VARIÉTÉS. graphe. Suit la dépêche du général Caroo- delet adressée au ministre de la guerre. FRANCE. Paris4 octobre. La prochaine alliance de la princesse Marie avec un membre de la famille de Wurtemberg, donne quelque intérêt aux détails suivaus sur celle maison régnante. La maison royale de Wurtemberg se compose de 41 membres. Le roi actuel est très-populaire et très-respecté, non-seulement dans ses états, mais dans toute l'Allemagne, comme le souverain le plus libéral, le plus patriote et le plus courageux de toute la confédération avant de monter sur le trône et dans les premières années de son règne, il se signala par des étourderies de jeunesse qui le firent juger sévèrement. Il se battit en duel avec le roi actuel de Bavière, alors étudiant Wurtzbourg, écolier allemand daDS toute la force du termeportant casaque teutonique, et longs cheveux de la burscbuft. Celui-ci l'avait provoqué pour venger l'honneur de sa sœur, qui apiès avoir épousé le prince royal de Wuitemberg, avait été outrageusement répudiéeavant même d'être entrée dans la couche nuptiale son époux avait conçu pour elle une adversion si violente qu'il lui tefusa les plus simples témoignages d'affection. C'est celle même princesse qui, après son divorce, devint fa quatrième femme de l'empereur François. Le roi a aujourd'hui 5 enfaus dont un seul âgé maintenant de i4 ans. Les 35 autres membres de la famille sont nés des 5 frères de son père, morts tous les 5, laissant leurs nombreux rejetons la charge du chef de la famille. L)eux de ses cousins, Alexandre et Ernest ont servi dans l'armée russe, mais ils se sont retirés du service. Tous deux se trouvent en ce moment Paris, et c'est lè prince Alexandre qui est fiaticé la princesse Marie. Il possède dans les environs de Reyméibé une belle habitation appelée Fantaisie. C'est un château ma gnifique bâti par les anciens margraves qui imitèrent autant qu'ils purent dans leurs constructions et dans leur jardin la magnificence et le goût de Louis XIV. - Le 2Q M. Alex. Dumas a lu la tragédie de Caligula aux acteurs du théâtre français. Tous les sociétaires et la plupart des pensionnaires se trouvaient cette lecture, qui est devenue une sorte de solennité. De continuels applaudissemens ont accueilli les vers magnifiques dont celte piece est semée. Après un prologue, tout shakespearien, qui fait vivre le spectateur au milieu de de race impériale pleine de mœurs bizarres et d'aspects étranges, les cinq actes du drame se déroulent entièrement dans les conditions des unités classiques. Les audi teurs ont été constamment sous le charme du plus puissant intérêt. Tout porte croire que le public sera bientôt même de confirmer le jugement de la comédie française. La pièce a été mise immédiatement l'ctude. M, Ligier est chargé du rôle de Caligula. il) - L'association des ouvriers de Londres vient d'adresser la reine Victoria une requête, qui, après un long exposé des souffrances des classes ouvrières et des inégalités sociales, se termine ainsi La pauvreté et l'ignorance qui dominent dans la plupart des districts du royaume appellent une enquête et un remède immédiat, ce que l'on ne pourra obtenir que d'un parlement choisi par les hommes les plus sages et les plus honnêtes de chaque classe de la société, pour coucilier tous les intérêts et protéger tous les droits. Four opérer ces réfoimes essentielles, il ne faut pas que V. M. s'imagine qu'un ministère whig ou tory est indispensable pour garantir la tranquillité et la sécurité du gouvernement. V. M. doit au contraire appeler dans ses conseils des hommes animés du désir d'ac corder l'égalité des droits politiques la masse du peuple, de propager les connais sances utiles et de répandre en tous lieux les bénédictions du ciel. Toutefois nous piions V. M., quels que soient d'ailleurs les hommes qui com- poseiout le miuistèrede vouloir bien rédiger comme mesure essentielle de réforme un bill ayant pour objet d'étendre le suffrage électoral toute la population adulte du royaume, l'exception( des individus con damnés pour crime ou privés de leur raison. Alors la voix des masses bénira V. M. leurs bras vous protégeront coulre les factions de l'intérieur et les despotes étrangers et votre nom passera la postérité, parce que V. M. aura la première foulé aux pieds les préjugés de notre cour pour n'écouter que les inspirations de la justice et de l'équité. ANGLETERRE. Londres4 octobre. On lit dans le True-San, journal ra dical L'association des ouvriers a rédigé une adresse la reine, et par l'organe de M. Lovett, ébéniste, son secrétaire per pétuel, elle avait demaudé lord John Russell l'autorisation de faire présenter le document S. M. par six commissaires choisis dans le sein de l'association. Lord J. Russell a fait répondre par son sous- secrétaire d'état, F. Maule, que l'adresse ne pourrait être présentée que lord du premier lever que tiendrait la reine, et qu'alors la dépulalion devait se présenter eu habit de cour. M. Lovett a répondu au nom de l'association Mylord, d'après votre réponse du 6, nous voyons que des formes imposées par l'ignorance gothique et sancliounées par la coutume nous empêchent de présenter per- souuellement notre adresse. Tout en re spectant ces formes qui veuleut de la décence et l'attitude la plus soumise quand on paraît devant S. M., nous n'avons ni le moyen, ni la volonté de nous soumettre un usage aussi absurde que celui de l'habit, de l'épée et de la perruque. En conséquence, nous prions V. S. de vouloir bien présenter notre adresse M. S., dans l'espoir que peut-être elle daignera lire l'expression des sentimens d'une partie de la classe ouvrière, exlue de sa présence par la nécessité de revêtir l'habit de cour. Il paraît que lord J. Russell a présenté ce document. M. F. Maule a écrit la date du 22 septembre,au secrétaire de l'associa tion c Lord J. Russell me charge de vous prévenir qu'il n'a pas manqué de préseuter la reine l'adresse de certaios membres de l'association des ouvriers de Londres qui lui avait été remise par vous cet effet. - llier, la reine Victoria a passé en revup, dans le parc de Windsor les divers batail lons des gardes du corps et des grenadiers. S. M. était chevalvêtue d'un brillant uni forme d'amazone au collet droit et orné de broderies elle portail l'étoile et les in signes de l'ordre de la Jarretière. La reine Victoria était accompagnée du piince de Lichtenstfineu uniforme de général au trichien de la duchesse de Kentde lord Hill et du duc de Wellington. - Hiera eu lieu Londres l'élection du lord-maire pour l'année administrative qui va commencer. L'alderman Cowan a été élu l'unanimité. On croit que la reine as sistera la fête qui sera donnée celle occa sion Guildhall. ALLEMAGNE. Francfort4 octobre. On écrit de Constaulinople, ia sep tembre Enfin ce qu'on avait prévu depuis long- lems est arrivé; Pertew -Facha depuis des années l'âme de notre ministère, a été renvoyé et Akif-Effendi a été nommé sa place. Ce changement ne peut manquer d'avuir une grande influence sur nos affaires; Pertew était très-lié avec lord Ponsouby tandis que Akif est bien froid avec lui depuis l'affaire Churchillqui l'avait fait sortir du ministère. - Le général del Caretlo a rendu un ordre suivant lequel tout médecin qui quitte la Sicile est envisagé comme déserteur; et, s'il est arrêté, les conseils de guerre doivent lui appliquer la peine de mort. PENSÉES. Le Cimetière. <t Poussière 9 tout s'en retourne en poussière. Tandis qu'à l'horizon, peine vient de luire, A travers le nuageun soleil matineux Un jour, j'allais songeant aux.gloires de l'empire, De cet empire si fameux, Que le Sort, inflexible, aussi, lui, sut détruire, Triste, pensif et soucieux, Des remparts de la ville ayant franchi l'enceinte, Moi, je m'acheminais d'un pas lent, incertain'.... A tout cœur oppressé l'aspect d'un beau malin-t Est doux, est consolant: pensée en l'âme empreinte," Qui verse, avec l'espoir, l'oubli de bien des maux; Tout coup, mes yeux paraît la terre saiute, La sainte terre des tombeaux Cétait le champ des morts, l'asyle du repos, Où gisent de froides reliques Et la poussière de leurs os!... Cimetière commun!.,. O lieux mélancoliques, Où le silence parle en cent voix prophétiques!... Avançons; visitons ce morne et sombre enclos. Quoi! nuls saules pleureurs, quoi! nuls cyprès antiques! Tous ces signes de deuil, ce culte sont nouveaux!... Encore ici des noms, noms aristocratiques, Où tous les hommes sout égaux

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Le Propagateur (1818-1871) | 1837 | | pagina 3