<3) -,
FRANCE.
Le vingt-deux avant huit heures du matin
Debaere se rend chez sou voisin Verduyn,
père de la femme Penet, et le prie d'engager
son beau-fiis ne point donner suite la
malheureuse affaire qui avait eu lieu la veille
dans son cabaret Moorslede, que de son côté
il ne ferait aucune plainte a charge de Penet
pour les mauvais traitemens qu'il en avait
reçus, Verduyn lui promit de le faire. Le
même jour Debaere se rend Ypres, va
trouver un avocat et fait rédiger une plainte
charge de Penet. Cette plainte signée non
par D. baere, mais par son avocat, fut reçue
au parquet rie monsieur le procureur du roi
le vingt-trois juillet.
Le même jour vingt-deux dudit mois,
Ptbaete fit constater par MM. Vanacker et
llanrelrath docit urs Ypres une légère con
tusion qu'il a rtçue la joue gauche une idrm
l'aureille gauche et au cou, de plus une
légère ecchymose au coude'droit, le tout
n'offrant lien d'inquiétant ou qui exigeât le
moindre remede.
Ceci se fit bien secrètrmeul et avec la plus
grande précaution, le même jour 32 juillet
J><baere se réfugia VVenicq (Fiance j jus
qu'à ce qu'il eut la ceilidude qu'aucun man
dat d'anët ne seiail loué contre lui.
Vandenhemel, ayant quitté Debaere, se
reudit directement chez Penet, il le tiouva
quasi experant et aida le placer sur un ma
telas que l'ou avait étendu par terre. Penet
déclara Vandenhemel qu'il avait reçu une
blessure de Debaere étant debout piés de la
chtmitiée et la stcoode en le ten assaut.
La suite au n° prochain.
Bruxelles 24 novembre.
M. le génétal Melliuetdont l'étal maladif
et d'irritation mentale continue et le met hors
d'état de se tiausferer Philîppevillevient
d'obtenir par des eeilificats médicaux une
nouvelle permission de prolonger son séjour
Bruxelles jusqu'à parfait rétablissement.
- Un sergent-major du 8e de ligne, Fran
çais de naissance, vient de dispaïaître avec le
prêt de ses hommes (5 (joo lianes)dont un
lieutenant temporairement commandant de
Compagnie se trouve responsable. Les officiers
du légimeul ont, dil-ou, foimé le projet
diiideminser de celle perle leur camarade
sans fortune.
- 11 paraît certain que des emhrancheurs
français sont cause des nombreuses désertions
(jni ont lieu dans quelques corps stationnés
dans les Flandres. Dernièrement enèore cinq
sous-ollicitis du bataillon des partisans sont
passés eu France avec armes et bagage.
- Un journal de Londres, du 20, nous
aprend que 1 exhumation du corps de Mrae
Maltbran a enfiu ete autorisée.
A la fête de Mauchtster, Mme Malibran,
ceja soulli aute chaula un duo qui exigeait
de grands efforts de voix et qui fut redemandé.
La célèbre cantatrice, après avoir fait des
signes supplians s'adressa sir Georges
Smart, qui dirigeait l'orchestre et lui dit <c Si
je le répèle, j'en mourrai. Sir Georges
Smart lui répondit: Alors, madame, vous
n'avez qu'à vous retirer, et je ferai des excu
ses au public. - Non, répliqua-l-elle avec
énergie, non je chaulerai! mais je suis une
femme morte.
- Les plongeurs anglaisBrownetBlaxland
attendent la permission de notre gouverne
ment pour retirer de la rivière les objets
coulés a fond. Depuis quatre jours, ils ont
trouvé plusieurs carcasses de navires dans la
direction d'Austiuweel et le ford du Nord,
sur lesquelles ils ont placés des bouées.
- On mande de Biuges. Depuis le 1" 0C-
tobie i83d jusqu'au 20 juiu i83Ô, la dépu-
laiion des états a délivré toi autorisations
pour l'établissement d'usines ou fabriques.
Dans la même période de temps, elle autorise
le placement de onze machines vapeur.
- On éciit de Paris, le 21 novembre:
On s'accorde a dire que le jeune prince
Louis Bonaparte a manifesté depuis qu'il a
connu l'arrêt prououcé sur sou compte par
la clémence royale, le plus vif repentir de sa
ciiminelle tentative-, il a surtout paru très-
préoccupé de la situation où il laisse les mal
in un ux officiers compromis dans celle témé
raire entrepiise. Il a écrit des lettres au roi,
la reine et au prince royal dont il iuvoque la
médiation généreuse en faveur de cesofliciers.
Celle qu'il a adressée au duc d'Orléans est,
dit-on, remaïquable par l'expression de ses
regiets sincères et d'une profonde estime pour
le caiactère élevé de ce. piince. Mais la solli
citude du jeune Louis Bonaparte a cru devoir
recourir encore aux souvenirs d'un ancien
ministre de l'empereur et de plusieurs maré
chaux et généraux dont l'influence est puis
sante aux Tuileries. Parmi eux on cite deux
anciens aitfes-de-camp de Napoléon.
- On écrit de Constance, le 16 novembre
La duchesse de Saint-Leu, ex-reiue de
Hollande," partait samedi, 1 2 de ce mois, par
ordre du gouvernement, de Viry, pour se
rendre en Suisse avec Mroe Salvay deJave-
rolle sa fidèle compagnesaus se douter que
trois heures avant, son fils, le prince Napo
léon-Bonaparte transféré de Strasbourg,
était Paris, arrivé sous escorte la préfec
ture de police. Ce n'est qu'à Aarenbergsa
résidence habituelle en Tbuigovie, où elle est
descendue hier minuit, après un voyage
fait nuit et jour sans interruption qu'elle a
apprisque son fils avait été ex 1 ra il de la prison
de Strasbourg. La précipitation mise son
départ de Vu y dans le fâcheux état où se
trouvait sa sauté, lorsqu'elle a reçu l'ordre
de s'en éloigner, quelque incognito qu'elle y
gardât, a accru l'indisposition de la reine,
qui a pris un caractère assez grave pour
alarmer ses amis.
Paris, 21 novembre.
On lit dans le journal légitimiste la Fran
ce Nous étions bien informés le 19 quand
nous avons annoncé la démarche faite par M.
Persil auprès de MM. les curés de Paris j nous
recevons la note suivante de l'un de ces res
pectables ecclésiastique: M. Persil, garde-
des-sceaux, nous a mandés, en dehors de la
hiérarchie de l'archevêque,.et nous a invités
ne pas célébrer de service funèbre en l'hon
neur de la mémoire de S. M. Charles X et
ne pas même dire de messe des morts d'ici
quinze jours.
- Gomez a passé successivement de don
Bemto Truxilio et Caceres. Il s'est com
porté dans ces trois villes avec la plus grande
modéiatiou envers les personnes, mais y a
levé de fortes contributions, en argent, en
chevaux et en rations de toute espèce pour sa
troupe, aujourd'buit forte de 18 mille hom
mes, dont 1800 chevaux et 9 pièces d'artil
lerie. Les chevaux dont il s'est emparé dans
les trois villes susnommées passent 5oo, dont
la seule ville de Traxillo lui en a fourni 264.
Il s'est également emparé de toute l'argenterie
des églises des villes par lesquelles il a passé,
et, un chanoine de Cuceros qui lui faisait
des observations cet égard, et lui disait
qu'il n'était pas sûrement dans l'inlent en du
catholique roi Charles V dépouiller les égli
ses, il a téponduque puisque S. M. la régente
s'emparait de toutes les vastes et ornemens
sactes, il ne voyait pas de raison pour que
S. M. son beau frère n'en fit pas autant; et il
ajouta qu'il y avait cette grande différence,
que la leine, par la grâce de la constitution,
prenait aux églises pour ne jamais leur rendre,
taudis que le roi par la grâce de Dieu, leur
rendrait au centuple,quand il serait tranquil
lement assis sur son trône, et qu'il pouvait
leur prendre aujourd'hui pour s'aider y
monter. Les dernières nouvelles de Gomez,
arrivées par le courtier de ce matin, appren
nent qu'il a passé par Mèrida, où il s'est con
duit comme Traxiilo et Caceres, et qu'il
se dirige marches forcées sur Seville. Il
trouvera dans la capitale de l'Andalousie plu
sieurs milliers d'anciennes volontaires roya
listes qui l'y attendent avec impatience.
ALLEMAGNE.
Francfort19 novembre.
Le grand duc Michel de Russie est de re
tour iciaprès avoir passé huit jours Cassel.
On pense que S. A. I. restera encore long
temps icicar plusieurs familles russes dis-:
linguées ont arrêté des longemens pour passer
ici l'hiver. Elles dépenses beaucoup et sont
par conséquent très-bien vues des habitans,
tandis que les Anglais vivent la plupart avec
beaucoup d'économie. Le comte DemidofT a
fait des commandes considérables en vaisselle
Hanovre, et le prince Gagariri a acheté ici
pour plusieurs millions de florins.