tourneurs en cuivre, les mécaniciens, etc.
Le conseil émet le vœu formel qu'il ne soit
frappé aucun impôtsur le sucre de betteraves.
Demande en outre que le droit imposé l'im
portation du sucre des colonies françaises soit
réduit de to fr. par quintal métrique, comme
seul moyeu de lui conserver la faculté de
soutenir la concurrence du sucre indigène.
Sur la demande formée par les colonies fran
çaises, l'elTel d'être autorisées exporter
leurs sucres l'étrangerle conseil général
émet le vœu que celle faculté leur soit accor
dée, mais sous la condition que les exporta
tions ne pourroul s'opérer que par navires
français ou nationalisés dans un port français.
Charbons belges. - Le conseilconsidé
rant que les houillères du département ne
suffisent pas eux besoins de l'industrie et la
consommation toujours croissante du charbon
fossile, et que l'intérêt national bien entendu
réclame que l'on encourage de préférence en
France, et particulièrement dans les ports du
littoral, l'emploi des charbons de la Belgique,
puisque ceux-ci acquittent des droits de navi
gation sur nos cours d'eau, et que le transport
s'en 0|)ère, tant l'intérieur que sur mer, par
bateaux et bâtiments français. Demande que
les charbons de la Belgique s'embarquant
dans les ports de France, destination d'au
tres ports de France, ne soient soumis qu'au
droit imposé l'importation de ce conbusiible
par la Moselle; demande en outre que le droit
d'importation en France des charbons belges
soit réduit de 33 i t c. par quintal métrique,
partir de la ligne de la Meuse jusqu'à la
commune frontière de Gussiguies, canton de
Bavay.
Droits d'entré sur le sable. - Le conseil
appelle l'attention des ministres de l'intérieur,
du commerce et des finances, sur uue demande
exprimée dans son sein pour obtenir la réduc
tion ou l'exemption des droits d'entrée sur
les sables nécessaires la confection des
chemins.
Toiles de lin. - Demande qu'une ordonnance
royale supprime les nouvelles catégories in
troduites dans la nouvelle loi des douanes, en
ce qui touche la vérification des toiles de lin,
et rétablisse la perception des droits sur les
bases posées dans le premier projet de loi
présenté par le gouvernementbases dont la
combinaison a reçu la sanction d'une longue
expérience;que dans tous les cas le commerce
conserve le droit de discuter l'opération des
vérificateurs, et, en cas de différend, puisse
en appeler la décision d'employés supérieurs
de l'administration; qu'enfin il ne soit apposé
sur les toiles aucune empreinte dont i'indélé-
bilité, en tarant la marchandiseoccasionnât
un préjudice notable au commerce.
HOLLANDE.
On écrit de La Haye, 21 septembre:
Par suite de l'exposé f ut au roi par le
comte Scbimmelpenuinck que l'étal de sa
santé l'empêche de continuer remplir les
fonctions de secrétaire d'état, le baron Van
Doorn, ministre de l'intérieur a été, par arrêté
de S. M. en date du 19 de ce mois, chargé
ad intérim des fonctions de secrétaire d'étal,
dater du 22 de ce mois.
- Un incendie terrible a éclaté le 2t
Amsterdam, au Café du Nordet a entière
ment détruit la maison et celleconlïguë. Deux
maisons voisines ont aussi beaucoup souf
fert. Le fils du maître du café âgé de 1 1 ans
a été étouffe par les flammes, et un étranger
logé au 3e étage ayant sauté par la fenêtre,
est mort le lendemain. Trois autres personnes
ont été blessées.
FRANCE.
Paris, 24 septembre.
Le roi a reçu le 22 le général A lava et M.
Isluritz.
- La plupart des ministres doivent partir
ces jours ci pour Compiegne et M. Guizot est
parti le 21Le roi et toute la cour doiveul s'y
rendre jeudi prochain.
Le camp de Compiègne sera dissoute vers
le 10 ou le 15 du mois prochain.
- La uominalion du miuistre de la guerre
a été aunoncée la garnison de Paris par un
ordre du jour dans lequel on rappelle que le
géuéral Bernard a été aide de-camp de l'em
pereur, et proscrit de la restauration.
- Un journal qui n'est pas toul-à-fait con
traire au nouveau cabinet assure qu'un des
premiers projets de loi dont s'occupera M.
Persil sera destiné la repression des sociétés
sécrètes qui, au dire de ce journal, aurait fait
de grands progrès depuis six mois. Des dispo
sitions seraient ajoutées la loi sur les asso
ciations.
- La princesse de Beira, sœur de don Carlos,
est allé s'établir Saltzbourg, avec le fils du
prétendant espagnol, et là, elle entretient
continuellement des intrigues politiques avec
les légitimistes français. 11 paraît que par suite
des réclamations de l'ambassadeur français
Vienne, la duchesse de Beira va quitter celte
résidence, et se rendre Modène.
- Le 21madame la comtesse de Lippano
(veuve Murât a été saluer la Colonne de la
place Vendôme. Elle doit aller visiter aujour
d'hui l'Arc de triomphe de l'Etoile et plusieurs
autres monumeuls. Sa suite est peu nombreuse.
- On lit dans l'Insulaire de Bastia^Corse)
du 14 septembre
M. le prince de Capoue et sa femme, miss
Pénélope Smith, arrivés sur le bateau va
peur le Napoléonsont Bastia depuis cinq
jours. M. le général Tiburce Sébastiani et le
consul anglais se sont empressés de rendre
visite aux nobles voyageurs qui ont nolisé,
dit-on, le même bateau vapeur qui les a
apportés, pour se rendre Malte oit ils comp
tent passer l'hiver.
- Ou lit dans le Mémorial des Pyrénées
du 17 septembre:
Dans une lettre que vient d'écrire un offi
cier qui se trouve en ce moment en Espagne,
on trouve le passage suivant
La légion étrangère est dans une position
assez critique; elle ue reçoit plus de vivres
depuis plusieurs jours. Les soldats se nour
rissent de lard rance et tombent malades en
grande quantité; les chevaux n'ont plus de
fourrages. Le trésorier chargé de payer la
légion n'a pas un sou. Les fournisseurs qui
tremblaient d'avancer leurs fonds et leurs
vivres quand il y avait un peu plus de calme,
ne veulent plus rien donner; céla leur serait
au reste fort difficile, ils sont tous ruinés; ils
ne sont pas payés de leurs avances. La France
ne saurait l'abandonner, elle est aujourd'hui
une légion française; il faut la secourir ou la
retirer.
- On lit dans lè Journal des Débats:
Les dernières nouvelles de Madrid annon
cent que M. Mendizabal a été nommé ministre
des finances. Après un mois d'une fausse abué-
galion, la révolution se trouve couronnée
dans celui qui l'a faite; mais la question est de
savoir si bientôt elle ne l'aura pas débordé.
Nous ne croyons pas que la république ait
beaucoup de partisausen Espagne; cependant
elle vieut d'être proclamée, selon certaines
dépèches, Torlose; selon d'autres, Va
lence.
Si nous sommes bien informés, ce serait le
i4au soir, peu d'instans avant le départ du
courrier, que le gouvernement de Madrid en
aurait reçu la nouvelle, et il est certain que
dans la journée du 1 2, il a craint lui-même
un mouvement auarchique daus la capitale.
Ce mouvement, préparé depuis quelques
jours daus les clubs, aurait eu pour résultat de
faire tomber le pouvoir anx mains de quel
ques hommes plus avancés que le ministère
actuel, tels que M. Rozaga et Cardero, qu'on
sait disposés ne reculer devant aucun excès.
- Gomez va rétablir le siège de ses opéra
tions militaires dans le royaume de Valence.
- Un ordre royalen date du 1 2 septem
bre, établit que les fonds du trésor dévront
être affectés de préférence aux besoins de la
guerre; il n'en pourra être fait aucun autre
emploi aussi long-temps que ce service ue
seta pas entièrement pourvu.
- Le général Evain, ancien ministre de la
guerre en Belgique, est arrivé Paris et oc
cupe un hôtel rue Moulbabor. Il a été reçu
le 3a par le Roi.
- M. de Reyneval, fils de l'ambassadeur
mort eu Espagne, est nommé chef du cabinet
de M. le ministre des affaires étrangères.
- On lit dans le Journal des Débats
Des lettres de Madrid, du 17, arrivées par
voie extraordinaire, ont apporté aujouid but
une nouvelle sérieuse. Malgré la répugnance
que Cabrera paraissait avoir se soumettre
au commandement de Gomez, celui-ci n en a
pas moins suivi l'exécution du plan que lui
traçaient ses instructions. 11 a toujours mar
ché pour se rapprocher de Cabiera, qui s est