SAMEDI, 24 SEPTEMBRE *836.
Année.)
JOURNAL DE LA FLANDR
CCIDEi\ÏALE.
E^é utcti^eA
E E E I U E.
(N° 19S0.)
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OUVERTURE DES PORTES
DI LA VILLE.
Du 16 au 3o septembre, 5 heur.
FERMETURE DES PORTES
DE LA VILLE.
Du 16 au 3o septembre, 7 iji h
L'an 1688, le 22 septembre, Mort de Bernier.
François Bernier surnommé le Mogolétait
né Anvers en iÔ25; il fut huit ans médecin
de l'empereur des Indes. Ses voyages sont très-
curieuxc'est ce que nous avons de plus exact
sur l'état du Mogol, de l'Indostan et du royaumç
de Cachemire. Il voulutavec G'assendire
nouveler en partie le système des atomes d'E-
picure.
Le 7/3, Fête de la Loichez les juifs. On
sort de l'arche tous les livres de la Loi on les
porte en procession autour du pupitre le chantre
marche la tête de cette procession; on reporte
ensuite les livres avec pompe dans /'iiéclial
excepté trois que Ton retient. Dans le premier
on lit lajin de la Loi dans te second le com
mencement et dans le troisième ce qui con
cerne les offrandes Les deux personnes choisies
pour lire dans les deux premiers livres sont
appelées les époux do la Loi. Cette lecture se
fait au bruit des acclamations du peuple et les
rabbins prétendent qu'elle est un admirable
prêter vuiif contre les calomnies du diable auprès
de Dieu. Le jour de cette cérémonie on fait
la distribution des offices ecclésiastiques princi
palement de ceux qui regardent la Loi: on les
vend au plus offrantet Ton en destine l'argent
l'entretien des pauvres et la réparation de
la synagogue. Ces offices sontLa charge
d'allumer les lampes de la synagogue. 2.
Celle de rouler et de dérouler les livres de la Loi.
3. Celle de toucher les bots et les cordons qui
servent rouler et attacher le volume de la Loi.
Ce bois est appelé le bois de vie. jCérém. rélig., 1.1.)
867 le 24, Mort funeste de l'empereur d'O
rient, Michel 111. Michel IIIdit l'Ivrogne,
empereur d'Oiient, succéda Théophile son
père, sous la légerice de Théodora sa mère.
Bardas,frère de Théodora, jaloux de son auto
rité s'empara tellement de l'esprit de Michel
en favorisant ses débauches, que ce prince obli
gea sa mère se renfermer dans un monastère,
et donna le titre de César Bardas, qu'il fit
ensuite périr sur quelques soupçons. Il lui sub
stitua Basile le Macédonien, auquel 1/préparait
encore le même t> attentent mais celui-ci le
prévint et le fit assassiner.
Bruxelles22 septembre.
On se rappelle que l'année dernière le gou
vernement lu l'acquisition d'une nombieuse
collection d'armes et ai mures anciennes, des
tinée tiuichir les musées de l'état. Depuis
cette époque, celle collection, faute d un
local convenable, n'a pu encore être exposé
aux yeux du public nids nous avons la cer-
tiiude qu'avant la fin de l'hiver le uouveau
Musée sera ouvert aux amateurs et artistes,
qui y trouveront uue foule d'objets propres
aux éludes historiques, et d'autant plus cu
rieux, que jusqu'à ce jour Bruxelles n'avait
r ieii nlfi ir eu ce genre. Cette lacune si vive
ment sentie par les peintres d'histoire va donc
bientôt être remplie, car positivement la
personne chargée par le gouvernement de
l'arrangement de ces armures, et qui jusqu'au-
j iiud'hui n'a pu s'en occuper cause de
loi gi.es et très-fréquentes absences, compte
doiiuei emieiement ses soins, cet hiver, au
placement et la classification des objets
achetés l'année dernière. Union.)
- Le cahier des charges pour l'adjudication
de la section du chemin de 1er de tiaud Btu-
ges, qui aura lieu le ai, porte notamment:
La nouvelle roule partira de Gand, la chaus
sée de Courtrai jusqu'au» remparts de 13< uges.
Les travaux consistent dans les terrassemeus
et ouvrages d'art. La largeur ordinaire des
déblais au plafond sera de 9 mètres et celle
des remblais de 8 mètres au couronnement.
Il sera prêté l'entrepreneur, sous sa res-
ponsabi.ité, le matériel nécessaire au transport
des terres, sauf i5o vvaggons qu'il devra faire
conslruire ses frais. Les travaux devront
être terminés avant le 1" décembre 1837. Le
soumissionnaire fournira 24,000 fr- de cau
tionnement.
- Le conseil de guerre de la 3e division
militaire séant Mous a condamné le capi
taine Lucas six jours de prison, pour les
violences qu'il a exercées la Société de la
Concorde, Gand comme ou l'a dit derniè
rement. M. Lucas est de retour en celte ville,
depuis quelques jours.
- Nous apprenons que. par suite d'un ordre
supéiieur, M le capitaine Lucasvieulde partir
pour Mous, où il lésidera désormais. {Mess.)
- On éciil de Mons, le 19 septembre, un
journal du matin
Notre ville a été hier soir le théâtre d'une
rixe dont les conséquences auraieut pu être
fatales. Voici les faits: vers huit heures du
soir, trois individus dont la marche semblait
annoncer un état d'ivresse, parcouraient les
rues de Mous et étaient suivis par des enfans.
Ces hommes coururent après l'uu de ces
enfanset lefrappèrentjl'un deux jeta sa canne
sur ce petit attroupement en disant: Il n'y a
que de la canaille Mons! et tous les trois se
reudirentaucaféPierart,sur la Grand'-Place,
où ils furent suivis par un rassemblement at
tiré par les propos qu'on avait entendus sortir
de leur bouche. L'un de ces individus est
lieuteuant d'artillerie, et se nomme Minten; il
commande les deux batteries en garnison
Mons.
Vers huit heures et demie, ils sortirent tous
les trois du café et furent suivis paa un assez
grand nombre de personnes plusieurs agens
de police qui étaient arrivés sur le lieu de la
scène, crurent prudent de les faire entrer au
corps-de-garde et empêchèrent la foule, qui
augmentait, d'y pénétrer.
Le lieutenant ne voulut pis rester long
temps dans le corps-de-garde, et se fil accom
pagner chez lui par quelques agens, en annon
çant qu'il allait faire monter cheval 1rs
hommes de ses deux batteries pour chasser
cette canaille. Une partie du rassemblement
le suivit arrivé près de l'Hôtel des Pays-
Bas, 1 ue de Nimy, il reçut uu coup de pierre
la tête qui le fit choir; il se releva aussitôt et
voulut se jeter sur ceux qui le suivaient, mais
on le reconduisit chez lui sans autre accident.
Pendant la route,il disait qu'il allailordonner
ses militaires de monter cheval pour dis
siper les attroupemens qui s'étaient formés sur
la Grand'-Place. En eiFet; il arriva bientôt
la tête d'une vingtaine d'hommes qui accot -,
rurent au grand trot sur la place, et fit charger
plusieurs reprises les attroupemens le sabre
en main, mais sans blesser personne. La foule
irritée jeta des pierres aux soldats et leur
adressa des injures. Le major de place accourut
sur les lieux, fit descendre de cheval le lieu
tenant qui commandait les charges, et le fit
conduire au corps-de-garde de police, dont il
sortit, par ordre du commandant de la place,
pour être transféré la prison militaire.
Un lieutenant de la 3e batterie vêtu de la
petite tenue, se trouvant rue de Nimy, au
moment où la police reconduisait chez lui
l'officier contre lequel s'élevaient tant de ru
meurs, fut attaqué et désarmé par la foule,
qui lui cassa le fourreau de son sabre. La
police avertie, alla de suite son secours, le
dégagea et l'accompagna jusqu'au corps-de-
garde.