VILLJB D'YPR (jV° 2oaS.MERCREDI, 1 MARS, i83y. (XX1116 Anncff.) ont na L'aboimcment ce Joorhal est, pour les villes et arrondissemens de Courtrai et d'Ypresde fr. 5 par trimestre, et de fr. 6 pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Prix des Insertions en Petit-Romain, i-j et. par Kgne et toutes celles au-dessous de 6 lignesse paient un franc. OUVERTURE DES PORTES de la ville. Du I nu3i mars, 4 heures. FERMETURE DES PORTES de la ville. Du I au 31 mitrs8 heures. FERM. DÉFINITIVE DES PORTES DE LA VILLE. Du I au 3l mars, 10 heurts. BELGIQUE. Ypres, i"r mars. La faculté, la ville tout entière, vien nent de l'aire une perte des plus sensibles, dans la personne de M. le docteur Guillaume Cans, frappé, le 26 février passé, a 8 heures et demie du matin, d'une apoplexie foudroy ante, suivie de mort immédiate. 11 était plus qu'octogénaire; et telles étaient encore l'en- tièreté, la force de son état moral, intellectuel et physique, qu'il exerçait son art, avec toute la plénitude d'une expérience, d'un tact mé dical peu communs. Praticien consommé, mé- décin savant, vrai, modeste philanthrope (1), le docteur Cans, l'un des doyens de la mé decine, en était, incontestablement, l'une des notabilités. Né a Audenaerde Fland.-Orien. il s'était, définitivement, fixé h Ypres. Jetons un rapide coup-d'oeil sur sa longue et ho norable carrière. Libéral par principes et par conviction, inébranlablement attaché aux progrès consti tutionnels, le docteur Cans était, lui aussi, entré dans la voie politique, quittant sa phar macie (2), pour prendre part, au gouvernement d'alors. C'était a l'époque de llnvasiou et de la conquête françaises. D'abordcommissaire du pouvoir exécusif caqtonal h Elverdinghe, il fut, ensuite, commissaire de police h Ypres. Il y laissa, en ces qualités respectives, les plus honorables souvenirs: plus d'un proscrit, plus d'un prêtre inassermenté fugitif, lui durent un asyle, et, peut-être, la vie La bonté de son cœeurla rectitude de son jugement et de sa raison, le portèrent, bientôt, h renon cer aux déceptions, aux mécomptes de la carrière politique. Le docteur Cans alla ex ercer la médecine a Warnêton. De-lk il vint la pratiquer Ypres. Nous savons tous avec 1 Ses vertus publiqus et privées étaient égales son savoir. a Il exerça, d'abord, comme maltre- apothicaire, quel zèle, quelle philantrophie et quelle dis tinction Enfin, il fut, subitement, enlevé a sa famille, a ses amis, sa clientèle Sous ce triple rapport, c'est une grande, c'est une sensible perte. Sous le point de vue médical, il sera, de longtemps, difficile de la réparer car la haute et profonde expérience est insé parable du long âge, qui, seul, peut la faire acquérir. Et cette expérience était acquise au docteur Cans. Que la terre lui soit légère, et que ses mânes reposeiet en paix Oénéreux citoyrn, médecin éclairé, i"li-gîi l'ami <iu pauvre, et l'ami des lumières J>sa vieille science, ses heures dernières, Sgous recourions encor quand la Mort l'a navré!.#/ c/2on nom lui survivra, d'hommaces entouré 11 nous est revenu qu'une espèce d'agent d'affaires, qui se dit Français, prenait plaisir, dans les doctes exercices de sa puissante ima- ginative, a faire des brioches, ou plutôt des frasquillonnades contre le Propagateur. Le grand-homme mercantile ambulant, braquant sur son scientifique nez l'académique télescope, a découvert de nombreuses fautes dans notre journal Immense, miraculeuse trou vaille Si le Matthieu Laensbergh en ques tion est de la partie'a la bonne heureet on lui décerneracoup sûrl'un de ces jours, un brevet d'immortalité lisez: de prote. S'il n'est pas du métier, et que ce ne soit que de la blague, eh bien qu'il sa che, le grand-homme, que les fautes typo graphiques et autres sont aussi inséparables d'un journal, que l'engouement et la fatuité, de certaines personnages, avec lesquels inter nos le plaisant macroraégas littéraire dont il s'agitsemble avoir une furieuse ressem blance Ad populum phaleras M. F. Magnée, Calligraphe du Roi, et instructeur des régiments de l'armeé, vient de terminer ses cours aux dépôts du 8' régi— 1 On dit que le jeune médecin M. Tiberghein, que le docteur Cans affectionnait, le remplacera. M. T. aura là un bel et honorable exemple suivie ment d'infanterie et de l'artillerieles deux collèges, les deux écoles des orphelins, et les sourds-muets, et chez les dames irlandaises. On se ferait difficilement une idée de la promptitude avec laquelle cet habile calli- graphe réforme l'écriture la plus défectueuse, détruit les contours vicieux des caractères les plus illisibles, et procure par enchantement h ses élèves une écriture qui par l'élégance et la beauté de ses formes ne le cède a aucun des genres connus. Le gouvernement dans sa constante solli citude pour l'armée a cru avantageux de charger M. Magnée du soin d'enseigner sa méthode dans les écoles régimentaires et c'est k cet temesure, toute dans l'intérêt du soldat, que nous devons l'avantage de sa présence h Ypres. - C'est M. Adolphe Hochstein, ex-directeur du bureau (frontière) des postes de Herve, devenu perception, qui, avec conservation de son litre de directeur et de son traitement, remplace, ici, M. Albert van Zuylen-van Lerberglie. - Indirectementen réintégrant Ypres, quoique bureau simple, c'est-à-dire, sans contrôleur, ni commis, dans son rang de directionl'administration supérieure a fait, sans le savoir peut-être, acte de justice distributive car le bureau ô'Ypres, main tenu, au moins, sous la France et sous la Hollande, sou rang hiérarchique de direc tion, fut toujous, auparavant, chef bureau de l'ancienne WeStflandre, dont Ypres était, elle-même, la capitale.... Quoi qu'il en soit, le ministre des finances M. le baron d'Huart qui a, par une singulière innova tion, appliqué les mots de perception et de percepteuraux directions simples et aux directeurs de ces bureaux, n'a, certes, pas imaginé là un chef-d'œuvre: car, si,,d'un côté, il a voulu favoriser les bureaux coin-

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1837 | | pagina 1