a pas été atteint;
uu cliatioiue a été tué. Une coutiibution du
cent mille duros a été levé sur les habitans
par la troupe.
- Un ordre de la junte de Cadix appelle
sous les armes tous les hommes valides depuis
17 jusqu'à 40 aus; ou doit former des colon
nes volantes.
- On lit dans le Journal de Paris sous la
date de Madrid 21 août:
Le combat du ib a eu lieu non loin de
l'hôtel de l'ambassade de France; plusieurs
balles et ont frappé les murailles; les assaillans
ont même eu un moment ia pensée de s'y éta
blir comme dans une position avantageuse;
mais MM. Dronyn de Lhuys et de bois le-
Cunte ayant invoqué l'inviolabilité de l'hôtel
de l'ambassadeur, les soldats se sont empressé
de renoncer leur projet. Ceux d'entre eux
qui s'etaient établis dans une maison voisine
occupée par la chancellerie française ont tenu
même ensuite faire constater qu'ils n'en
avaient rien enlevé.
Le lendmain, un nouvel acte d'insubordi-
naliou a éclaté au s> iu d'uue pat lie de la force
armée. Au moment de ia distribution des
yivres, un grand nombre de soldats ont dé
claré qu'ils voulaieul avoir du pain blanc On
leur a répondu que cela était impossible. Ils
ont insisté, eu menaçant d'aller eu chercher
sur la table de la reine. Le débat a fini par
une transaction: ils ont reçu de l'argeut pour
acheter chez les boulangers le pain qui leur
cotivieudrait.
Le 20, cinq heures du soir, douze soldats
se sont rendus au palais et ont pénétré jusqu'à
l'appattement des camétisles de la reine, iis
ont demandé y faire des perquisitions. Ou
les a invités se retirer; ils menaçaient de