FRANCE.
roi et la reine entoures de la famille royale,
ont reçu, dans la salle du trône, les grandes
députalions de la chambre des pairs et de la
chambre des députés, .chargée de complimen
ter L. M. l'occasion du mariage de S. A. R.
Mgr le duc d'Orléaus, prince royal.
M. Dupin, présidenta adressée au roiua
discours auquel S. M. a répondu.
M. le président, ayant ensuite demandé et
obtenu la permission du roi d'offrir S. A.R,
Mgr le prince royal des félicitations de la
chambre prononce un discours.
(La voix de M. Dupin a été, dans plusieurs
passages de ce discours altérée par un vive
émotion.
M. le duc d'Orléans a répondu
Je vous remercie, M. le président. Vous
comprendrez l'émotion que j'éprouve en ré
pondant au discours que vous m'adressez au
nom de la chambre des députés. La sympathie
que la chambre me témoignedans l'oc
casion la plus importante de ma vie, augmente
la ferme résolution que j'ai de remplir tous
mes devoirs et de me rendre digne de mon
père de la France, et de la princesse que
je suis si heureux d'épouser, oc
MM. les députésqui étaient en grand
nombre ont répondu par des cris de Pive
le roi five la reine
- C'est aujourd'hui vendredi 2t que com
mence l'affaire Meunier.
La cour des pairs doit tenir ses audiences
dans la salle ordinaire des séances de la cham
bre: des dispositions ont été prises cet effet.
Le bureau du président sera placé la droite
des fauteuils occupés par les pairs. Le banc
des accusés et les sièges du barreau seront
placés dans l'enceinte demi-circulaire où s'élè
vent ordinairement le bureau du président et
la tribune.
Cinquante-quatre témoins ont été assignés;
trente-cinq la requête du ministère public,
dix la requête de Lacaze. Aucun témoin
n'a été appelé sur la demande de Meunier.
Les débats, qui s'ouvriront demain midi
dureront cinq ou six jours au plus.
L'audience a été ouverte midi. Lavaux
et Meunier se soul montrés fort calmes. Lacaze
paraissait ému. Leur interrogatoire ne pré
sente rien de nouveau.
Meunier persiste soutenir que Lavaux et
Lacaze et lui ont tiré au sort qui tuerait le
roi Lavaux et Lacaze soutiennent que cela
est faux.
- Les débats sur la question d'Alger ont
produit peu de résultats, puisque la chambre
a fermé la discussion sans donner tort ou
raison personne. Cependant la séance d'hier
a été assez importante parles discoutsde MM.
ClauselMolé et Bernard le maréchal est
revenu une seconde fois sur les 3 griefs élevés
contre luison système guerroyaut et agité,
sa conduite l'occasion de la conti ibution
de Tlemcenet son expédition de Constan-
tine. Les deux ministres ont déclaré que
l'échec deConstanline n'avait pas été la cause
du rappel de M. le maréchalmais qu'on
n'avait pas cru devoir laisser Agler un gou
verneur-général dont on n'approuvait pas le
système du gouvernement.
Bruxelles 24 avril,
Un arrêté royal, du 17 de ce mois, accorde
l'administration communale de Néderbrakel
Flandre orientale) une subside de 1,300 fr.,
en faveur de l'atelier de charité établi en
cette commune par les soins de M. van der
Haegben, cuié audit lieu,
Nous avons appris avec beaucoup de
regret que la maladie dont M. Gusikow est
atteintfait des progrès alarmans, laisse peu
d'espoir de sauver les jours de ce jeune artiste
qui aautant par sou talent que par l'origi
nalité de son instrument, conquis une réputa
tion qu'il serait douloureux de voir s'arrêter
aussitôt. L'habileté extraordinaire de M.
Gusikow ne pouvait s'être montrée parmi
noussans que des organisations musicales
en fuessent frappées. Un jeune musicien
attaché l'orchestre du Théâtre-Royalest
dit-on, parvenu faire un instrument ayant
toutes les qualités de celui de M. Gusikow.
Là ne s'est pas bornée l'heureuse imagination
de notre compatriote, il a, seul, étudié les
moyens de tirer parti de son imitation
en peu de tempsil s'est trouvé de force
subir le jugement de M. Gusikow. Celui-ci,
couché sur son lit de douleur a consenti
avec bienveillance- entendre son émule.
L'épreuve était bardieelle a été des plus
favorables. M. Gusikow a approuvé la con-
fectioD de l'instrumentil a sincèrement en
couragé le jeuoe musicien continuer ces
éludespuis lui a généreusement donné quel
ques conseils. AinsiBruxelles sera la pre
mière ville de l'Occident où sera utilement
conservé le souvenir du passage de M. Gu
sikow. L'instrument bois et paille pourra un
jour prendre rang dans la composition de nos
soirées musicales il est question de le désig
ner par le nom de Gusikowen l'honneur
de l'artiste du nord qni, le premier, l'a im
porté dans nos contrées avec toutes ses per
fections.
S. M. le roi vient d'envoyer une bague
enrichie de brillans M. HofÏYnan von Fal-
lerslében, professeur l'Université de Breslau
et auteur d'écrits importans sur i'aucienne
littérature flamande. M. Hoffmann von Fol-
lerslében est sur le point d'achever le cin
quième volume de ses Horœ Belgicœ.
Le sieur Job Cowell, négociant, est
nommé consul de Belgique Gibraltar.
M. le colonel d'artillerie van Mons
vieut d'être nommé par la reine de Portugal,
officier de l'ordre de la tour et de l'épée.
Le Belged'où nous avions tiré la
nouvelle de la démission de M. Tailois, dit
que c'était de M. Feigneaux qu'il s'agissait.
Celui r ci n'a, dit ce journal, tardé présen
ter sa démissionrésolu depuis longtemps S
u'en vue d'obtenir du ministre la permission
e comparaître devant la section centrale en
présence de M. Vléminckx et a essuyé un
refus en forme, auquel il a répondu par l'en-;
voi de sa démisson.
--Le conseil des hospices, dans sa séance
de vendredi derniera nommé M. le docteur
Guiette médecin en chef de l'hôpital St-
Pierreen remplacement du docteur vau
Mons, décédé.
-- On écrit de Paris, le 23 avril
La chambre des députés a voté aujourd'hui
la presqueunanimilé de 307 contre 49 le
projet de loi sur la dotation du duc d'Orléans
portée 3 millions, dater du mariage, plus
1 million pour dépenses de mariage et frais
d'établissement. On a continué ensuite
discuter les crédits supplémentaires.
Paris, 24 avril.
Voici la suite de ce qui s'est passé hier
la cour des pairs
Lavaux et Lacaze sont accusés, en outre f
d'avoir fourni les armes Meunier celui-ci
a déposé que le dimanche s5 décembreil
est monté chez Lavaux et a pris en son ab
sence et son insule pistolet et une poire
poudre; il s'est servi d'une seule balle qui lui
restait d'uu duel qu'il avait eu le 19 octobre
précédent. Lavaux lui a souvent rappelé la
promesae qu'il avait faite d'attenter aux jours
du roi. Il l'a souvent mené au tir au pistolet,
sans cependant lui faire comprendre que
c'était pour ajuster le roi. Meunier n'avait
pas de relations particulières avec des détenus
politiques.
Plusieurs jours se sont écoulés avant l'at-»
tentât sans qu'il eût vu ses complices. Il n'a
jamais, dit - il, fait partie d'une société po
litique. Il ignore si c'est lui qui a proposé le
tirage au sort.
Lacaze dit que ses relations avec Meunier
n'étaient pas plus intimes qu'avec d'autres,s'il
a tiré au sort avec Meunier et Lacazec'est
pour avoir du paiu ou du thon mariné.
On interroge ensuite plusieurs témoins qui
déposent des détails déjà connus sur les cir
constances qui ont accompagnées la perpétra-
lion de l'attentat et l'arrestation de Meunier.
Un commissaire de police soutient qu'il a dû
faire partie d'une société de 4° personnes, et
qu'il était le u° 3 de ceux qui devaient assas
siner le roi.
Le journal ministériel annonce ce soir
que le projet d'une route eD fer de Paris
Bruxelles est soumissionné des conditions
très-modérées par M. John Cockerill, dont
le nom est européen en industrie. Le chemin
passerait par St-Denis, Poissi, CreilBe-
aumontArras DouaiLille et Roubaix il
s'étendrapar des embranchemensValcn-
ciennes d'un côte, et Calais de l'autre
puis il vieudra correspondre gux deux ligtu^