3 d'être incommodés par les souris, les maçons visitèrent toutes les cellules, afin de bouclier les trous qu'ils y trouveraient, et c'est en dé plaçant une malle dans la cellule d'un des prisonniers, qu'il trouvèrent une excavation de 12 pieds de profondeur laquelle on a su que les prisouuiers travaillaient tour de rôle depuis environ six semaines, et dont ils transportaient et cachaient la terre dans un grenier; une huitaine de jours leur auraient sulliassurc-t-on pour achever l'ouverture par laquelle ils se seraient échappés. Depuis cette découverte, les parens et les femmes des prisonniers qui, jusqu'alors, avaient la faculté de communiquer avec eux ne peuveut plus entrer dans la citadelle. - Le Journal des Débats traite la ques tion de la banqueroute espagnole, et recherche les moyens d'empêcher l'avenir les mêmes déceptions de se reproduire, tant pour les piastres que pour les fonds étrangers. Le même journal propose de soumettre au timbre tous les litres et emprunts étrangers, et de restreindre les spéculations sur ces valeurs par un droit élevé et proportionnel au capital nominal. Il propose en outre de prohiber l'émission de coupons de rentes étrangères au dessous d'un certain minimum, de 100 fr., de rente par exemple, afin d'empêcher les petits rentiers de jeter le peu d'argent qu'ils ont amassé, dans ces valeurs par la possibilité ou ils se trouvent d'acheter de petits coupons de 5o fr., de rentes. La Presse ne cite pas de moyens généraux pour garantir l'avenir le petit rentier des séductions offertes par les emprunts étrangers. Elle veut que les por teurs de bons espagnols se réunissent pour attaquer les soumissionnaires de la rente active, comme solidaires du gouvernement espagnol; attendu qu'ils ont pris part leurs opérations. - On écrit de Bayonne le i5 octobre: Don Carlos et Villaréal étaient encore le i3, l'un Durango et l'autre Salinas. Un immense approvisionnement de munitions de guerre est concentré Mondragon, où vien nent d'arriver encore huit chariots chargés de bombes: on ignore la destination de cet ap pareil de guerre. - On a reçu ce soir des lettres de Madrid et des journaux du i3 par estafette. L'Es pagnol se plaint vivement de la conduite du géoéral Espinosa qui n'a ni su défendre Cor- doue, ni secourir les 2000 patriotes renfermés dans la forteresse et qui ont été forcés de se rendre. 11 paraît que, dans celle ville, Gomez a opéré avec le concours de la populaceet que celle-ci ayant commencé le pillage; il a fallu qu'il prît des mesures de vigueur pour l'arrêter. Un grand butin a été fait par Gomez dans la forteresse; on dit qu'il a aussi ras semblé beaucoup de chevaux, et enfin le 8, il a quitté Cordoue pour se porter sur Baena. Parmi les otages saisis par Gomez, oncite le fils de M. Beltram de Lys. On est fort in certain sur ses projets ultérieurs. Un incident déplorable a contraint le chef carliste user d'une rigueur qu'il ne voulait d'abord pas employer. A peine s'étail-OD mis d'accord sur les termes de la capitulation, quaud un coup de feu tiré du fort a renversé le général de cavalerie Villalobos, l'un des meilleurs officiers de Gomez, mortellement blessé. On assure que Gomez, indigné par cette trahison, a sur-le-champ fait fusiller trois ou quatre des principaux chefs libéraux. On assure également que la capitulation du fort a permis Gomez de s'emparer de 6 millions de réaux, tant en argent qu'eu vases précieux. Pendant que ce chef carliste était Cor doue, Cabrera s'avançaut du côté de Baena, a battu Escalante, qui commande Malaga, auquel il a enlevé un bataillon entier. Alaix a rejoint l'arrière-garde de la faction et lui a fait quelques prisonniers qui ont été menés Jean. Quel que soit le résultat de ses pour suites. Il est certain que l'expédition carliste eu Andalousie désorganisant partout l'admi nistration publique, a privé le gouvernement des ressources financières qu'il espérait tirer de cette riche province. Les magistrats de l'audience de Séville se sont tous sauvés Cadix sans l'autorisation du capitaine-général. - On lit dans l'Espagnol Les provinces de l'Andalousie ont d'abord répondu l'appel qui avait été fait leur es prit libéral: tout le pays a couru aux armes pour protéger Isabelle II et la constitution, mais les armes ont manqué; il y a eu des scissions fâcheuses l'harmonie et la com binaison des mesures qui devaient présider aux opérations militaires pour qu'elles pus sent réussira succédé l'anarchie dans le commandement. Les gardes nationaux de la Manche se sont dissous. On assure que la même anarchie existe parmi les chefs carlistes et que leur invasion en Andalousie ressem ble assez celle d'une horde de vandales. Dans la proviuce de Grenade, un armement général a été décrété sous peine de mort: on procédé l'exécution avec la plus grande vi gueur; on cherche même des escopeltes dans l'intérieur des maisons, faute d'autres armes. Quiroga a déclaré Grenade en état de siège, et supprimé la liberté de la presse; il était question de dissoudre l'artillerie de la garde nationale. - La junte d'armement et de défense de Grenade a décidé que toute l'argenterie dé posée la trésorerie serait vendue et que le produit serait destiné subvenir aux frais de mobilisation des miliciens. - A Ubeda, les factieux ont saccagé tou tes les maisons. A Baena, ils ont demandé 30,000 iéaux titre de prêt, mais ils n'en ont obtenu que 8,5oo, quarante pièces de drap, les armes et les habillemens des miliciens, Priego, Ruie et autres bourgs on t proclamé don Carlos. - A Malaga, malgré tous les préparatifs faits pour défendre la ville comme le gou verneur ne se croyait pas en mesure, il a ré clamé la coopération des forces britanniques, et le consul d'Auglelerre avait fait demander Gibraltar des fusils et un secours en forces navales que l'on attendait de moment en mo ment. - Le Roi Léopold, qui devait partir au jourd'hui ne quittera dit-on Paris que mardi. Il est presque tout le jour en conférence avec Louis-Philippe. Le chargé d'affaires de Hollande a été appelé au château et a eu une longue entrevue avec le roi des Français. - Il est arrivé dans la matinée trois cour-i riers de Madrid portant des dépêches la date du i5 octobre et l'un de ces courriers avait été expédié par M. de Latour-Maubourg, aussitôt après l'entrevue qu'il avait eue de Marie-Christine. La reine régente se montrait tout fait découragée, et les nouvelles du midi de l'Espagne étaient, dit-on d'une na ture affligeante. Gomez, dont les forces s'éle vaient 10,000 hommes, était entré le 10 octobre Séville qui aurait été mis au pillage, et les autorités se seraient réfugiés Cadix. Cabrera serait entré de son côté Grenade qu'il aurait mis également au pillage. Une grande partie de la milice que Quiroga avait mobilisée aurait déserté. Nous apprenons qu'un officier d'état-major est parti le 20 pour l'Espagne avec une mission secrète du cabinet français. Correspondance - Le journal ministériel donDe la nouvelle suivante Le 8, Gomez, 12 lieues de Malaga, a battu complèlemeut 1200 hommes commandés par Escalante qui ne s'est sauvé qu'avec 8 hommes. Le peuple de Malaga a massacré un vieux médecin et son fils, prévenus d'être car listes et acquittés par la commission militaire. Les communications sout interrompues entre Madrid et l'Andalousie, par les baudes occu pant les défilés. L'armée du centre s'est emparée de Bueyte (lisez Becite) le 7, après voircombatlu Forca- vell (lisez Forcadell), qui a perdu 80 hommes, Guerrea, poursuivant plusieurs baudes de la- montagne, était le 13 Vanasa; il est venu le i4 Barcelone demander des renforts. - On dit que le général Oraa a quitté Lo- dosa le 9, et s'est dirigé vers Burgos avec 10 bataillons et une partie de la légion étran gère. Ce mouvement est attribué celui qu'auraient opéré quelques bataillons carlistes pour appuyer l'expédition de Sanz. Le Ph - Ou sait que le géoéral Van Halen avait disparu après avoir refusé de proclamer la constitution de 1812. Voici une lettre qui expliquera sa conduite: Il vient d'être expédié un courrier pour Jaca; il est porteur d'un passeport délivré par

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 2