DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. Ii 8 J O U R N A L êpfê Vabonnement ce Jouhnal est, pour les villes et arrondissent, de Courtrai et d'Ypres, de fr. 5 par trimestre et de fr. 6 pour toute la Belgique, Jranc de port par la poste. Prix des Insertions en Petit- Romain, 17 et. par ligne; et toutes celles en-dessous de 6 lignes se paient 1 franc. OUVERTURE DES PORTES du la villi. Du 16 au ôo novembre6 172 h. FERMETURE DES PORTES de la ville* Du jG au 5o novembre, 5 17a h SAMEDI, 2G (XXœe Annee.; 1 l?émétiê)ed L'an i685 le 24 novembre Oraison funèbre de Marie-Thérèse femme de Louis XIVpro noncée par Fléchir, dans l'église du Val-de- Grace. 177Ô, le 25. Louise-Marie de France est élue supérieure des Carmélites de Saint-Denis. Louise-Marie de France, fille de Louis XVet de Marie Leczmskaélevée dans l'abbaye de Fonlevraulty puisa des sentiments de piété qu'elle ne perdit point la cour. Après la mort de sa vertueuse mèreelle résolut de se faire carmélite et ft profession dans le couvent de Saint- Denie. Ce fut le plus beau triomphe de la religion de vonla fille d'un roi obéisant la voix d'une supérieure de religieusen'ayant plus d'autre ht qu'une espèce de cercueilse soumettant aux pratiques les plus rigoureuses de la règle, et répondant toujours: Pour être a file de roije n'en suis pas moins obligée de u faire comme les autres. Devenue maîtresse des novices elle leur disait a Mes sœurs, peut- être ne saurai-je pas vous parlermais je u saurai agir, n L'austérité de sa vie n'altéra pas L'aménité de son caractère. Son esprit de douceur et de sagesse la fit élire supérieure le 25 novembre 1772, et elle fut pour les compa gnes de sa retraite un parjait modèle de toutes les vertus de leur état. 1705, le 2<i, Kidderné Suffolckd'abord ministres Londres, doyen de Pétersborough ensuite évêque de Bath et de Wels s fut écrasé dans son ht avec sa femme, par la chute d'une cheminée qu'un grand tempête renversa. Ce prélat était profondément versé dans la littéra ture hébraïque et rabbinique. On lui doit 10 un savant commentaire sur le Pantatenque; 2° une démonstration de la Venue du iMessieen trois volumes. H 15 L (i I Q U E. Yfres, 26 novembre. Par arrête du 14 du courant, le Roi a nommé secrétaire de la régence de celte ville, M. H. de Codlsecrétaire aclucl. Justes avant tout, disons que les droits acquis de M. H. de Codt étaient incontestables dans l'espèce. En thèse générale, l'inamovibilité, défait, des secrétaires et rece veurs communaux, est une mesure administrative d'ordre et de stabilité qui rencontrera peu de contradicteurs. Par arrêté de la même date, le Roi a nommé bourgm stre et cchevins de la commune de Vla- mertinghe, MM. J. Vernnncknotaire de Cat fl C. I erbrugghe. La nomination du collège échevinal de Vlamertingheétait du nombre des dernières qui restassent encore faire. Nous apprenons que le nettoyage des rues 'te., dont il est fait mention dans notre avant- dernier n", doit avoir lieu deux fois la semaine le mercredi et le samedi. Il serait désirer, croyons-nous, que ce balayage se fit, au moins, trois fois hebdomadairement: les mardis jeudis et samedis. Notre nouvelle société philharmonique, sous la direction de Ni.,de Keyser (1), ex-chef de musique au 8e régiment d'infanterie de ligne, l'une tic nos meilleures musiques militaires, con tinue développer son organisation sur une grande échelle. La direction, qui, assure-t-on s'est mise en rapport avec les sociétés de musique, et les notabilités artistiques des villes voisines, telles que Lille, etc., vient d'organiser quatre concerts mensuels, au moyen d'une souscriplion 2 fr. par concertpour chaque cavalier et par famille. Elle se couvre de signatures. On dit que l'orchestre, dirigé par M. de Keyser, sera des plus brillans, et composé de 60 cxécutans au moins. Tout annonce que ces concerts répondront l'attente de la commission-directrice, et aux désirs du Public. Le 25,l'occasion de la célébration de la fête de Sle-Cécilc, patrone de l'harmonie les élèves-musiciens de l'Institut de Bienfaisance, dit: des Orphelins, après avoir solennisé cette fête l'égl ise de S'-Nieolasse sont promenés en ville, avec grosse-caisse et tambour. La cloche de la fermeture des portes avait déjà été sonnée, que les jeunes et inlércssans musiciens, sous l'égide de la bonne-foi et de la sécurité publiques, chômaient encore la joyeuse fêteau son des bruyans inslrumens.... Il paraît que sans le vou loir, ni le savoir, ils contrevenaient, par-là, aux réglcmens militaires sur le service intérieur des places et garnisons etc. n Aussipeine les élèves-harmonistes avaient-ils dépassé la Grande- Place, où, cepend', la sévérité martiale crut ne pas devoir les appréhender au corps, que, se ravi sant soudaincette aulorité par l'organe et dans lu personne de l'ollicicr commandant le poste de la grand'-gardeenvoya un caporal et quatre lusiliers aux trousses de la petite troupe musicale.... coupable de l'énorme crime de contravention auxJils réglcmenspour avoir, sans doute, battu du tambour après l'heure due et permise Bref, le malencontreux tambour fut arrêté et colloqué la grande-garde, et il ne fallut rien de moins, ce que l'on assure, que l'intervention de M. le procureur du roi, pour innocenter et, partant, délivrer le prisonnier.... ce prisonnier d'un genre tout nouveau! Que qui de droit tienne la main l'exécution des lois et réglemens etc., la bonne heure: aussinous nous garderons, bien de chercher, en quoi que ce soit, rabattre le mérite, l'éclat îles hautes-prouesses policières de M. l'oflicier-empoigncur; mais qu'à cette occasion, (1) M. de Keyser est l'un de nos plus estimables compositeurs, et l'on doit se rappeler encore, que, dans le temps, il remporta le premier prix de com position (une ouverture) n ['académie d'AsvEns. on nous permette de dire, dans certain jargon judiciaire, que ce n'était pas tout-à-fait, ici, le cas de l'espèce, que l'excès du droit est une injustice summum jus, sumnia injuria)et, su bsidiai rementque la contravention commise par les jeunes musiciens-orphelinsestselon nous, moins attenloire aux réglcmens militaires, que, par exemple, de voir d'un officier, en tenue, se constituer garde-chèvre en pleine Esplanade, ou la cuvelte aratoire ad hoc en branle, procé der l'engrais du jardinage, etc. (avis qui de droit. Encore un tout petit mot: tenir la main au maintien du bon-ordre et de la discipline, empêcher, et, au besoin, réprimer les rixes et les conllits, ne prévenant que trop souvent du port d'armes permanent des soldats voilà selon nous, ce qui serait beaucoup plus conforme aux lois et réglcmens, civils et militaires, que la mise en état d'arrestation de l'innocent tapm de quelques jeunes-gens inolfensifs et paisibles! L'officier qui était de garde se nomme./. D. N.., TRIBUNAL CORRECTIONNEL. AFFAIRE D E R A E R E. L'empressment du publie se rendre au tribunal, même avant l'ouverture de l'audience, et l'aiUuence continuelle des curieux durant les longs débats, prouvent suffissammenl combien chacun s'interesse connaître toutes les circonstances et les particularités de celte affaire, l'une des plus graves et des pl^is im portantes cjui se soit jamais présentée devant le tribunal correctionnel decetre ville. Nos Lecteurs nous sauront gré d'avoir résu mé eu un seul article tout ce que l'instruction et les déBats de celte cause nous en ont fait connaître de plus précis, ou qui s'y rattacha le plus directement. Vingt-six témoins sont vernis déposer da ns cette cause, et durant cette longue instruc tion, et les incidents qui y ont eu lieu, l'as surance de Debaere ne s'est point dententie un instant, se tournant avec sa chaise tantôt droite, tantôt gauche, s'inclinant sur sa chaise ou s'y plaçant califourchon, inter rompant les témoins, apostrophant les depen- seurs, voulant endoctriner jusque ses juges mêmes, protestant debout et gesticulant, son regard fier et assuré se promenait sur tout ce qui l'entourait. Debaere, enfin se félicitait et se grolifiail d'être sorti victorieux de la lutte dangereuse qu'il eut soutenir contre Penet. Les circonstances, qui ont quelque rapport avec celle affaire, remontent au mois de

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 1