JI. Baron vient de donner sa démis
sion de membre du comité de lecture des
Théâtres Royaux de Bruxelles.
On écrit de Paris, le a4 avril
Au commencement de la séance d'au
jourd'hui de la cour des pairs, on a encore
entendu quelques dépositions insignifiantes
sur des propos régicides de Meunier. Puis
le ministère public a donné lecture de ses
conclusions qui sont les mêmes que celles
de l'acte d'accusation. Interpellés par moo-
sieur le président^ Meunier répèle que tout
ce qu'il a dit de la complicité est l'exacte
vérité; Lavaux jure qu'il est innocent;
Lacaze déclare que le tirage au sort n'a ja
mais eu lieu. La cour entre ensuite eu
délibération. On pense que l'arrêt ne sera
rendu que fort lard dans la soirée.
- L'audience de la cour des paire avait
attiré aujourd'hui beaucoup de monde. On
parait avoir pris plus de précautions que ces
jours derniers et avoir augmenté le nombre
des troupes.
- La chambre des députés a décidé au-
i'ourd'hui que la discussion sur la dot de
a reine des Belges aurait lieu immédiatement
après celle sur les crédits supplémentaires
qui a lieu en ce moment.
Avant-hierM. le boron d'Arnim, envoyé
extraordinaire et ministre plénipolieniatre de
S. M. le roi de Prusse, a été reçu eo audience
particulière par le Roi. S. M. a également reçu
le comte de Muelenaere. Les nouveau minis
tère surgirait-il de là
- M. Tbysconseiller la cour royale
de Liège, est mort avant-hier après une
longue et douloureuse maladie.
- Nous apprenons que l'ex - desservant
de S*-Vaasl (Hainaut), qui avait refusé
jusqu'ici de se soumettre la révocation
prononcée contre lui par l'ordinaire, vient
eufiu de reconnaître l'autorité épiscopale et
de quitter l'église et la cure de celte pa
roisse dont sou successeur est entré en
possession. L'union.
i On écrit de Malines, a3 avril
Le conseil de régence s'est occupé dans
sa séance du 21 de ce mois de la pro
position qui avait été faite dans son sein
relativement la réforme électorale. La
question de compétence a été longuement
débattue et finalement reconnue la ma
jorité de l3 voix contre 3. Le conseil
étant quant au fond favorable celte ré
forme, une commission a été nommée pour
la rédaction d'une pétition la chambre
des représentai, pour obtenir l'abaissement
du cens des villes au niveau de celui des
Campagnes.
- On écrit d'Anversle a4 avril t
On se rappelle que nous avons pailé
d un M. Alleaume Français, au domicile
duquel la police de Bruxelles avait cru
saisir une machine infernale, tandis qu'il
s'agissait tout bonnement d'un filtre
clarifier l'eau, et-qui ensuite prévenu de
menaces sous conditions faites des agens
de la force publique Anvers, fut con
damné par le tribunal correctionnel de cette
ville six mois d'emprisonnement. Nous
apprenons aujourd'hui que devant la cour
d'appel de Bruxelles M.' Alleaume vient
d'être acquitté, et que le filtre, cause
première de ses malheurs, lui a été rendu.
Néanmoins, M. Alleaume a reçu de mon
sieur François l'injonction de quitter la
Belgique eudéans les 8 jours.
- M. Th. Fallon, président de la cour des
comptes, est parti de Bruxelles pour Paris,
hierdeux heures, après-midi.
-Ou dit que "MT. Ch. de Brouckère
directeur de la banque de Belgique, est
intéressé dans la grande entreprise du
cherùin de fer de Bruxelles Paris.
- M. Anoocqué, professeur d'écriture
sainte l'Université de Louvain, est nommé
desservant A Viuderhaute.
-Fi
- Par arrêté royal du a5 avril courant
Le sieur Pierre-Jeân-Francois Rommens,
candidat-notaire Messinesest nommé no
taire Wamêton, canton de Messines, ar
rondissement d'Ypres, en remplacement du
sieur Godtschalck, appelé d'autres fonctions.
FRANCE.
La cour des pairs a entendu aujourd'hui
le réquisitoire suivant de M. le procureur-
général Franck-Carré
Messieurs les pairs, en prenant la parole
devant vous, qu'il me soit permis d'exprimer
un sentiment que vous ausez tous partagé
avec moi et que j'ai rencontré dans tous
les cœurs, au récit du crime qui vous est
déféré. Pour la 3« fois, une main parricide
attente la vie du roi et au repos du
pays. Pour la 3e fois le roi échappe aux as
sassins, et la France, aux périls qui la
menaçaient. A l'indignation que soulève le
récit de l'alteulat succède uue pensée qui
console ou ue peut eu effet trop remer
cier la Providence qui veille sans cesse
bonheur du pays.
Ces attentats si souvent répétés, messieurs^
font connaître la route' sanglante que leS
partis suivraient s'ils venaient triompher.
M. Franck-Carré fait.ressortir l'incapacité
de Meunier, ses habitudes d'ivrognerieet
il soutient qu'un tel homme n'eût jamais
pu, en préseoce de deux innocens, per
sister dans son accusation, tandis que pendant
l'instruction et les débats il a constamment
persisté avec énergie dans sa déclaration
au contraire Lavaux et I^acaze accablés sous
le poids de la vérité, n'ont pu se disculper,
n'ont pu manifester cette indignation que le
criminel ne peut feindre. Leur attitude pen
dant l'instruction, pendant les débats, a
prouvé qu'ils n'avaient pas la sainte colère
d'innoceus accusés d'un crime odieux.
Arrivant LevauxM. le procurenr-gér
néral le représente comme ayant constamment
excité Meunier au régicide, et lui mettant
sous les yeux les malheurs des condamnés
politiques et en s'apiloyant sur le sort de
Pépin et de Morey. Quant au tirage au
sort, M. Franck Carré soutient que l'idée
eo est venue de Lavaux et que depuis cette
époque Lavaux a chaque jour encouragé
sou complice exécuter sou forfait, il l'a
conduit au tir et lui a donné des leçons
pour le mettre même de rénssir dans sou
attentat et pour ainsi dire chaque instant
il en pressait l'exécution.
Quant Lacaze, le ministère public le
déclare coupable comme Lavaux, mais
un degré différent. Il a concerté avec Meunier
et Lavaux l'exécution de l'attentat en tirant
au sort avec eux qui tuerait le roi. Ce
pendant depuis le tirage au sortrien n'a
prouvé que Lacaze ait pris part ce qui
s'est passé.
Après le réquisitoire ou introduit la dame
Lavaux, femme de l'accusé. Elle nie for
mellement d'avoir dit la dame Baré qu'il
y ail eu un tirage au sort. Elle déclare
que jamais elle n'a entendu parler de cq
prétendu tirage.
M* Delangle a la parole pour la défense
de Meunier, il s'attache prouver par
l'instruction, que Meunier, privé d'iutel-
ligence, n'a pu commettre son crime que
par folie, et parce qu'il aura été conduit,
par des suggestions. Il est trois heures
l'audience continue.
ANGLETERRE.
La discussion relative la motion de
Lord Alvanley qui demandait communication
des ordres envoyés lord John Haypour
l'autoriser débarquer des soldats de ma
rine S1 - Sébastiena eu lieu hier dans
la chambre des lords.
Lord Melbourne a soutenu le sysièmç
V
Bruxelles 24 avril.
- Le Moniteur publie la loi qui accorde
la grande naturalisation M. Adolphe-
Ferdinaud Gauthier, ingénieur de mines
la résidence d'Arlon, né Charleroi, le
a6 avril 1806, d'une père français, qui
y était établi depuis plusieurs années.
- Le Messager de Gand dit que l'on
rétablit en ce moment toutes les fortifications
et les redoutes que las révolutionnaires
avaient élevées pour défendre la ville de
Gand contre les attaques des Hollandais,
du côté de la Flandre Zélandaise. On tra
vaille sans interruption hors de la porte
du Saset l'on y place tout le matériel
que les ouvrages peuvent contenir.
Paris £7 avril.
i
Londres 26 avril