(N° ao43.)
MERCREDI, 3 MAI, i83>
(XXmc Année.)
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YILLE D'YPRES.
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- OUVERTURE DES PORTES
ne LA tille.
Du 1 mil mai, 4 heures.
FERMETURE DES PORTES
M LA VILLE.
Du 1 m 3l mai, 9 heures.
FERM. DÉFINITIVE DES PORTES
de la VILLE.
Du 1 au 31 mai, 11 heures.
BELGIQUE.
YrtU) 3 ma/.
On lit dans le Journal du Com-
meace d'envers la date du ad avril
dernier - Hier, après-midi, les soldats
de la garnison ont semé le trouble dans
une grande partie de la ville. Ils ont commis
des désordies, et se sont battus, entre eux,
dans la rue des Moines, dans les environs
de l'Esplanade, et dans d'autres quartiers.
On a vu beaucoup de ces militaires, pris
de boisson, parcourir les rues, le sabre
au clair. - Jusques quand, donc, aurons-
nous nous plaindre de pareils faits, qui
violent, si scandaleusement, la tranquillité
publique? A ces réflexions, malheu
reusement trop justss et trop fondées, du
journal anversoisnous ajouterons que ce
u'est pas Anvers seul que de pareils
excès se commetleut. Aussi longtemps que
le port d'armes permanent, hors du ser
vice, comme dans le service, sera laissé
aux militairesaussi longtemps ces excès
(pour n'en pas dire davantage), dus, gé
néralement,* la boisson, se renouvelleront.
- Des faits graves, des crimes même
peuvent en résulter. Laisser leurs armes
aux soldats qui ne sont point de service,
c'est, de gaité de cœur, s'exposer toutes
les conséquences d'un tel état de choses....
Et, sans aller chercher nos argumens et
nos exemples bien loin, dimanche dernier,
3o avrilu'a-t-on pas vu encore, ici
YPres même, des rixes, des collisions
entre les troupes de la garnison? La ré
cente arrivée des chasseurs-à-cbeval paraît
en avoir été la cause, ou plutôt le pré
texte.... Quoi qu'il en soit, il est malheu
reusement traditionnel que la diversité d'ar
mes, surtout entre l'infanterie et la cavalerie,
sert d'élément ces disputes, parfois grièves
et sanglantes. Ainsi, il est du devoir de
l'autorité militaire, surtout du comman
dant de placede tenir sévèrement la
main i la stricte observation de la disci
pline et du bon ordre parmi les différées
corps de troupe de la garnison
Le concert de M. Wolff a révélé
hier un laleut de premier ordre. Il a été
vivement applaudi M11* Thémar, pianiste,
et M11* Mai iudool la voix acquiler tous
les jours plus d'agrément, ont partagé
les honneurs de la soirée.
Nous rapporterons un fait qui nous
a été certifié il parait que c'est la dé
libération sur Lavaux qui a si longtemps
retardé le jugement de la cour des pairs.
A un premier tour de scrutin, Lavaux
avait été condamné deux voix de ma
jorité. Mais une si faible majorité, qui
décidait la condamnation capitale d'un homme,
ayant éveillé de nombreuses et honorables
susceptibilités, on passa un second tour
de scrutin, et Lavaux a été acquitté.
-- On lit dans le Journal des Débats
au sujet de la mort de M. Ancillon mi
nistre des affaires étrangères de Prusse
Ce n'est pas seulement une perle pour la
Prusse, c'en est aussi une pour l'Europe.
M. Ancillon est un des hommes qui, par la
sagesse de ses vues, la modération de son
caractère, la libéralité de sou esprit, a la
plus contribué au maintien de la paix gé
nérale depuis la révolution de juillet.
On apprend de Bréda que les troupes
occuperont de Douveau cette année le camp
de Reyen. Deux divisions s'y rendront
tour-à-tour. La première, sous les ordres
du iieuteuani-généial barou van Geen, y
entrera le icr juin.
Un arrêté royal du 36 porte
Voulant reconnaître les longs et imporlans
services rendus par le sieur Mathieu van
Brée, peintre d'histoire et directeur de l'a
cadémie royale de beaux - arts d'Anvers,
et considérant que, par le zèle éclairé avec
lequel il s'est constamment acquitté de ses
fonctions, ti a puissamment contribué la
splendeur actuelle des beaux-arts en Bel
gique, le sieur van Brée est nommé che
valier de l'ordre de Léopold.
L'inspecteur-géoéral de l'armée vient
d'ordonner que les épreuves commencées
avec le fusil la Robert soient continuées.
On parle d'une session extraordinaire
de la chambre des représentaiaprès les
élections de juio, afin de discuter loisir
le budget de i83d.
On écrit de Vienne au Mercure de
Souabe
Les nouvelles commerciales défavorables
des provinces occidentales et méridionales de
l'empire continuent nous arriver. Chaque
courrier nous apporte l'avis de faillites
considérables tant l'intérieur qu'à l'étran
ger. La crise commerciale qui s'étend sur
toute l'Europe est un petit exemple de la
catastrophe qui menace l'aristocratie finan
cière, si tôt ou tard il surgit une crise
politique. La situation actuelle des affaires
mérite de fixer l'attention de tous les goo-
veruemens, quel que soit leur principe, car
tous participeraient aux mêmes malheurs.
Ici il n'y a pas eu de faillites et le crédit
en reste inébranlable.
On lit dans la Presse
Nous avons trouvé ce soir dans la boîte
du journal une pièce de vers sous enve
loppe, intitulée Ode au Roiavec deux
épigraphes latines et une épigraphe tirée
des poésies d'André Chéuier. Au bas, point
de nom d'imprimeuret cette seule dé
signation Imprimerie de la République.
