le président du conseil des ministres pour le
général Van Halen.
On sait que lors des derniers événemens,
cet officier, qui commandait des troupes
Molina déclara ouvertement que, ne recon
naissant qu'aux corlès seules le droit d'exiger
un nouveau serment, il envoyait sa démission.
a Le comte Lalaing, chargé d'affaires
belge, peine instruit de la conduite de Van
Halen dans une telle circonstance, s'est em
pressé de réclamer auprès de notre ministère
pour hâter autant que possible l'acceptation
de la démission et la remise entre ses mains de
son passeport. Signé Y. Rauzosas.
- Depuis deux jouis, l'on lépand des
bruits fâcheux sur la santé du roi. Ce qu'il
y a de vrai, c'est que S. M. n'a point dîné
depuis dimanche en famille,et qu'elle observe
un régime fort sévère. Les aides-de-campde
leur nature un peu parleurs, ont accru l'in
quiétude en voulant la calmer, et répètent
que S. M. se livre trop continuellement aux
affaires, et qu'elle ne preud jamais de vacances.
- Le duc de Nemours paît aujourd'hui
samedi pour l'Afrique. L'intention du roi est
que S. A. R prenne part l'expédition pré
parée contre Constantine.
La carrqagne que M. le duc de Nemours
est sur le point de faire en Afrique, sous les
ordres d'un illustre maréchal n'est pas le
coup d'essai du jeune prince. A un âge où le
service militaire n'est obligatoire pour per
sonne M. le duc de Nemours était, la tête
de son régiment, sous les murs de la citadelle
d'Anvers, et il assistait la tranchée entre le
prince royal et le maréchal Gérard. M. le
duc de Nemours annonçait déjà les brillantes
dispositions qu'il a pu mûrir et développer
plus tard dans le commandement d'une bri
gade de cavalerie, soit au camp devant Lun-
nevillesoit plus récemment au camp de
Compiègne.
M. le duc de Nemours emmène avec lui
en Afrique ses aides-de-campM. le lieute
nant-général Colbert et M. le colonel Boyer.
Les équipages de S. A. R. sont partis depuis
quelques jours. Jdes Débats.)
- A l'époque du voyage des princes fran
çais Berlin on avait dit que les princes
prussiens viendraient en France l'automne
et apporteraient au roi des Français les insi
gnes de l'ordre de l'Aigle-Noir pour lui et ses
deux fils aînés. Le voyage des princes de
Prusse n'ayant pointeu lieu, on a dûchercher
Berlin un personnage chargé de les suppléer
dans la mission qu'ils n'ont pu remplir: on a
jeté les yeux sur M. le baron Alexandre de
Humboldt.
- M. le prince de Talleyrand a envoyé au
préfet de l'Indre sa démission de membre du
couseil-général pour le canton de Valencay.
- Le sort des deux prisonniers demeurés
au château de Ham est, dit-on, décidé, M. de
Guernon-Ranville a enfin consenti deman
der une faveur pareille celle qui a été ac-
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cordée M M. de Pey ronnel et de Chantelauze.
Quant M. de Polignac, il sera conduit hors
de Francesous le poids de sa condamnation
et sans être relevé des effets de la mort civile.
Quoiqu'il en soit, il paraît que des assurances
positives ont été données Mme de Polignac
et lord Granville qui avait intercédé au nom
de son gouvernement (7. du Commerce.)
- Les détails suivans sont donnés par le
journal ministériel
Mercredi19 du courant, vers six heures
du soir, treize condamnés politiques, détenus
dans la prison de Doulles ^Sorame), sont par
venus a s'évader. Ce sont les nommés Chéry,
Caillé, CrévatLagrange Lapone Lecou-
vreur, Marigné, Régnier, Stiller; Rocksinski,
Thiellemem, Thomas, Villard. Quatre autres
ont fait la même tentative mais deux d'entre
eux se sont blessés dans leur fuite et sont res
tés au pied du rempart qu'ils avaient franchi.
Le troisième Caussidière fils a été saisi au
près d'eux j et le quatrième, Riban, était
encore daus l'intérieur de la citadelle quand
l'alarme a été donnée. Il paraît qu'au moment
où l'évasiou a eu lieu, plusieurs gardiens
étaient abseris pour prendre leur repas que
quatre étaient de service, deux la porte et
deux dans l'intérieur. Le gardien Sergent qui
se trouvait dans le quartier droit aurait été
saisi par les détenus de ce quartier, qui l'au
raient bâillonné et jeté daus une chambre
voisine, après lui avoir fortement serré le cou
avec une corde, Munis des clefs dont ce gar
dien était porteur, les prisonniers auraient
ouvert la porte, se seraient emparés des deux
gardiens de l'intérieur, et auraient gagné les
remparts, d'où ils seraient descendus au moyen
d'échelles faites avec des draps de lit coupés.
Toutes les mesures ont été immédiatement
piises pour opérer l'arrestation des évadés, et
déjà cinq d'entre eux ont été repris trois
lieues de Doullens. Ce sont les nommés La
grange, Rocksinski, Régnier, Laporle et Vil-
lard. Un autre devoir était imposéau gouver
nement; il convenait de constater daus le plus
bref délai les causes de cet événement ,et de
reconnaître les moyens les plus propres en
prévenir le retour. Dans ce but, M. le ministre
de l'intérieur a donné M. le préfet de la
Somme l'ordre de se rendre sur le champ
Doullens, et il a également envoyé sur les
lieux M. Tourininspecteur des prisons du
royaume, auquel il a remis les instructions les
plus détaillées.
- Le journal légitimiste la France publie
ce malin l'article suivant
On nous mande de Linz, en date du 10
octobre
CharlesX,qui quitte la résidencede Kirch-
berg, dans la Basse-Autriche, pour se rendre
Goritz, est arrivé le 8 de ce mois Linz.
L'archiduc Maximilien lui a fait les honneurs
de cette résidence, et il a fait visiter dans le
plusgrand détail a M. le duc de Bordeaux les
ouvrages qui font de Liûz une place de guerre
et surtout uu camp retranché des plus fortâ
de l'Europe. La famille exilée passera l'hiver
Goritz; mais l'intention de Charles X est de
retournerau printemps dans la Basse-Autriche
et de se rapprocher de Vienne. Charles X
qui est entré dans sa 80e année supporte bien
ce grand âge.
- On écrit de Barcelone, 10 octobre:
Le brigadier Ayerbe rend compte, de Ri-
poll, le 4 du courant au soir, que, s'étant
porté, ce jour-là, de Manllen sur San-Quirze,
la rencontre de l'ennemi, il le trouva sur les
hauteurs de Montesquin.
Les positions des car listes furent, en grande
partie, enlevées la baïonnette. Les résultats
de cette action ont été la mort du baron
d'Ortalfa, celle de son fils et d'une centaine
de soldats, la plupart de cavalerie.
Les carlistes dispersés et en fuite s'étaient,
en grande partie, dirigés vers Sobeillas. Le
brigadier Ayerbe les avait poursuivis sans
pouvoir les atteindre il annonce qu'il va
continuer sa marche duns le même but.
- Il ne s'est point confirmé jusqu'ici que
Gomez serait entré Seville, et-Cabrera
Grenade, comme l'a dit une correspondance,
mais on lit ce qui suit daus Y Echo del Com-
mercio du 15
cr Le rebelle Gomez a envoyé un parlemen
taire au digne général Alaix, pour lui deman
der d'entrer en composition ce brave enfant
de la patrie a fait enfermer le parlementaire
dens l'Albambra de Grenade. Ilabitans de
Jaen, la faction hberlicide louche sa ruine,
volons l'achever.
Jaen, 13 octobre. Ant. Romero.
C'est sous la date du 1 o que la correspon
dance a annoncé l'entrée de Gomez Séville.)
Nous apprenons en outre, par des corres
pondances de Manzanarèsen date du 14 et
du i3 d'Andujar, que le directeur de la cor
respondance de Grenade a vu engagées les
guérillas d'Alaix et de Gomez, entre Cabra
et Lucena. Il a appris ensuite, par divers mes
sagers, que l'affaire étant dévenue générale,
1000 rebelles avaient été tués, un plus grand
nombre encore fait prisonniers. Cabra où
l'on dit que le combat s'est donné, est situé
une lieue au nord de Lucena, sur la route de
Malaga.
La contrée où Gomez opère en ce moment
est comprise entre Cordoue, Jaen, le Guadal-
quivir, Ecija et la rivière qui passe devant
cette dernière ville. Au centre est la grande
roule de Madrid Cadix, par Andujar, Cor
doue, EcijaCarmona et Séville. A droite est
la route de Madrid Malaga par Andujar,
Baéna, Cabra, Lucéna, et Antequera.
Plusieurs petites villes de cette région ont
été soulevées par les anciens volontaires
royalistes qu'avait organisés Ferdinand VII
les autorités constitutionnelles ont été desti
tuées, les meneurs ont proclame D. Carlos, et
en quelques endroits les moines ont repris
possession de leurs souvens. Ces démousta-.