mais l'un cause de sa femme, avait embrassé le culte réfoimé. Celui-ci, agacé par l'autre, sortit bientôt du cabaret, afin d'éviter toute dispute; mais le provocateur le suivit immé diatement et l'attaqua le couteau la main; I a femme, se jeta entre deux et parvint parer les deux premiers coups, mais le troisième, porté par dessus le corps de celle-ci, atteignit le mari au cœur, qui cependant eut encore la force de retourner en courant au cabaret où il tomba privé de vie. L'auteur de ce crime a été arrêté et amené lundi ici où il se trouve entre les mains de la justice. La victime laisse line femme et 5 eufaus; le meurtrier une femme et 5 eufaus. - On écrit de La Haye, 10 septembre: La famille royale est attendue La Haye pour le 15 septembre. Le fils du prince Frédéric des Pays-Bas sera baptisé vers la fin du mois. - La cour d'assises de la Hollande méri dionale séant La Haye, aura de uouveau juger des personnes accusées d'avoir rogné des monnaies. - Ou mattde de Breda, 7 septembre: La grande revue des troupes «lu camp réu nies la brigade de cavalerie légère et un certain nombre de batteries, que devait in specter le roi, u'a pas eu lieu aujourd'hui. Mais d'un autre côté, les troupes qui se trouvent au camp avec la 6e ballet ie qui ap partiennent la 1re division ont fait ce malin une grande promenade militaireetouttraversé celle occasion notre ville. Les deux princes, fils aînés du prince d'Orange, se trouvaient la tête des sections de grenadiers qu'ils com mandent. FRANCE. Paris, 10 septembre. Le Moniteur officiel publie le 7 les ordon nances qui constituent le uouveau ministère. M. le comte Molé est nommé président du conseil, ministies des affaiies étrangères M. Persil est nommé garde-des-SCeaux, ministre de la justice; M le vice-amiral Rosarael ministre de la marine; M de Gasparinmi nistre de l'intérieur; M Guizolministre de l'instruction publique; M Duchûtel, ministre des finances; MM. Uuchâlel et Rosamel sont chargés par intérim des portefeuilles du com merce et de la guerre. L'ordonnance relative Molé est contre signée Mouialivct; les autres relatives aux nouveaux ministres sont contresignées Molé. - Les six nouveaux ministres ont prêté le 6 au soir serment entre les mains du roi. - Quatre candidats sont sur les rangs pour le ministère du commerce: MM. Martiu t du nord), Dumonl, Salvandy et M. Duvergier de llauranne. - Les anciens ministres déménagent. Le maréchal Maison est déjà installé dans son hôtel de la rue Rtcher. MM. Sauzet, de Montalivet, jl'Argoul et Thiers quittent Pairs. Ces deux derniers partent pour l'Italie. M. de Montali vet se rend pour quelque tems dans ses pro priétés du Berry. - Le roi vient de recevoir de S. M. le roi des Pays-Bas une lettre de notification de la naissance d'un prince, fils de S. A. R. le prince Frédéric. (Moniteur.) - Un nombre considérable d'arrestations a eu lieu l'avant dernière nuit dans le quartier latin. D'un autre côtéChaillot, le quartier François Ier, les barrières de l'Etoile et du Roule, ainsi que la longue rue de Villiers qui passe derrière le parc et le château royal de Neuilly étaient tenus en observation par de nombreux ageus. - L'horloger prussien, Naundorfif, se disant le duc de Normandie, persiste occuper de lui le public, et il adresse tour tour sas ré clamations aux feuilles d'Allemagne et d'An gleterre. C'est au roi d'Angleterre que M. Naundorff s'est référé pour juger s'il est un mensonge ou une vérité. Il demande que S. M. Guillaume IV invite formellement la du chesse d'Angoulême venir assister une conférence qui se tiendrait Londres en sa présence. - On écrit d'Auch, le 31 août Par suite de l'ouragan du 24 août, vingt- huit cercueils se sont trouvés rassemblés le lendemain dans l'une des salles de l'Hôtel-de- Ville. C'était à-peu-piès toute la population du bas quartier d'Etnbaquès, sauf trois victi mes nouvelles qui furent retiiées le lendemain d'un cahosde fange et de décombres. Eu ad ditionnant ces morts aux cadavres qui ont été découverts la maison de secours, la Treille, Juillan, etc. on arrive au chiffre de trente- sept. Trente-sept en un seul jour De temps immémorial la ville d'Auch n'avait reçu de la mort uu si funeste coup. Une pauvre femme a été trouvée morte sur le point le plus élevé d'une maison dont les eaux avaient dépassé le faite, portant sur chacun de ses bras un de ses enfans tous les deux fortement pressés sur sa poitrine et sur son cou. Il paraît que l'infortunée avait lutte longtemps, car sa ligure portait encore l'em preinte de ses angoisses maternelles et de ses efforts surhumains. On peut se faire une idée de l'horreur de ses derniers momens. Personne n'est venu réclamer les morts la mairie par la raison que la plupart n'ont pas laissé d'héritage et qu'enveloppés dans une commune catastrophe, les héritiers et leurs auteurs ont subi le même destin. Dès lors, par une de ces inspirations dont on ne saurait trop apprécier la moralité et la haute convenance, l'autorité municipal a considéré les pauvres défunts comme des enfans de la cité, et elle s'est chargée de leur faire décerner les honneurs funèbres. Tout a été digne et solennel dans cette douloureuse cérémonie, laquelle le clergé de la ville d'Auch tout en tier s'est fait un devoir d'intervenir. Quant aux perles de toute nature qu'un pareil désastre a dû entraîner elles sont im menses et véritablement au-dessus de toute appréciation. Dans la ville, quarante maisons ont çroulé en tout ou en partie, et l'on, en compte un plus grand nombre qui sont ébran lées et menaçant ruine. Plusieurs de leurs habitans ont déjà, par précaution, changé de domicile. De tous les édifices publics, la mai son de secours est celui qui a été le plus endommagé; sa porte d'entrée et plusieurs de ses murailles et constructions nouvelles ont éié renversées. Les eaux ont aussi fait une brèche énorme au mur de clôture du quartier de cavalerie. Les bâlimens du séminaire ont beaucoup souffert, et le dommage intérieur est encore plus considérable. Les habitations les moins frappées ont perdu la presque tota lité de leurs plafonds, de leurs vitrages, et subi d'ailleurs les avaries les plus graves. Les arbres de nos promenades et de nos jardins ont été arrachés, brisés, mutilés. Dans la campagne, aux environs d'Auch, le désastre a été aussi complet qu'on peut l'i maginer. Il ne reste sur les vignes st sur les arbres, ni fruits, ni feuilles, ni écorce. La grêle a fait disparaître jusqu'aux plus légères traces de végétation. Les lorrens ont entraîné la (erre des coteaux daus la profondeur des vallées, et l'ou ne trouve plus que le roc nu, sur des champs naguères fertiles et nouvelle ment préparés recevoir les prochaines semailles. - S. E. M. le cardinal archevêque d'Auch n'a pas été plus tôt informé du désastre qui vient de frapper le chef-lieu de son diocèse, qu'il s'est empressé d'éciire M. l'abbé Fe- nasse, premier vicaire-général, pour lui té- moignertoul l'intérêt qu'il a pris l'événement et la profonde affliction dont son cœnr est pénétré. Cette lettre louchante est ainsi ter minée J e mets votre disposition toute ma bourse; disposez-en largement pour secourir toutes les infortunes; puisez chez le receveur-général tout ce que vous jugerez convenable. - Mme la comtesse de Lipano, sœur de Napoléon et veuve de Murât, vient d'obtenir la permission de venir passer trois mois dans la capitale pour y suivre un procès qu'elle soutient contre un aucien intendant de son ntari. Il s'agit d'une réclamation de deux ou trois millions Ce n'est qu'une simple permis sion et non l'autorisation de fixer sa demeure en France. - On écrit d'Alger, le 3i août: Le maréchal Clausel, parti de Porlvendres le 26, est artivé ici le 2g, après avoir relâché Barcelone. La garde uationale, les troupes de la garnison et la population entière furent la rencontre du gouverneur-général qui, son arrivée terre, a été salué, par le statiou- Daire et par les forts, de plusieurs salves d'ar tillerie. Les autorités l'ont accompagué jusqu'à son hôtel; Mme la maréchale était allée sa rencontre; plusieurs discours ont été proton-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 2