3 - Le bruit court que le colonel Vatïdrey s'était brûlé la cervelle dans sa prison. Les journaux de Paris ne parlent pas de ce fait. - On assure que le gouvernement vient d'apprendre par dépêche télégraphique la nouvelle de la mort de Charles X i.) Charles X était arrivé avec le duc de Bor deaux, le a: octobre, Garitz, en Illyrie. Le du.c et la duchesse d'Angoulême s'y trouvaient déjà. Charles X s'était arrêté Salzbourg, pour y visiter la princesse de Beira et les fils de don Carlos. Comme il était impossible que ces piinces logeassent tous sous le même toit, Charles X et le duc de Bordeaux ont occupé le château de Grafenbourg, et le duc et la duchesse d'Angoulême, ainsi que mademoi selle, VHôtel Stasoldo. Charles X et le duc de Bordeaux avaient eu soin d'éviter, daus leur voyage, les lieux infectés du choléra. On voit que, malheureusement, cette précau tion a été iuniile. - M. legéuéral Leclerc vient d'être nommé commandaul de l'école d'artillerie de Stras bourg. Depuis le départ du géueial Caraman, c'était le colonel Vaudrey qui remplissait ces fonctions. - Le Globe rapporte le fait suivant; Un correspondant des Iles sous-le- vent nous ap prend qu'un vaisseau négrier portant pavillon portugais a été capturé entre l'île de Grenade et celle de Tabaco par un bâtiment de guerre, la fes laiecapitaine Jones. Ce bâtiment, monté par des marins espagnols, avait bord 336 esclaves noirs, savoir, 144 hommes, s5 femmes, i og petits garçons et 5tf petites filles. Ces malheureuses victimes de la cupidité espagnole oui dû éprouver d'horribles souf frances, car elles élaieut entassées a fond de cale dans une espace étroit et sans air peine suffisant pour couteuir une cinquantaine de personnes. - M. Malibran, le premier mari de la célè bre cantatrice dont le monde musical déplore la perte récente, vient de mourir lui même Paris, âgé de 54 ans. Samedi malin 12 no vembre, il avait fait plusieurs visites, et paraissait jouir d'une assez boune sauté. Il fut saisi d'un mal de tête violent, vers les trois heures de l'après-midi, et nonobstant une Saignée abondante laquelle il eut recours, il succomba dans la nuit une attaque d'apo plexie. Malgré les pertes qu'il avait éprouvées dans le commerce, M. Malibran était resté possesseur d'une aisance fort honorable. Ces perles elles-mêmes ont été beaucoup exagé- jées dans ces derniers temps par quelques journaux qui dans leurs articles biographi ques sur M"* Malibran, ont montré peu de justice et d'impartialité pour celui qui lui avait donné son nom. M. Malibran sera re- greité de tous ceux qui l'on connu et si l'il- Une correspondance de Paris confirme cette nouvelle et ajoute que Charles X a succombé au choléra. lustre cantatrice laquelle il avait uni sa des tinée existait encore elle donnerait la mémoire de sou premier mari une partie des larmes qu'il a versées lui-même en apprenant sa mort. Nous pouvons dire avec certitude que le ebagriu qu'il a ressenti, n'a pas peu contribué abréger ses jours. [Ch. de i83o.) - Ou lit daus une feuille ministérielle Mercredi dernier, un chef d'escadron de la gendarmerie de Paris, accompagné d'un offi cier et de cinq gendarmes, est arrivé Stras bourg, porteur d'un ordre absolu et formel des ministres de la guerre et de l'intérieur pour M. le lieutenant-général commandant la division et pour M. le prefet du Bas Rhin. Gel ordre prescrivait ces deux fonctionnaires de remettre entre les mains du chef d'esca dron, sans aucuu délai, le prince Louis Na poléon Bonaparte. Cet ordre a été exécuté sur-le-champ et le prince est paiti le soir même 7 heures dans une chaise de poste pour Pans. L'instruction du complot du 3o octobre se poursuit avec activité. Elle appro che de sou tei me, et jusque là aucun habitant de la ville n'est compromis dans celte affaire comme uous l'avons déjà dit diverses repri ses. Les détenus soûl tous gardés daus la pri son civile,d où i'on a fait soi tir les prisonniers ordiuaiies qu'ou a transportes la maison de correction. On lit dans le Courrier du Bas Rhin Dans la soiiée de mercredi, le g, sont arri vées Strasbourg plusieurs voitures de. la cour qui se sont arrêtés l'hôtel de la pré fecture. Le prince Louis est monte daus l'uue de ces voitures et celle-ciattelée de chevaux de poste, oui immédiatement quitté la ville. ANGLETERRE. Londres, i5 novembre. Les journaux confirment la nouvelle que les aéronautes iront Paris oit ils feront plu sieurs ascensions, et ne reviendront en An gleterre que dans six semaines, ils espèrent faire le trajet également eu ballon On leur a demandé Parts 670 liv. pour gonfler leur aérostat de gaz; en Angleterre on l'a fait pour 60, et comme on le liouvail trop cher, on a construit au Waux-Hall un foyer qui en produira encore meilleur compte et servira pour un grand nombre d'ascensions l'été prochain. ALLEMAGNE. Francforti5 novembre. On écrit de Berlin, le 6 novembre Le besoin de laine est si grand en Silésie, qu'aux marchés d'automne de cette proviuce tout a presque été enlevé, quoique ou u'a guère vu de marchands étrangers; aussi les prix se sont-ils elevés, et cela n'est pas éton nant, car on a fabiiqué a Garliz, Steinau, Trebuitz, Berustad en septembre seulement plus de 2000 pièces de draps. - On écrit de Vienne, le 5 novembre: Le mariage de S. A. S. l'archiduchesse Thérèse avec le roi de Naples ne sera pas cé lébré icimais daus une ville frontière. S. M» a manifesté ce désir, qui est d'accotd avec la répugnance qu'elle éprouve pour tout céré monial de cour. Ou attend dès présent un ministre extraordinaire de Naples qui viendra demander solennellement la main de la prin cesse, au nom de son souverain. - On écrit des frontières d'Italie, le 3 oqv*: J'ai parlé souvent de l'activité que \aJeunê Italie commence de nouveau déployer de puis quelques temps, et j'ai fait remarquer que les gouvernemeDS avaient les yeux ou verts sur ces menées. Plusieurs arrestations préventives ont été faites en Sardaigne, et l'on a pris des mesures de nature maintenir la tranquillité publique. Ou est sur les traces d'uue couspiraliou dans laquelle étaient im pliquées plusieurs personnes de toutes les classes de la société, et qui devait éclater pro chainement. La police sarde a opéré au moins une cinquantaine d'arrestations. Le chef et les principaux conjurés ont ce pendant pu s'échapper en France, en Suisse et en Espagne par mer. Cette affaire cause une grande sensation, car on jouit de beaucoup de tranquillité depuis quelque temps et l'on De peut concevoir qu'il puisse y avoir des hommes assez insensés pour oser, sans tenir compte de l'opinion publique et nonobstant d'améres expériences tenter de renverser l'ordre des choses établi. On apprendra bien tôt la connexion de eelte conspiration, ce qui pourrait être de grande importance si l'on songe qu'elle peut se rattacher aux affaires d'Espagne. On parle de l'entrée sur le territoire de Naples d'un corps d'armée autrichien; on au rait déjà demandé l'autorisation de franchir le territoire romain. Gaz. d'^/ugsbourg. - On écrit de Rome, le 2g octobre: Le médecin allemand M. Alerts, d'Aix-la- Chapelle, vient de guérir le saint-père d'un mal d'yeux très-pernicieux. - On écrit de Munich, to novembre S. M. le roi Oihou de Grèce est parti ce matin pout Oldenbourg, accompagné d'une nombreuse suite. Ou sait qu'il y va contracter matiage. Il est parti pour Londres deux commissaires chargés d'examiner les chemins de fer d'An gleterre pour compte de la société de la toute nord de l'empereur Ferdinand. - On écrit de Rome, 2g octobre; Dou Miguel, qui vit très-tranquillement et paraît avoir renoncé toute teutalive pour récupérer sou trôue, a célébré il y a quelques jours sa fêle, laquelle ont assisté en gala

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 3