18ilOlâ JOURNAL DE LA FLANDRE OCClDENiFALE. (N° 99b- SAMEDI, 19 NOVEMBRE i836. (XXme Année.) Iï E 1' G I Q II E. Vabonnement ce Journal est, pour les villes et arrondissent, de Courtrai et d'Y près, de fr. 5 par trimestre et de fr. 6 pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Prix des Insertions en Petit- Romain, 17 et. par ligne; et toutes celles en-dessous de 6 lignes, se paient 1 franc. OUVERTURE DES PORTES OS LA VILLE. Du 16 au 5o novembre, 6 i]?.}i. FERMETURE DES PORTES DB LA TILLI. Du 16 au 5o novembre, 5 jj2 h. £|J f?éiuétll)e<5i L'an i56a, le 17 novembre, Mort d'Antoine de Bourbon. Antoine de Bourbonroi de Navarre par son mariage avec Jeanne d'Al- brethéritière de ce royaume, n'a eu d'autre gloire que celle d'être le père d'Henri IV. Il prétendit la régence après la mort de François II; mais gagné par Cathérine de Médicis il se contenta d'être déclaré lieutenant-général du royaume pendant la minorité de Chartes IX 11 se fit a/ors catholique et fui ma avec le duc de Cuise et le connétable de Montmorencyl'union que les protestons appelèrent le triumvirat. L'an i56î, Antoine ayant été faire le siège de Rouen, qui était au pouvoir des huguenots ,fut blessé mortellement dans la tranchée par un coup d'arquebuse, au moment où il satisfaisait un besoin naturel. Ce qui donna lieu cette epi- taphe Ami français, le prince ici gisant, Vécut sans gloire, et mourut en pissant io3i le 18, Concile de Limoges. On y conforma l'apostolat de Saint-Martialet on y prononça une excommunication terrible con tre ceux qui ne garderaient point la paix et la justice. Pendant que le diacre la lisaitles ivêques jetèrent terre les cierges allumés qu'ils tenaient et les éteignirentet le peuple cria tout d'une voix: Ainsi Dieu éteigne la lumière de ceux qui ne veulent pas recevoir la paix! 16G9, le 19, Le marquis de Lyonne ayant sous Louis XIVle département des affaires étrangèresdonne une audience Surène tenvoyé turcet il y eut usage du cavé. Ce mot est répété deux fois dans la gazette d'alors pour signifier du café, qui étaitfort nouveau en b'rance. Yvres, 19 novembre. Jeudi, 17, vers les 9 heures du malin, le tom bereau aux boues et immondices a circulé par toute la ville, et les balayeurs ont procédé au nettoyage des rues. Un agent de police surveillait le travail. C'est là une très-bonne mesure de petite-voirie, devenue, d'ailleurs, urgente, vu l'état de ma'propreté quasi permanent des rues les plus passantes, et même des places publiques, félicitons notre nouvelle régence, de ne pas né gliger le règlement général ou local sur la voirie: en tenant la main la stricte exécution de ce qu'il prescrit, c'est, non-seulement, organiser une bonne police, mais prendre tout-à-la-fois, des mesures économiques, quant au pavement lui-même, dont, par-là, on assure l'entretien et lu durée, et d'excellentes mesures sanitaires contre l'éventualité de l'invasion des agens ou affections morbifiques. Il serait désirer que le balayage eût lieu tous les jours, ou, du moins, le plus souvent que possible, et que la police exerçant toute sa vigilance, empêchât, en mettant les délinquans en contrevenlion et calange l'apport sur les rues, après l'heure préfixe, des boues et ordures, qu'il faut bien l'avouer, tant de gens ne se font guère scrupule, comme si c'était là leur place de prédilection, le fumier banal auto risé enfui, de jeter, toute heure du jour, sur la voie publique! Bruxelles17 novembre. On vient d'établir Namur une école nor male pour former de bons instituteurs dans les campagnes; et suppléer aux Ftères des écoles chrétiennes, qui, d'après leur règle, doivent être au moins trois ensemble. On a donc acheté pies de l'établissement des Fiéres, a Namur une maison qui sera bientôt piête recevoir vingt vingt-cinq éleveS internes. On les formera d'après la méthode des Fiéres. Un Ftéte sera chargé de leur instruction, et ils feront même leur apprentissage dans les classes. Les instituteuis peu éloigné pourront même venir y prendre des leçons. C'est M. i'évêque de Namur qui préside celte œuvre. - Tandis que l'arrivée prétendue des aéro- nantes anglais S'-Omer, tenait encore tout le monde dans l'incertitude, ils arrivaient dans les provinces rhénanes, si l'on en croit la Gazette de Rhin et Moselledans laquelle nous trouvons ce qui suit, sous la date de Coblenlz, q novembre: Hier malin, un ballon portant trois aéro- nautes, est descendu près de VVeilbourg. Ce ballon avait quitté Londres le 7, et a fait ce trajet eu dixneuf heures de temps. Lesvoya- geuis aériens ont l'instant remis des lettres a la poste pour La Haye et pour Londres, afin d'avenir leurs amis du succès heureux de leur voyage sans exemple. Plusieurs habi- tans de cette ville ont vu hier malin, pendant qu'ils élaieul a la chasse, le ballou qui planait dans les airs. A YVeSlerbourgil est passé au-dessus de la ville une hauteur de deux clochers seulement, et toute la ville a été eu émoi pat ce spectacle inattendu - Ou ectilde Patis, le i3 novembre: C'est Paris seulement que le prince Louis Ëouaparte a su que l'intention du gouverne ment français était de le faire embaïquer pour les Etats-Unis. Il s'en est montré foit recon naissant, et on assure même qu'il a immédia tement adressé au roi une lettre fort conve nable pour le remercier de la décision prise son égard. Elle est du reste conforme aux désirs exprimés par la reine Hortense, qui avait demandé cette grâce pour son fils. - On lit ce matin dans le Jdes Débats Le gouvernement a reçu aujourd'hui la nouvelle d'une réaction qui vient de s'accom plir Lisbonne, dans les premiers jours de ce mois. Il paraît que la reine, s'éianl retirée au palais de Ëelem avec MM. de Saldanha de Palmella et Carvalho, y a déclaré qu'elle ne reconnaissait plus la constitution de 1823, et qu'elle rétablissait la charte de dou Pédro. La flotte anglaise est restée immobile. MM. de Saldanha, de Palmella et Carvalho sont la tête de la nouvelle administration. On ne dit pas que la population de Lis bonne ait essayé de faire la moindre résistance. - On écrit d'Oslende le t5 novembre: Nous avons eu occasion de voir plusieurs comptes arrêtés ces jours derniers entre des atmateurs et des pêcheurs. Lorsque nous di rons que plusieurs de ces derniers, dont la pêchea cependant été constamment abondante, n'ont gagné pendant ces cinq derniers mois que i5 20 centimes par jour, on aura peine nous croire, et cependant c'est la plus exacte vérité. Plusieurs de nos pêcheurs qui ont émigré il y a 6 mois, sont venus ces jours derniers voir leurs anciens camarades, et tous disaient avoir fait Dunkerque,dans l'espace de 5 mois, un gain net de 3 400 fr. Espé rons que les chambres législatives compren dront l'urgence des mesures protectrices que nous sollicitons en faveur de la pêche. La pêche se faisait de compte en participation c'est-à-dire, a/3 pour l'équipage et i^3 pour le navire, on peut calculer l'intérêt que retire l'armateur de son capital. On sait qu'une chaloupe de pèche coûte avec son gréemenl de t5 16,000 fr. et qu'elle s'use au bout d'une dixained'années. Faut-rls'étonneraprês cela qu'il y ail en ce moment plusieurs cha loupes dans le bassio qui ne peuvent se re mettre en merles propriétaires n'ayant plus les moyens de renouveler le gréemenl! - Les journaux anglais confnment que le ballon de M. Green est descendu VVeilbourg, d'après une lettre adressée au directeur du VYaux-Hall, mais ils ne douneut pas d'autres

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 1