2
On assure, dit le Garde national de Mar
seille que M. le préfet du Var a reçu uoe
dépêche du consul de France Nice, qui an
nonce que don Miguel est arrivé le 11 dans
celte ville.
te- M. le ministre de la guerre a invité les
intendaus et sons-intendaus militaires des
provinces de prescrire aux conseils d'admi
nistration des corps sous leur surveillance, et
qui ont des chevaux casernés dans les écuries
nouvellement construites Louvain, Aude-
narde Bruges Gand Ypres Termonde
Namur, Tournai et la colonie agricole de
RIerxplas, de payer aux régences desdites
villes, coutre des étals trimestriels de caser-
nemeut, ce qui leur revient celte anuée pour
casernement des chevaux.
- M. Hope, fils du riche banquier hollan
dais, est arrivé Bruxelles il est descendu
XHôtel de France.
- On écrit de Paris, le 20 novembre
Le journal la France préteud savoir de
Source officielle que, par suite d'une délibéra
tion du conseil des ministres, la cour ne pren
dra pas le deuil officiel pour Charles Xet
qu'il n'y aura pas uon plus du deuil de famille.
- Mme Bauue femme de l'uu des condam
nés politiques de Lyon, viend d'être arrêtée
Doulens comme soupçonnée d'avoir facilité
la dernière évasion.
FRANCE.
Paris, 19 novembre.
On donne pour certain, dit uu journal,
que les arrangemeus relatifs la mise en li-'
berté de MM. de Polignac et Guernon de
Rauvillesont enfin termines. Dans peude jours
ils seront officiellement connus.
M. de Polig nac a persisté n'adresser au
cune demaude. Il est relâché sous la seule
condition de sortir du royaume. Il se retirera,
dit-onLondres.
M. Guernon de Ranville ira demeurer dans
sa terre de Ranville, piès de Caeu, où il est
prochainement attendu.
ANGLETERRE.
Londres, 19 novembre.
On a reçu des nouvelles de Lisbonne, le 7
Dans la nuit du 2 la garde uationale s'était
rassemblée sans motifs. La cour en ayant
conçu des alarmes demanda la protection des
ministres étrangers. Le 3, la reine quitta le
palais des N'écessilades pour aller Belem, où
elle fut rejointe par Saldanba, la plupart des
anciens ministres un régiment de ligue et un
grand nombre des gardes nationaux.
- Le 4» le changement du ministère et la
constitution de don Pédro furent proclamés
Alors le reste de la garde nationale se prépara
marcher sur Belem pour sauver la reine et
sa famille et protéger leur embarquement si
«Ile décidait d'aller bord de la flotte anglaise.
Un petit cops de marins avait pris terre et
stationnait près du palais. Pendant la nuit des
négociations eurent lieu entre la reine et le
parti de l'opposition, et S. M. retourna au
palais des Nécessilades, dans l'après-midi du
5. Les anciens ministres ont été réintégrés
dans leurs fonctions, et les cortès seront réu
nis pour former une nouvelle constitution
basée sur celles de 1822 et 1826 celle de
don Pédro. Plusieurs personues distinguées
se sont réfugiés sur la flotte anglaise. Quel
ques assassinats ont eu lieu. M. Feyre, dernier
ministre de l'intérieur, est une des victimes du
combat qui eut lieu avec les marins. [Globe.)
La tranquillité était rétablie le 8, la garde
nationale était retournée dans ses casernes,
le ministeie de la constitution avait été rétabli
avec quelques modifications, et la nomination
de Sa da Bandeira comme piemier ministre.
La population et la garde nationale étaient
contraire la coutre révolution, et la troupe
même était avec eux.
La garde nationale qui allait rejoindre la
reiue au château de Belem, n'y est pas allée
en force, elle a été arrêtée en route parce que
deux vaiseaux anglais protégeaient le fort,
mais elle y avait déjà arboré les couleurs ré
volutionnaires. Courrier.
- Ou craignait Lisbonne, le 10, que les
troubles ne recommençassent. Les habitans
anglais avaient d'autant plus de craintes que
le cri des gardes nationales, taudis que nos
marins gardaient le palais, était: «Tombons
sur les Anglais dans leurs maisons.» On assure
que la reine a, par suite de ces craintes, de
mandé qu'il se retirassent. Il n'y a pas eu de
mouvement, mais on est dans une crise, et ou
craint beaucoup.
ALLEMAGNE.
Francfort17 novembre
Ou écrit de Vienne, le 10 novembre:
La cour d'Autriche a pris le deuil pour vingt
jours, cause de la mort de Charles X, qui
était l'oncle de l'impératrice régnante. Tous
les théâtres impériaux resteront fermés demain,
et L M. assisteront aux vigiles qui seront
chantées demain dans la chapelle de la cour,
pour le repos de l'âme de Charles X.
Les légitimistes nommeul maintenant le duc
d'Angouièrae Louis XIX, en disant que ce
piince reste tuteur du duc de Bouidraux,
quoiqu'il soit présumer que la duchesse de
Berry se rendra sans délai auprès de son fils
a Gœitz. C'est dans le château du comte Ca-
rouini que Charles X est mortil y était ar
rivé depuis une quinzaïue de jours seulement.
Diverses relations circulera sur la maladie
laquelle a succombé Charles X. Selon les
uns, il est mort d'une pleurésie selon les au
tres, par suite d'une indigestion. Cependant
quelques symptômes du choiera se seraieut
manifestés sur le moribondmais on les attri
bue ce qu'il avait mangé d'un mélon et d'un
concombre nonobstant les représentations de
Ceux qui l'entouraient.
Les dépouilles mortelles de Charles X se
ront déposés dans le caveau de l'église de
Gcertz pour être transportées probablement
plus tard Naples et déposées dans le ca
veau de la famille royale. [Gaz. d'siugsb
- On écrit de Naples, rtr novembre:
Hier, les Lazzaroni ont enfoncé et pillé
deux boutiques de marchandsde vin. Le gou*
vernement a fait publier une proclamation sur
les prétendus empoisonneuisil déclare faux
tous les bruits d'empoisonnement qui ont
circulé jusqu'à ce jour et menace de ceut
coups de bâton et de cinq années de galères
ceux qui eu rcpaudraieul de semblables
l'avenir. [Idem.)
- On écrit de Vienne, le 11 novembre:
L'ambassadeur fiançais, M. le comte de
S'-Aulaire, a envoyé un courrier Paris
pour notifier sa cour la morlde Charles X,
Les derniers momens de ce prince ont été fori
touchans. 11 a reçu avec une rare résignation
des mains de l'archevêque d'Hermopolis, les
Sts-Sacremensen piéseuce du duc de Bor
deaux et de la duchesse d'Angouiême. Il a
exhorté sa famille vivre en paix et dans
l'union, il a déclaré qu'il pardonnait tous
Ceux qui lui ont fait du tort en ce monde et
il a prié le Très-Haut d'accorder la Fiance
sa protection tout-puissante; sur quoi il a
expiré. On ignore encore si la famille restera
Gœrlz, ou si elle retournera Prague; la
cour impériale lui eu a laissé le choix. Il pa
raît encore incertain où l'on déposera les dé
pouilles mortelles de Charles X* Comme il
était l'aîné de la famille des Bourbons on croit
ici que la cour de Louis Philippe prendra le
deuil, comme la nôtre. Un employé de la cour
est parti hier pour Gcertz. [ld
- On écrit de Vienne, le 1 2 novembre:
Hier soir on a célébré dans l'église priroa-
tiale de la cour les vigiles, et ce malin les
obseques pour feu Charles X. L. M. l'empe
reur et l'impératrice, ainsi que toute la cour y
ont paru en habits de deuil Les deux théâtres
sont restés fermés hier. Le comte Luchesi
époux de la duchesse de Berry, est arrivé ici
de Gratz, on assure que sou voyage a pour
moilf le choix du lieu de sépulture pour les
restes de son illustre paient Aussitôt après
que L. M. l'empereur et l'impératrice eurent
appiis la ti iste nouvelle de la mort de Charles
X, elles envoyèrent le prince Sayn Witgeu-
steiu, avec des lettres autographes de condo
léance auprès de la duchesse d'Angouiême.
Le couronnement de l'empereur, comme
roi de Lombardie, n'aura pas lieu au prin-
lernps mais bien au mois de septembre.
Ou attribue la hausse des actisns de la
banque au dividende avantageux auquel on
s'attend; on assure pu'il sera de 29 florins pat
action.
[ld.)
- On écrit de Naples, 5 novembre:
Le choléra s'éteud dans tous les quartiers