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ALLEMAGNE.
PORTUGAL
LES VOYAGEURS FRANÇAIS.
Lrs courriers de Madrid du i" et
du 2 sont arrivés.
Espartéro écrit le ag, de Péoacerrada,
que Lorenzo étant arrivé le a8 Aranda,
trouvé cette ville ôCcupée par don Carlos
et Zariatéguy, qui se sont retirés le len-
demaiu sur Gumiel de Izan.
Le 3, i,aoo carlistes ont occupé
Ochavia. Les gardes nationaux se sout ré
fugiés Larrau, sur DOtre territoire, pour
ne pas rendre leurs armes.
- Nous apprenons qu'il a été convenu
entre plusieurs représentais, dans la ques
tion du service sanitaire, de ne pas s'opposer
au vote de reliquat du 1837 mais de
lenouveler leurs remontrances plus vivement
que jamais lorsque viendra la présentation
tiês-procbaine du budget de i838.-(Belge.)
- On écrit de Paris, 8 octobre
Nous tiouvons dans la feuille ministérielle
la dépêche suivante
Bayonne, 6 octobre 1837, 7 heures
172 du soir.
Un nouveau cabinet vient d'être formé
la suite des démissions données par quatre
ministres; il se compose des personnes sui
vantes
MM. Bardaji, Secrétaire d'étal; Balanzat,
ministre de la guerre -, Cèsféjou, ministre de
la justice Raphaël Péiéz, ministre de l'in
térieur José Marie Péièzministre des
finances par intérim; Ulloa, ministre de la
marine.
Aucun des nouveaux ministres n'appar
tient aux cortés; leurs autécédens autorisent
croire que le système suivi par l'adminis
tration précédente sera eontiuué.
- Les joarnaux de Madrid des ag et 3o
septembre, arrivés ce matin, confirment les
nouvelles que nous avions reçues hier par
vote extraordinaire. Le corps deCaroudelel a
fait sa jonction avec la division de Lorenzo,
et celui-ci, après avoir emporté le pont
d'Aranda de Duéro, occupé par Zariatéguy,
s'est aussi reodu maître du fort et de la ville
il continue poursuivre l'euDemi dans la
direction de Pèuaranda.
Une lettre particulière de Madrid, du 3o,
publiée par un journal du matin porte que
don Carlos est au bord de la tombe; les
fatigues d'une fuite incessante et la douleur
d'avoir vu échouer ses plans, ont altéré sa
santé tel point qu'on est obligé de le porter
bras, et, dans les momens de péril le plus
pressantde le faire soutenir sur son cheval.
Les personnes qui t'approchent désespèrent
qu'il puisse arriver encore vivant dans les
provinces basques, où il cherche se réfugier.
Les journaux de Cadix jusqu'aux sa nous
donnent des détails sur les premières opéra
tions électoralesdont le résultat pour la
composition du bureau a été faVÔràble au
parti dit modéré. El Tempo sdUtie'ftl ouver
tement la candidature d'isturiz, parcè que,
dit-il, c'est le ministre qui avait sigué une
convention avec la France pour une coopé
ration artaée et parce que c'est le seul qui
pourrait encore obtenir cette coopération qui
mettrait tin terme là guerre civile d'Espagne.
- Aux nouvelles que nous avons données
ce malin, nous ajouterons l'extrait suivant
d'une lettre de Bone du 3 octobre
a L'armée s'est mise en marche le 3o,
sur trois colonnes. Les soldats sont animés
du meilleur esprit possible. Le temps s'est
mis au beau. L'armée n'a pas rencontré
d'obstacles. Nos éclaireurs ont refoulé des
partis arabes qui étaient disséminés et en
voyés pour suivre nos mouvemens. Il n'y
a pas eu d'attaque sérieuse. Le gros de
l'armée d'Acbmel se trouve concentié sous
les murs de Cousiantine; c'est là qu'on
nous attend.
Nous avons franchi le passage dit lë
Pont de fer. Ce serait une position in
expugnable si elle était bien défendue, mais
on ne nous a opposé que peu de résistance.
Nos soldats l'ont abordé avec résolution;
l'ennemi s'est retiré après avoir échangé
quelques ceotaines de coups de fusil, ei
nous nous y somme maioteous. Nous ne
sommes plus qu'à deux petites journées
de la ville.
- M. Pita Pizzaro a été renversé et
et I'od devait s'y attendre, car M. Piz
zaro est un siatuiiste déclaré et les cortés
ne le toléraient que peudant la crise mili
taire. M. Bardaji qui n'a point les principes
de M. Pizzaro a profilé de sa chute pour
organiser un miuistëre auquel il put impiiraer
une direction Unique. M. Bardaji est le seul
homme viaimcDt politique du cabinet il est
âgé de Go ans, mais il a conservé, dit-on
beaucoup d'éDergie; M. Bardaji est un habile
admioisualeur, mais malheureusement il n'est
pas doué du talent de la parole. Le nouveau
ministre de -la guerre M. Balanzat a été
ministre en 1822 sous les cortés; on lui ac
corde uoe grande fermeté unie beaucoup
de modération. M. Ulloaministre de la
marine, a été, eu i832, le collègue de M. Zéa,
dont il s'est séparé pour ne point participer
l'établissement du despotisme éclairé. M. Pé-
rêz, ministre de l'intérieur, a fait preuve de
counaissances théoriqaes en économie et po
litique. M. Pérèz, ministre des finances, s'est
fait une réputation d'habileté comme directeur
des rentes et du trésor. Toutefois, on ne
paraît accepter cette eotrtbiuaisoo ministérielle
que comme transitoire. Les nouvelles cortés
voudront certainement faire un cabinet
leur image.
- Dans la séance du 10, M. D. Dubus
analyse les pétitions adressées la chambre.
L'administration communale de la ville de
Hui demande le réforma de la loi électorale.
Francfort11 octobre.
On écrit de Cracovie, 3g septembre
Par deux avis du g, uotre sénat fait
connaître plusieurs chaugemeus que les trois
puissances prolectrices ont prescrit dans
les statuts organiques sur les assemblées
politiques. Ces changeméns sont relatifs
la marche du joururl qui publie la séance,
l'élection des sénateursl'adoption des
budgets, aux allocations accorder par
l'assemblée, la prorogation des séances
de la diètelorsqu'il survient du désordre
dans la réunion des représentans, aux pleins
pouvoirs conférés aux présidens du sénat,
de suspendre les décisions prises par la
majorité; la rédaction des procès-verbaux,
la Domination du directeur de police et
du commandant de milice, etc.
Lisbonne 2g septembre.
La destruction de l'armée des insurgés
chartistes ayant rétabli la tranquillité, au
moins pour quelques semaines, les cortés
out enfin fixé leur attention sur l'objet
principal de leur mandat la révision de
la coustitutiou. Naturellement I s discus
sions sur cette importante question amèneront
de nouvelles discussions, car on peut dirë
qu'il y a presque autant de théories de
gouvernement in petto, tant de nuances
politiques qu'il y a de membres dans les
cortés.
Les cortés ont déjà adopté 1rs articles
suivans de la coustitutiou définitive teS
mots soulignés ont été ajoutés comme araen-
demeus
Art. iG. La souveraineté réside es
sentiellement dans la nation, de qui émanent
les pouvoirs politiques. Cette souveraineté
est cependant exeicée par le roi et les
Cortéscomme délégués.
<t Art. 17. Les pouvoirs politiques
reconnus par la constitution, sont les pou
voirs législatif, exécutif et judiciaire.
Art. <8. Sect. 1. Le pouvoir législatif
est exercé par le cortés avec la sauction
du roi.
Le dernirr article est encore en discussion,
et comntfe il reuferme la question importante
du veto et de la création d'une seconde
chambreil n'est pas probable qu'il soit
adopté sans de longues discussions. Le
baron da Sabrosa et Derramado sont les
principaux, orateurs qui défendent le projet
de la commission. Ce projet accorde au
roi te veto absolu au lieu du veto suspensif
et propose la création d'une chambre de
Paris héréditaires. Cette question a été
ajournée jusqu'après la disscussion des autres
articles. - Correspondance du Morning-
Hérald.
d
Rien n'est plus remarquable que l'esprit
étroit et bonré d'un grand nombre de Voya
geurs français qui parcourent la Belgique
en observateurs, et qui confient ensuite
la presse leurs importantes découvertes. C'est
rire de pitié que de les voir étaler avec
complaisance et de bonDe foi les riches
moissons d'inpelies qu'ils rapportent souvent
de leurs excursions. En moins de dix
jours passés eo diligenceils ont étudié
les mœurs et le caiactère d'un peuple, et
ils tranchent d'un ton d'Ulysse (1).
(i) Qui mores Iiomiuum multoruw vidit et urbes. llnr.