détails. Voici ce que dit le Journal du Com merce de Paris: Ou a enfin reçu des nouvelles positives du ballon parti du Vauxhall de Londres. Mardi 8 de ce mois, sept heures du matin, après une traversée périlleuse, mais agréable, de dix sept heures les trois courageux aéro- nautes anglais sont descendus en parfaite santé, près du village de VVeilbourg dans le duché de Nassau. La distance qu'ils ont par courue est de 43o milles anglais. La lettre de Monck- Mason, l'un de trois voyageurs aériens, qui donne celte nouvelle, est datée de VVeil bourg et porte le timbre de la poste de Co- blentt. Une lettre adressée M. Gye le proprié taire du ballon, qui était pain pour Paris en même temps que l'aérostat partait de Londres, confirme aussi cette nouvelle. La descente a été elfectuée deux lieues de Weilbourgoù cette apparition u'a pas causé peu de surprise. Les voyageur s on tété très-bien reçus par le duc de Nassau qui a fait mettre leur disposition tout ce qui leur était néces saire. Il leur a offert son manège pour y dé poser le ballou, Weilbouig est 8 lieues N. N. O. de Francfort-sur-Mein. Il parait que l'inteution de M. Gye est de faire jouir les habitaus de Paiis du spectacle de l'ascension de son ballon monstre, avant qu'il ne retourne Londres. -11 paraît que l'ou autorisera l'exhumation des restes de Mme de Bérioî. L'archevêque de Chester a déclaré qu'il était disposé ac corder cette autorisation. Samedi matin, M. Defieuues a dû avoir une eutrevue avec ce prélat. - Un incendie teriible a éclaté cet après- midi,. vers une heure, dans le magasin de teintures de M. T'Serstevens, rue de Laeken, en face de l'entrepôt. La masse de matières inflammables, qui s'y trouvaient réunies, y a donné en peu de temps, un développement tellement considérable, que, malgré la promp titude avec laquelle les premiers secours ont été fournis par les habilans des environs, rien n'a pu s'opposer aux progrès des flammes. En trois quarts d'heures, le feu avait pénétié jusqu'aux toits et tout ce que coutenail le magasin était entièrement consumé. A deux heures et quart, l'incendie s'était communiqué aux greniers de la maison veis la rue de Laeken. On a dû jeter la hâte, les meubles les plus précieux par les fenêtres. Quatre pompes ont donué, deux de la rue et deux autres des maisons voisines. Indépendamment des autres seCouts, qui ont été promptemeut fournis par les autorités. M. Rouppe, bourg mestre, M. Marcq, écbevin plusieurs com missaires de police, ainsi que les pompiers se sont rendus aussitôt sur les lieux. Ou y a également envoyé un fort détachement de troupes. La toiture du bâtiment de devant été entièrement consumée. A trois heures et demie on était parvenu a empêcher que le feu ne se propage dans les propriétés voisines. Le feu n'a heureusement pas communiqué aux magasins d'eaux-fortes. Tout était assuré. - On écrit de Paris, le 14 novembre: Le Moniteur n'annonce pas la mort de Charles X; cependant la nouvelle est positive. La France et la Quotidienne paraissaient ce matin avec un encadrement de deuil. La France donne d'assez long détails: nous extrayons ce qui suit: rrGoritz, 6 novembre i836. v Notre bon roi, dont la santé était encore parfaite il y a deux jours, vient d'être enlevé ce matin une heure, par une maladie qui a quelques symptômes du choléra, bien qu'il Semble impossible qu'il ait été atteint lui seul par ce terrible fléau, dans une ville qui n'a aucune trace de celle épidémie. «M le dauphin et Mm« la dauphine ont été présens jusqu'au dernier instant; ils sout plongés dans la plus vive affliction, ainsi que les deux jeunes prince et princesse. Du reste, rien ne sera changé dans la po sition Ileriiier des droits de son auguste père, M. le dauphin le remplace dans les soins de protection et dans la direction que réclame encoie le jeune âge de M. le duc de Bordeaux et de mademoiselle. Le roi et la reine, ainsi que le jeune prince et la jeune princesse, part la cruelle douleur dans laquelle ils sout plongés; jouts- sent tous d'une parfaite santé. - La Quotidienne ne s'explique pas sur la question de succession; elle se borne ces peu de lignes Le roi Charles X est mort Goritz le 6 novembre, après deux jours de maladie. Sa majesté a été atteinte, dit on, d'uneattaque de choléra, dans la nuitqui asuivi la célébration de sa fête. Toute la famille royale était réunie auprès du mourant. Nous lisons de plus dans celte feuille, que (C les minisires se sont assemblés aujourd'hui pour régler l'étiquette de la cour l'occasion de la mort de sa majesté Charles X il s'agis sait de savoir si le deuil du roi serait porté. Peut-être n'a-t-on pu se mettre d'accord et est ce là la cause qui a empêché la Charte de 183o, hier soir et le Moniteurce matin, d'annoncer la mort de l'ex-roi. (7. du C.) Charles X, né le g octobre 1 était en tré dans sa quatre-vingtième année. Le duc d'Angoulêmeué le 6 août 1775, a aujour d'hui soixante-un ans. Le duc de Bordeaux a eu seize ans le ag septembre dernier. - Charles X serait mort Gralz, en Styrie, le du courant. L'avant-veille, 4on avait célébré la Saint-Charles en famille. Dans la nuit qui suivit, le roi se trouva indisposé. Le mal se déclara dans les voies digeslives et le lendemain ce prince fut emporté par une vio lente inflammation d'entraiiles. Toute la fa- miileétait réunie auprès du mourant. [Mess.) - Ou a remarqué qu'hier soir l'opéra tout avait été disposé dans la loge royale pour recevoir la reine et les princesses, et personne n'y avait paru. - On écrit de VVeilbourg (Nassau), sous la date du 10 novembre, au Journal de Francfort: Le 8 de ce moisentre 7 et 8 heures du matin, quelques habilans de notre ville ont vu passer dans les airs un ballon monstreux, qui est descendu terre une lieue et demie plus loin, tout près d'un moulin dit Lech- muhle, dans la banlieue de Niedeihaussen. Dans l'après-midi, nous avons vu arriver M. le professeur Green (c'est sans doute le célè bre aéronauté anglais) et MM. Holland et Maison, avec un charriol chargé du ballon.» Voici un extrait du journal de leur voyage aérien Parti du Wanxhall, une heure et demie, (le 7 novembre.) Traversé le Medvvay, sept milles au midi de Rochester, deux heures 48 minutes. Deux milles au midi de Canter- bury, quatre heures. Vu la mer quatre heures et quart. Quitté l'Angleterre un mille du château de Douvres, 12 minutes avant cinq heures. Sur la France, un mille ouest de Calais, dix minutes avant 6 heures. A 6 heu res 172, bu la santé des frères-maçons as semblés la loge de S»-John. A onze heures 172, sur le district de Namur. A minuit le temps extrêmement sombre. Cinq heures, symptômes de mauvais temps. Dix minutis après cinq heures, la plus grande hauteur le Iferomelreesl 20 pouces. Descendu sept heures 172 a VVeilbourg (duché de Nassau 600 milles de Loudres en ligue directe. Il semble que leur voyage a été fait dans une ligne peu prés directeet qu'ils n'ont pas moulé très-haut, pour éviter les courans con- trairesqui toujoursse trouvenldans les hautes régions de l'air. Dans les régions élevées, le froid était de venu pour ainsi dire insupportable aux voya geurs, qui se procurèrent le nouveau de se chauffer un peu en versant de l'esprit-de-viu sur de la chaux vive. Lorsque le ballon était dans la direction de Coblentz et très-appro ché de cette ville, M. Green et ses compa gnons de voyage se laissèrent descendre un peu de l'autre côté de Montabauer, et jetèrent une grosse ancre sur terre; mais ils ne purent parveuir l'y accrocher. FRANCE. Paris, i5 novembre. Le t 2 au matin, M. Cavel Charles), âgé de 28 ans, propriétaire Auxerre, a ete ar rêté tue Castiglione, n° 12, par un commissaire de police, porteur d'un mandai d'amener et de perquisition. Parmi les objets saisis, figu rent, dit-on, un portrait lilhographié du prince Louis Bonaparte, et des papiers relatifs au prince de Motuforl (Jérôme Bouaparte, ancien roi de Westphalie.) Celle arrestation se rat tache aux événemens de Strasbourg.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 2