qei avait dans sa confidence le colonel d'artil
lerie Vaudrey a tenté de soulever la garnison
de Strasbourg, mais après avoir parcouru l<s
rues avec quelques sous-offic®, il a été arrêté.
FRANCE.'
Paris, 3i octobre.
La pose de l'obélisque sur son piédestal a
donné lieu des paris considérables. On cite,
entre autres un pari de 25,ooo fr., proposé
par un Anglais, qui prétendait que l'opération
ne réussirait point. Les adversaires du gen
tleman ontdit-on, abandonné le montant de
leur gageure entre les mainS'de tous les tra
vailleurs qui ont secondé M. Lebas.
- Des lettres de Tours annoncent que M.
de Talleyrand a eu une attaque assez sérieuse
de son asthme mais qu'il allait beaucoup
mieux. 11 doit prolonger encore pendaul
quelque temps sou séjour dans sou château.
- La distinction spéciale que le roi de
Suède vient d'accorder au maréchal Géraid,
en le nommant chevalier et commandeur de
ses ordres, ne causera pas de surprise aux
vétérans des aimes de la république et de
l'empire, car ils n'ont pas oublié que le maié-
chal fut longtemps le premier aide-de-camp
de Bernadotte, et qu'il fut blessé grièvement,
la journée d'Austerlitz eu combattaut au
près de lui. L'amitié qui les unissait tous
deux a survécu aux circonstances qui auraieut
pu, sinon la rompre, du moins l'a lier er
Bernadotte, devenu roi, n'oublia jamais son
ancien aide-de-camp; et, aux jouis de réac
tion quand le général Gérât d, le héros de
la bataille de Ligny, en i8i5, fut exilé par
le gouvernement royal, ie roi de Suède offrit
un asile honorable au général proscrit; et si
celui ci ne l'eccepta pas, c'est que, giâce au
crédit de personnages influens auprès du roi
des Pays-Bas, il put altendie en Belgique le
moment où il lui fut permis de reulrer dans
sa patrie.
- On lit dans la Paix
Ou connaît le décret qui ordonne le séques
tre des biens de quelques espagnols érnmeus
qui ont quitté l'Lspagne. Le Bulletin officiel
du t 3 octobre contient un arrête du ministre
de l'intérieur, adressé aux gouverneurs civils
des provinces où sont situés les biens des
absens pour leur prescrire de meltie immé
diatement le séquestre exécution.
- M. Ferdinand Meeus, de Biuxelles, gou
verneur de la Société générale pour favoriser
t industrie nationale,a eu l'honneur de dîuer
chez le roi (La Paix.)
- Un bruit souterrain se fait eutendre
depuis quelques jouis dans le faubourg Sl-
Antoine, du côté des Quinze-Vingt. Le 27
minuit la police était rassemblée sur les lieux;
on a fait des descentes dans un puits, dans
des caves, et on n'a pu découvrir d'où prove
nait ce bruit mystérieux. Les uns veulent
que ce soient de faux monnayeurs, d'autres
disent que c'est une fabrique clandestine
d'armes de guerre. J usqu'à présent les recher
ches de la police ont été infructueuses.
- On écrit de Madrid, 21 octobre
La Gazelle de ce jour contient deux or
dres royaux relatifs l'affaire du général
Peon par le premierdatée du 17 cet offi -
cier est dépouillé de son commandement, qui
se trouve transféré au capitaine de la Vieille-
Castiile. Le second en date du tg, porte que
ce même officier sera arrêté et conduit Al-
cazar de Ségoviepour avoir répondre
ultét ieuremeut de sa conduite militaire dans
la poursuite du cabicilla du factieux Sanz, et
des circonstances fâcheuses auxquelles cette
conduite a donné lieu.
- Une lettre de Santander, en date du 14
octobie fait un triste tableau de la position
des soldats de la garnison notamment des
compagnies de grenadiers ils n'ont presque
plus de vêtemeus; leurs pantalons sont dé
chirés et cribles de coutures; ils n'ont ni
ciavattes ni guêtresplusieurs n'ont pas
même de chemise. On ne peut leur refuser la
plus vive sympathie, surtout lorsqu'ils en
tonnent des chants patriotiques en faveur
d'un gouvernement qui n'a pas honte de les
laisser daos un pareil dénuement. {Eco.)
- Le roi des Français a accordé le grand-
cordon de l'ordre de la légion-d'honneur
M. de Wetterstedt ministre des affaires
étrangères de Suède. C'est pour répondre
cette distinction accordée son envoyé que
Charles-Jean a donné la grand'eroix de l'or
dre de l'Epée M. le maréchal Gérard
grand-chancelier de la légion-d'honneur.
- Les prisonniers politiques de Doulleus
grâciés par ordonnance du 6 octobre sont
at rivés en grand nombre Paris, ils se font
remarquer par leur longue barbe et leurs
longs cheveux.
-On écrit de Boui bon-Vendée, le 26 oct.:
M. de Saint-Hubert, condamné mort par
contumace comme accusé d'avoir pris part
l'insurrection de la Vendée, s'est présenté hier
devaut M. de Sainte-Hermine, secrelaire-gé-
néral du département, faisant les fonctions de
préfet, pour faire sa soumission et se consti
tuer prisonnier, M. de Saint-Hubert, par son
nom et sa position sociale dans la Vendée, est
l'un des hommes les plus considérables parmi
ceux qui ont été compromis dans les troubles
de l'Ouest; sa soumission est l'une des derniè
res qui restaient faire.
- C'est tort que les journaux s'obstinent
donner la sœur de Napoléon, le titre de
comtesse de LipaDO, Mme Murât signe com
tesse de Lipona qui est l'anagramme syllabi-
que de Napoli.
- Il parait que l'hiver sera fort précoce
Paris. Vendredi 28 octobre, il a tombé de la
neige; hier le froid était fort vif et cette nuit
il a gelé. Ou ne voit que manteaux et four
rures, et cache-nez comme en plein janvier.
- Le discours de Marie-Chrisliue pour
l'ouverture des cortès est arrivé àJParis. Ce
document est plus significatif que ne le sont
d'ordinaire les discours de ce genre. Cepen
dant Mendizabal fait dire la reine que les
intérêts de la dette intérieure et extérieure
sont payés jusqu'à ce jour ce qui fait croire
qu'il n'avait pas encore reçu la nouvelle que
les banquiers de Londres et de Paris avaient
refusé d'accepter ses traiteset avaient pro
posé le paiement sur l'île de Cuba.
- On lit dans la Charte de i83o les dépè
ches télégraphiques suivantes:
Bayonne, 23 octobre, trois heures du matin.
On a reçu des nouvelles du quartier-géné
ral carliste; l'assaut de Bilbao avait été résolu
pour le 27. Le sort a désigné les déserteurs
delà légion d'Alger pour monter les premiers.
Les fortsde Begano et Saint-Augustin sont
pris un général portugais carliste a été tué
et Monténégro blessé. La mer est mauvaise;
on ne peut communiquer que par terre.
Toulouse, le 2g octobre.
Les carlistes ont envahi la vallée d'Aran.
Les chrislinos, qui ont voulu en défendre
l'entrée ont éié dispersés ou déttuits; l'émi
gration est considérable.
- Des lettres de la frontière annoncent
qu'Esparlero a envoyé sa démission la
reine de commandant en chef de l'armée du
Nord. Le ministère lui aurait envoyé des
reproches sur l'esprit de ses officiers, qui est
hostile la constitution de 1812.
- Gomez a mis en liberté le i5, la très-
grande partie des a5oo gardes nationaux de
Cordoue qu'il avait emmenés avec lui. Celte
mesure annonce qu'il a voulu se débarrasser
d'une multitude qui pouvait le gêner et le
ralentir dans les marches rapides auxquelles
il se préparait.
- On écrit de Madrid, 32 octobre:
Avant-hier, huit ou dix malfaiteurs ont eu
l'audace d'attaquer main armée un lieute
nant de chasseurs de la garde royale et les
soldats qui l'accompagnaient, sur le pont de
Culebrosprés de la ville de Gélafe. Le che
val du lieutenant a été blessé d'un coup de
feu. L'alarme ayant été répandue dans la
juridiction de Madrid, toute la garde natio
nale des bourgs a pris les armes, et, en
quelques heures, elle est parvenueà s'emparer
de 5 de ces bandits. Le lieutenant a été déli
vré par cette expédition. On va juger les
prisonniers et les dispositions que l'on con
tinue de prendre assureront sans doute la
capture du reste de celte bande (Espag.)
- Nous apprenons que l'ambassadeur
d'Angleterre a donné un grand banquet en
l'honneur du nouvel ambassadeur de France.
Les ministres d'état et d'autres personnages
de distinction ont dû y assister. {Castillano.)
- On écrit de Bayonne, le 27 octobre.
Le siège de Bilbao a commencé 4 heures
du malin le 28 courant.
Les carlistes sont maîtres de la rivière, et
ils ont déjà intercepté trois barques daDS l'uoe