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Ml ini.ll. 1(1! LA FLANDRE OCCIDENTALE.
MERCREDI, 19 OCTOBRE
c (XXme Année.)
(N° >987-)
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EPHE M ERIDE S.
L'an 1730, le 16 octobre, Révolution Con-
stantmople. Pendant que le sultan Achmet
111faisait la guerre l'empereuret campait
Sculari, trois factieux de la lie du peuple
excitent une sédition Constanlinople. Le peu
ple et les milicesméconlens du gouvernement,
se déclarent pour les rebelles. On demande la
déposition du sultan, après l'avoir obligé de
sacrifier ses principaux ministres. Achmet pré
vient de bonne grâce qu'il ne pouvait éviter. Il
va lui-même tirer de ta prison son neveu Mah
moud, le place lui-même sur le trône, et lui
rend hommage le premier.
1757, le 17, Mort de Réaumur. Antoine de
Réaumur, membre de T Académie des Sciences,
était né la Rochelle, en i()83, d'une famille
dérobé. Il quitta l'étude du droit pour s'appliquer
aux mathématiquesla physique et l'his
toire naturelle. Ses recherches et ses découvertes
sur la formation des coquilles, sur les araignées,
sur les lilières, les moules les puces marines, lui
acquirent de lionne heure un nom célèbre. Après
un nombre infini de tentatives il parvint
convertir le fer forgé e«| acierde telle qualité
qu'il le voulait, et même adoucir le fer fondu.
Il donna le détail de ses procédés dans un ou
vrage intitulé: L'art de convertir le fer forgé en
acier, d'adoucir le fer fondu, et de faire des ou
vrages de fer fondu aussi finis que de fer forgé.
Ce fut ses soins qu'on dut les manufactures
de fer-blanc établies en France y on ne le tirait
autrefois que de l'étranger. Il réussit contre
faire parfaitement la porcelaine de Saxe, et
transporla par ce moyen dans le royaume un
art utile et une nouvelle branche de commerce.
Un autre travail intéressant pour la physique
est la construction d'un nouveau thermomètre,
au moyen duquel on peut conserver toujours
et dans toutes les expériences, des degrés égaux
de chaud ou de froid. Ce thermomètre porte son
nom et sert de monument éternel sa gloire.
n83, le 18, Androuic fait périr Le jeune
AlexisAlexis II, fils de Manuel Cornmène,
avait succédé son père, en 1180 n'ayant
que doute ans. Il fut mis sous la tutelle de Ma
riesa mèreet d'Alexis Cornmène son oncle.
Cet homme injuste, ambitieuxavide d'argent
irrita le peuple par ses exactions. On se révolta
dans la capitale et dans les provinceset l'on
mit sur le trône Andronic Cornmène cousin
d Alexis. I.e nouvel empereur s'étant rendu
niaitre de Constanlinople fit étrangler la mère
et le fils. Le corps du malheureux prince ayant
été apporté sous ses yeuxil le poussa du pied
en disant que sa mère avait été une impudique
et lui un imbécUle ensuite il le fit jeter dans la
mer.
1216, le ig, Mort du roi Jean-Sans-Terre.
Jean-Sans-Terreroi d'Angleterre, qua
trième fils du roi Henri IIavait usurpé la
couronne en 1 iggsur Arlus de Bretagneu, son
neveu, qui elle appartenait. Ce prince ayant
voulu recouvrer son héritagefut pris dans un
combatet enfermé dans la tour de Rouenoù
l'on dit que Jean le poignarda de sa main,
IÎ 1: L 1 Q u E.
Y près 1 g octobre.
Dans sa séance du 17, le conseil provincial de
la Ilandre occidentale a nommé les membres des
états députés. Il y avait 60 membres présens.
M. Pecsteen de Lampreel a eu 58 voix, M. E.
Dufort 55 M. De Neckere-De Coninck 58, M. J.
Clep 47, M. Prosper Massez 46, M. Jean Goethals,
commissaire de district àCourtrai 5i.
TRIBUN AL CORRECTIONNEL.
Présidence de M. Fr. Decodt. - Audience du i3 Oct.
AFFAIRE 1)E M. D EISA ERE.
L'importance de la cause, sa gravité, le
doute qui en enveloppe les principales cir
constances, la mention qu'eu ont faite plu-
sieuis journaux et l'intérêt que le public y a
attache du prime abord, tous ces motifs nous
ont engagé reproduire celte instruction
d'une manière étendue.
Vers dix heures, après qu'on eut expédié
quelques fariboles, M. Debaere est introduit.
C'est un vieillard bien portant et vermeil,
d'une taille au-dessus de la moyenne: Son
maintien est ferme et assuié, il porte de grandes
bottes serran! le genou et garnies d'éperons,
comme celles des gendarmes. Il déclare s'ap
peler Pierre Debaere, âgé de 68 ans, chirur
gien Passchendaele, veuf avec trois enfans.
Les questions préliminaires achevées, M.
Tacksubstituttemplissaut les fonctions du
ministère public, prend la parole. Il rappelle
que l'hiver dernier, Amélie Verduin, femme
de Pinei Moorslede, étant allée Passchen
daele chez son beau-père, s'y cassa la jambe.
M. Debaere, chirurgien du lieu, fut appelé. Il
lui donna les premiers soins, et défendit de la
transporter chez elle. Pinet ayant appris la
chûte de son épouse, et sa blessure, se hâta
d'aller Passchendaele avec le médecin de
sou village, qui ne partagea point les maintes
manifestées par Debaere,et la malade fut rendue
chez elle. Les honoraires ne furent pas payés
Debaere. Le 21 juillet dernier, celui-ci se
rendit chez Pinet pour obteuir paiement. Il
ne trouva que la femme au logis, son entrée.
Une dispute eut lieu entre elle et le chirurgien
sur le montant du salaire mérité. Sur ces
entrefaites, le mari survint. Il engagea De
baere jouer avec lui et d'autres per
sonnes présentes, UDe partie la boule, avaut
que de parler d'affaires. La maison de Pinet
est un cabaret. Le jeu fini, au déclin du jour,
les joueurs s'en allèrent,Jet Debaere ramena le
paiement sur le tapit. Pinet l'invita d'abord
souper, ce qu'il fit. Mais table, la discussion
sur le salaire ayaot recommencé, et les deux
hôtes s'aigrissant, ils en vinrent aux voies de
fait. Qui des deux commença la lutte, c'est
ce qui est demeuré inconnu. U est seulement
constant que le cabaretier Pinet a reçu deux
blessures très-graves, l'une dans la région
postérieure de la cuisse, l'autre au coté droit.
C'est d'avoir porté ceskblessures que le sieur
Debaere est accusé.
Cet exposé est suivi de la lecture des piè
ces. Le procès verbal de l'officier de police
rédigé sur les lieux la nuit même de l'événe
ment relate qu'il a trouvé Piiiet baigné dans
son sang, étendu par terre sur un matelas, et
privé de connaissance. Son état ne lui permit
pas alors de donner le moindre renseignement
sur ce qui venait d'arriver. Le certficat du
docteur Vermeersch de Moorslede, fait au
même instantprouve que la plaie au coté
droit a été sondée jusques trois pouces de
profondeur.
Cependant c'est le sieur Debaere qui a
déposé plainte. Dans celle pièce, il soutient
que Pinet a intentionnellement laissé partir
toutes les personnes présentes, pour l'avoir
seul, et qu'alors il s'est jeté sur lui. Qu'à son
approche, il a dit: si lu m'attaques, je ferai
usage de mon couteau; que néanmoins Pinet
a renversé le plaignant, qui n'a blessé son
agresseur que couché sous lui, et dans l'ex
trême nécessité d'une légitime défense. Que
tandis qu'il était dans celle position, la ser
vante ne discontinua point de lui donner des
coups de pieds, pendant que la femme sup
pliait au contraire sou mari de lâcher le
plaignant. Qu'enfin sur les cris au meurtre»
des personnes sont surveuues: qu'alors il n
pu se lever, qu'il a remis son couteau l'un
des assistants, et s'est retiré.
M. Debaere a fait constater en outre par
MM. Vanacker et Hammelrath les contusions
qu'il a reçues. Ces MM. lui ont trouvé: une
contusion sur la joue gauche, une autre
l'oreille gauche, au cou, au bras, au coté,
etc. Respiration difficile, altération de la
voix etc. Du reste rien de dangereux.
Les mêmes chirurgien et docteur out exa-