et précision Jai fait mon devoir, c'est aux chambres faire le leur. M. Guizol repreud le portefeuille de l'in struction publique. - Des avertissemens sinistres parvenaient depuis quelques jours l'autorité et les arres tations faites au passage de Saint-Sébastien ne contribuaient pas peu accréditer les bruits qui circulaient vaguement. Dans la nuit du 6 au 4 les ordres ont été donnés la garde municipale et un détache ment supplémentaire de ce corps a stationné autour de la préfecture de police. Plusieurs patrouilles extraordiuaires ont circulé dans dilïérens quartiers et particulièrement aux environs du Palais-Royal Enfin, le midi l'officier de paix Tronchond, accompagné d'une brigade de sergens de ville est entré chez un marchand de vin de le rue S1 Honoré, au coin de la rue Valois Batave où depuis quelques joursou avait remarqué des réunions mystérieuses l'entresol; il y a trouvé un individu d'assez mauvaise mine qui a pali l'aspect des sergeus de ville on a trouvé sur lui dix paquets de cartouches dans un foulard et un pistolet chargé. Ou a trouvé en outre sur lui une liste d'individus qui devaient se porter la nuit même, les uns a la préfecture de police, les autres Neuilly. On devait franchir les murs du parc et essayer de péné trer dans les appartemens du Roi. JVons devons ajouter que depuis le 4 ll,ie Centaine d'arrestations ont été effectuées et que l'autorité tient tous les fils du complot. Le Duendejournal qui a succédé de puis le 17au Jorobado, rapporte que le fils aîné du malheureux général Quésada s'est brûlé la cervelle en apprenant l'horrible mas sacre de son père. - On écrit de Bayonne le 3i août Mendizabal est ai rivé Santander;ilserend Londres chargé d'une mission importante. Le général Cordova est depuis vendredi dans notre villeet se dispose y rester quel ques jours. - Des lettres de l'A ragon, de source libérale, disent que l'armée du centre est travaillé par des influences contre-révoluiionnaires. - Les avis de Malaga du 34 annoncent que des poursuites sont faites contre les assassins du général St-Just. Deux bricks de guerre française! anglais oui refusé de saluer la place. H y avaitdit la correspondance de l'Espa gnol qui signale ces faits, tant de désertions dans l'armee expéditionnaireque la juule a été obligée d'ordouuer des mesures de rigueur. D'après les lettres de Cordoue du 34, il y avait plus de zèle, et il se faisait de uombreux enrôlemens pour aller combattre don Carlos. - Les dernières nouvelles de Madrid nous montrent Gomez se rapprochant de cette ca pitale. On lit ce sujet dans le Journal des débats Extrait de l'Indépendant. t 3 D après les journaux de Madrid du a5 août le général carliste Gomez, parti'de Palencia le 21, avait couché le même jour Cebico Navero, dans la direction des Montagnes de Burgos. Le général Esparlero, lui supposant le projet d'aller rejoindre don Basilio, se por tait sur Lerma pours'y opposer. Mais il paraît que Gomez avait un tout antre plan car le bruit courait le a5 Madrid qu'il avait pris la route de Ségovie, ce qui le rapprochera beaucoup de la capitale. Cependant les Jour naux espagnols affecleul d'en conclure que l'extermination de celle division devient dès- lors plus certaine que jamais. - Le général Seoane est entré Madrid le 24. Les troupes continuaient leur marche sur Guadalaxa coulre don Basilio. - Les nouvelles de Madrid du 28 font con naître plusieurs décrets de la reine. L'un or donne la levée de cinquante mille hommes par forme de conscription: l'autre un appel en masse des tous les hommes de 18 40 ans en état de porter les armes pour former la milice: ou calcule que le chiffre sera 15o,ooo et plus. - M Ferrer, nouveau miuistre des finan ces, est opposé tout emprunt l'étrange?. Une personne qui il a fait part de ses plans nous a assuré qu'il avait l'intention de contracter un emprunt, mais en Espagne même. Je préfère, a-l-il dit, n'obtenir ici que a5 0/0 au lieu de 5o ou 60 que pourrait m'ofirir l'étranger la nation est ainsi inté ressée soutenir son crédit, et si des bénéfices se réalisent il restent au moins chez nous. ANGLETERRE. Londres6 septembre. Vingt-huit Allemands expulsés de la Suisse et arrivés Londres, ont, conformément au conseil que leur donna le lord-maire, adressé au ministre de l'intérieur une pétition pour obtenir du secours ou de l'emploi. Malgré la pressante recommandation que M. J. Temple- Leader, membre du parlement, avait jointe cette pétition, lord John Russel a répondu qu'il ne pouvait rien faire pour ces raelheu- reux exilés, et qu'il leur dounail le conseil de s'adresser la société des secours pour les étrangers, ou d'ouvrir une souscription pu blique. - Le Morning- Chronicle reproche sévè rement a la France de vouloir abandonner l'Espagne. H regarde cet acte comme une violation du traite de la quadruple alliance, et fait observer que le changement de la consti tution d'un pays n'annule d'aucune manière les engagemeus contractés par les autres puissances envers ce pays. - Le colonel Caradoc (le diplomate) vient d'être nommé écuyer près de S. A. R. la priucesse Victoire. Un journal fait observer que cela indique la faveur qu'accorde S. A. R. la politique libérale et réformiste. - Le marquis d'Anglesey, ancien vice-roi d'Irlande, devait aller La Haye sur l'invita tion pressante du prince d'Orangeavec qui il a eu des relations d'amitié lors de la guerre d'Espagne et devait visiter le camp de Reyen; il a dû renoncer ce projet par suite de la faiblesse de sa santé. - Lucien Bonaparte et Joseph Bonaparte sont revenus Londres d'un voyage qu'ils ont fait dans le nord de l'Angleterre. Le pre mier vient de louer un appartement pour six mois. (Standard.) - On lit dans le Globe Nous esperons que l'élan populaire de l'Espagne sera tourné de manière assurer l'issue de la guerre civile et l'expulsion du prétendant d'Espagne. Si le cri de la consti tution a produit l'union et l'énergie 1 ainsi que cela paraît être), dans l'intérêt de cette issue vraiment urgente et nationale, cette détermi nation sera d'une grande utilité. Les impor- tans succès remportés dernièrement par les armes de la reine et la paralysie dont semblent frappés les carlistes sont de bon augure pour la liberté espagnole, malgré l'isolement appa rent dans lequel se retranche la France. L'An gleterre est toujours dévouéeau gouvernement libéral et populaire d'Espagne d'accord avec ses alliés ou séparément s'il le fallait. - On croit eu Angleterre qu'il a y quelque fondement dans la nouvelle donnée par les journaux allemands, du prochain départ de lord Ponsonby de Constautiuople pour reve-, uir eu Angleterre. ALLEMAGNE. Francfort4 septembre. On écrit de Vienne le 27 août D'après des nouvelles reçues hier de Prague le choléra commençait y sévir avec violence. Ou croit même que les fêtes et réjouissances populaires l'occasion du couronnement de l'Empereur seront supprimés. Ici le choléra n'a pas encore entièrement cessé, mais il a dimimué considérablement. Il parait décide que le comte de Traul- mannsdorf ambassadeur actuel la cour de Berlin remplacera la cour de St-James le prince Paul Esterhazy, qui se relire au grand regret de la cour d'Autriche. On pouvait nommer ce dernier diplomate la main droite du prince de Metternich, pour ce qui con cerne ses talens et ses connaissances a l'égard de la politique anglaise. Ou assure que des démarches ont encore été faites dernièrement pour engager le prince Esterhazy rester aux affaires mais tout a été vain. Le comte de Trautmannsdotf est connu du reste pour un diplomate de grand mérite et par l'alli ance de famille de son épouse, qui est une cousine de la princesse Ferdinand de Saxe- Cobourg, mère du prince Ferdinand du Por tugal, et belle-sœur de la duchesse de Kent, il entrera jusqu'à un certain point en relations coufideDlielles avec quelques membres de la

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 3