ALLEMAGNE. ces. On a remarqué un indigène notable qui a harangué le maréchal son contrée en ville. Le 39 au soir, la ville a été illuminée et les rues étaient encombrées d'une immense popu- lù'.'.on des musiciens indigènes s'étaient éta blis sur divers points, où des danses arabes avaient lieu. - De grands préparatifs se font Compiè- gne pour y recevoir tres-prochainem1 la cour; ie Roi et la Reine des Belges s'y rendront de partira pour Fontainebleau. - M. Thiers est parti dans la nuit, toute sa famille voyage avec lui. Il se rend d'abord Lille chez sou beau-pere. - La nomination de M. Mole aux affaires étrangères et ia présidence du conseil n'auia pas l'approbation du doyen des diplomates, (M. de Talleyrand On sait qu'il y a et lre lui et M. Molé une antipathie véritab'e. - MM. les comtes de YVeiteistedt et de Loeveuhielm sont arrivés Parts, venant de Londres. Le premier de ces deux personnages est minist'" des affaires étrangères de S. M. le roi de Suède et de Norwége. 11 ne paraît pas, malgré l'intimité qui existe entre les cabinets (Je S1-James et de Stockholm, avoir pu rem plir entièiement l'objet politique de sou voya ge, qui consistait dans la conclusion d'un traité de commerce entre les deux pays II a obteuuseulemeut une diminution considérable sur les droits d'importation en Angleterre pour les fers et les peaux de Suède. M. de YVetterstedt appuiera les démarches de M. le comte Loevenltii-lm pour la conclu sion d'un traité de commetce et de navigation entre la Suède et la France. Il a été reçu par le roi çu audience privée. - Le tribunal correctionnel de Versailles après avoir entendu le 8 les répliques de M. le procureur du roi et de Me Ferdinand Bar- rot, dans l'affaire de M. Pillot, prêtre unitaire français, a prononcé un jugement qui, attendu que Pillot reconnaît avoir brisé les scellés apposé sur son temple par l'autorité adminis trative et qu'il a porté publiquement divers ornemens faisant partie du costume de prêtre de l'église catholique romaine, délit prévu par l'art. a5g du même code pénal, déclare dis soute l'associatiou religieuse foiraée au Pecq sous la direction de Pillot et le condamne six mois de prison et aux frais. Quelques journaux ont parlé d'un mani feste de Charles V, qui aurait déjà été publié dans la Gazelle d'Onatec'est une erreur. On nous écrit qu'à raisou des citconstances nouvelles ce prince mû par un sentiment de compassion pour tant d'existences compro mises par les derniers événemens, accordera pardon et oubli ceux qui se sont trempés de boune foi dans la question de succession. La nation espagnole et l'F urope pourront voir dans ce document important toutes les garau- ties d ordte de libellé et de stabilité politique, compatibles avec l'état des esprits dans la Pé ninsule et les véritables intérêts de la monar chie, que la légitimité assurera par son triomphe. On a reçu au quartier-général une nou velle fort importante. Les trois villes de Gau- dete, Villena et Altnanza, avec toutes leurs autorités, se sont prononcés pour S. M. Charles V. Villena est une ville de 1 3,000 âmes, si tuée sur la frontière de Murcie et du royaume de Valence; Altnanza, ville de 5ooo âmes, et quelques lieues au nord de Villena aussi sur la trolière de Murcie et de Valence; enfin Caudete, de 3ooo âmes, est sur la frontière de de Valence et de la Vieille - Castille. Ces trois villes voisines l'une de l'autre, se trouvent à-peu-près dans la ligne d'opération de Ca brera Forcadell et Esperanza. Depuis que la constitution est proclamée la désertion des troupes christinos augmente considérablement. Dans un seul jour, il en est arrivé 80 au quartier-général. (Gaz.de F.) - Ou écrit de Saint-Jeau-Pied-de-Porl, le 3 t août M. et Mm« Bernelle ont suivi de près le général Cordova. Ils arrivèrent ici le 29 au soir, ils eu sont partis ce matin pour Bayonne. Comme lui, ils sont venus jusqu'à la frontière avec une forte escorte. On assure que Cordova, qui coucha en la présente ville le a5, versa des larmes sur le pont d'Arnéguy, en sortant du territoire es pagnol, faisant ses adieux ses compagnons d'armes. Là, il fut reçu par un détachement de nos hussards. Eu entrant ici, il avait les insignes de son grade élevé. Le général Au- vray lui donna un dîner auquel furent invités les chefs militaires. On ne lui a pas accordé ces honneurs comme un général en chef de notre alliée, jusqu'il est remplacé mais c'est pour les bons procédés qu'il a eus pour les officiers français. - Le Guaidina Nactional de Barcelone soutient qu'à présent que toute l'Espagne re connaît la constitution, il ne doit plus exister d'opposition au gouvernement centralet le maïuiieu de l'autorité des juntes serait une grave infraction la constitution elle-même. 11 se plaint des résultats amenés par les décrets de la junte de Malaga, qui a réduit a 16 p. c. le droit d'entrée sur toutes les marchandises éttangères ce qui a permis d'inonder tout le Midi de plus de denrées prohibées que n'eût pu eu faire entier la fraude maritime. Ces mesures désastreuses feront le plus grand tort au commerce de la Catalogne. La même feuille démontre la nécessité d'expulser des emplois publics les carlistes qui s'y sont glissés sous l'administration d'Isturitz, et de renouveler le personnel des officiers-généraux de l'armée qui, par une lâche condescendance, se sont rendus coupables de l'inconcevable inertie de Cordova. - Le yapor de Barcelone, du 3oaoût publie uu grand article pour prouver que c'est de pleine liberté que la reine Christine a donné l'ordre de proclamer la constitution de 1812. «Christine, dit ce journal, est une reine populaire; c'est la première citoyenne, ou pour mieux dire le premier camarade el primor socio) de cette nation magnanime et généreuse. - La Gazelle de Madrid du 3i août ne contient rien d'imeressanl si ce n'est un article relatif aux bruits qui ont couru Madrid de la défaite des troupes sorties de cette villa pour aller au devant des carlistes. Cet article est fort peu rassurant, et malgré les dénéga tions du journal ministériel, on entrevoit que ces troupes ont pu éprouver quelqus pertes par suite d'une surprise. On ne croit pas ce-, pendant que cet échec ait de suites bien fà-? cbeuses. Francfort10 septembre. On écrit de Munich, le 3o août: S. A. R. Mme la duchesse de Leuchtenberg, el L. A. le prince Maximilien, la princesse Théodolinde ainsi que S. A. Mme la princesse héréditaire de Hohenzollern-Hechingen, sont arrivés dimanche au soir Munich, de retour, de leur voyage en Suede. - Ou écrit de Prague, le 28 août Depuis quelques jours, Prague prend un aspect fort animé. Non seulement la noblesse indigène mais une foule d'étrangers arrivent sans interruption. Le prince de Melternich est attendu le 3o il occupera le beau palais du duc de Toscane au Hradscbiu. Le nonce papal Altieri logera dans l'hôtel de Saxenhausen. Parmi les cérémonies les plus remarquables on cite: i° l'entrée solennelle de L. M., a® l'inauguratien3° l'investiture solennelle de l'archevêque d'Qlmutz, comte de Chotek, comme prince de la principauté, 4° le cou ronnement de l'empereur et le grand banquet dont il sera suivi, 5° le sacre et l'installation de l'archiduchesse Thérèse, comme abbesse du couvent de l'impératrice, 70 la grande réjouissance populaire devant la maison des luvaiides. Outre cela il y aura des représenta tions théâtralesdes bals la cour, des para-i des militaires, etc. -On écrit de frontières d'Italie, le 24 août: Les convois d'argent de Vienne Trieste, d'où saus doute ils vont en Espagne, conti nuent saus interruption; aujourd'hui encore un transport d'un million de florins, consistant en grande partie en thalers, a passé nos fron tières, el l'on calcule que pendant l'année actuelle 17 millions ont déjà été expidiés ainsi de Vienne. - On lit dans le Mercure de Souabe, que les événemens de S'-Ildefonse qui ont amené la proclamation de 1812, Madrid, sont cause que le désarmement que l'on projetait en Allemagne et qui avait déjà reçu uu com mencement d'exécution, a été ajourné. On préleud même, dit celte feuille, que

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 3