le billet pour payer la maison, c'est alors que
la mystification se découvrit.
Les travaux qui sont suspeudus sur les
sections da chemin de fer de Gand Bruges
et de Bruges Ostende, vont être repris après
le dégel avec la plus grande activité. Ou
assure positivement d'après des renseiguemens
positifs que l'inauguration se fera pour
Bruges en juin et pour Ostende en juillet; ce
qui, joint l'ouverture très-prochaine delà
section sur Liège, mettra toutes nos princi
pales villes en jouissance de cette admirable
voie de communication.
son entrée en villece malheureux avait
entendu dire par des hommes du peuple
Den valschen boekverkooper is al we-
derom daer wy zullen hem hebben!
Le marchaud de mauvais livres est encore
une fois là; nous l'aurons!) Cette menace u'a
pas tardé recevoir son exécution.
Serait-ce trop exiger d'une certaine partie
du clergé que de l'engager se montrer plus
prudent et plus tolérant, et ne pas provoquer
par un langage irritant des excès dont nous
rougissons pour ceux qui les excitent et pour
ceux qui les tolèrent
Au commencement de la séance du ao,
M. Maertens a déposé sur le bureau le rapport
de la commission chargée d'examiner le projet
de loi sur les ventes l'encan; et M. Andries
a déposé celui de la commission sur les
changemeus proposés la loi de 1834 sur les
céréales.
L'impression de ces deux rapports a été
ordonnée, la chambre en fixera ultérieurement
la discussion.
La chambre a ensuite terminé la discussion
générale de la loi sur le jury; trois heures
on s'occupait de l'article premier.
Dans notre numéro du 3i janvier
dernier nous avons annoncé qu'une dame
ariivée Bruxelles par la diligence d'Ath,
s'était trouvée volée d'une somme de 400 fr>>
qu'on ariêla l'un de ses compagnons de voyage
et qu'on trouva dans ses bottes la somme
volée. Ce matin ce désagréable compagnon
comparaissait devaut le tribunal correctionnel
sous la prévention de ce vol. L'instruction
a révélé que cet individu se nommait Mal
herbe, âge de ig ans, armurier Liège et
milicien en congé illimité du 4# régiment;
que pendant la nuit il a coupé, l'aide d'un
couteau, des trous dans la robe et ensuite
dans la poche de Mm« D..., qui s'était
livrée au sommeil, et qu'il lui avait pris 3oa
fr. qu'il a lai-sés glisser en partie dans ses
hottes. Cependant ce filou se prétendait
innocent devant les juges; il disait qu'il était
parti d'Aihdans un état d'ivressse avec 35 fr.
en poèhe, qu'après avoir dormi un bon
somme il s'éveilla et trouva côté de lui de
la monnaie qu'il crut que c'étaient ses 35 fr.
qui étaieul tombés de la poche de son gilet,
et qu'étant encore tout étourdi, il mis l'argent
dans son pantalon qui n'avait pas de poches
il explique par là la circonstance de la pré
sence dans ses bottes d'une partie de la somme
volée. Malgré ces excuses, dont on sent
l'impuissance, le voleur a été condamné un
an de prison et 16 fr. d'amende, l'argent a
été restitué la dame D..., c'était tout son
avoir, et elle était venue Bruxelles pour
s'acheter un petit fonds de commerce.
Journal de la Belgique.)
Un individu sachant lire tout juste
assez pour distinguer le chiffre de 5oo,ooo
florins sur un billet lithograpbié d'une loterie
d'Allemagne, qu'il avait tiouvé, dans une rue
de Bruxelles, se crut possesseur d'une fortune
immense et n'eut rien de plus pressé d'abord
que de courir chez son propriétaire pour
acheter sa maison, l'assurant qu'il avait de
l'or en barre pour celte acquisition. Le mar
ché fut conclut, et le lendemain il artiva avec
Bruxelles2.1 février.
Deux nouvelles pétitions pour la réforme
électorale viennent d'être adressées la
chambre des représeutans par les habitans
de deux communes rivales, celles de Thui-
maïde et de Ramigules.
L'épervier qui se trouvait depuis
quelque temps sur la tour de St-Michel
vient d'être abattu par M. François Decoster.
C'est le quatrième oiseau de proie que cet
habile tireur abat depuis deux ans; il mé
rite ce titre la reconnaissance de tous
les amateurs de pigeons de cette ville. Cet
oiseau est voir au CygneGrand'-Place.
M. le chevalier Maestman de Couthove,
ancien échevin Ypres, et membre, du
conseil provincial de la Flandre occideulale,
vient de décéder Poperinghe.
On écrit de Liège, 19 février
Il résulte de renseignemens qui nous
sont parvenus, et que nous considérons
comme exacts, que M- Jamme, qui avait fixé,
semble-t-il, sa retraite de l'administration au
mois de mars prochain, et en avait exprimé
plusieurs fois le désir en termes très-pressens,
aurait reçu récemment une lettre du cabinet
du roi qui l'invite de nouveau, en termes fort
honorables pour lui, mais en même temps
très-précis, laisser.au gouvernement la
latitude nécessaire pour lui donner un suc
cesseur.
Nous ignorons le parti que prendra M.
Jamme dans une circonstance qui apporte un
nouveau retard l'exécution de son plan de
retraite, dans lequel il persiste; car le vœu du
gouvernement, nous assure-l-on, est émis
dans une forme qui, bien que flatteuse, ne
semble guère lui permettre d'hésitation.
Journal de Liège.
Le commencement de la débâcle de la
Meuse qui a eu lieu, a amoncelé entre Jupille
et Souverain-Wandre, une masse considérable
de glaçons qui s'élèvent plusieurs mètres de
hauteur, et ont fait dériver la Meuse. Samedi
plusieurs pièces de canon ont été dirigées
sur cet endroit pour briser les glaces et
rendre la Meuse son cours. Pendant la
journée d'avant-hier, le bruit du canon s'est
fait entendre longtemps.
La Meuse, depuis plusieurs années, a creusé
la rive droite près du château d'Obbicht, où
elle forme un coude très-pronnoncé, des
ouvrages d'art n'ayant pas été faits ou ayant
été insuffisans pour contenir les eaux dans
leur lit. Les choses d'année en année, en sont
arrivées au point qu'on craint aujourd'hui
que la rivière n'envahisse les terres et en
descende en ligne droite sur Maeseyk en
laissant sec uue partie du lit actuel 11 y a
quelques jours l'autorité s'occupait de remé
dier aux dangers de celte situation.
On écrit de Varsovie, g février
Le jeune virtuose Vieuxtemps, violoniste
belge d'un grand mérite, a donné quelques
concerts particuliers où il a été vivement
applaudi.
Un des griefs contre le gouvernement
hollandais était le cumul exercé par un grand
nombre de fonctionnaires. La constitution,
faite une époque où l'on avait encore le
souvenir des causes qui ont amené la révolu
tion, avait proclamé la nécessité de pourvoir
dans le plus court délai possible aux mesures
propres prévenir les abus du cumul. Aptes
avoir fait durer ce court délai pendant sept
ans, le gouvernement vient enfin de saisir la
chambre d'un projet de loi, d'après lequel
nul ne pourra jouir simultanément charge
du trésor de deux trailemens, ni de deux
pensions, sauf cependaul quelques exceptions
parmi lesquelles nous remaïquous celle qui
permet de toucher des trailemens de départe-
mens ministériels différens jusqu'à concur
rence de 1,600 francs.
Nous approuvons certainement ces dispo
sitions qui doivent avoir pour effet d'empêcher
l'accaparement des places par quelques indi
vidus. Cependant nous ne croyons pas qu'il
y ait lieu de défendre ceux qui exerCPnt des
fonctions peu lucratives de loucher deux ou
trois trailemens qui ne leur rapportent quel
quefois pas ensemble de quoi vivre. Il y avait
lieu, selon nous, de laisser toute latitude aux
fonctionnaires pour gagner au moins deux
mille francs.
FRANCE.
Paru, 22 février.
Les dons du roi aux indigens atteignent
le chiffre par année de 750 800,000 fr.
De son cçié, la reine paie 87,000 fr. de
pension annuelle des vieillards, des
orphelins et des familles indigentes chargées
de nombieux enfans. Indépendamment de
cet acte de sollicitudela reine distribue
chaque jour ta i,5oo fr. de secours.
La chambre des pairs consacré, le
18, la plus grande partie de il séance
aux rapports du comité des pétitions. La
réclamation de M. de Chambry, général
d'artillerie en retraite, contre l'énorraité
des frais judiciaires et la vénalité des
charges de notaires, avoués et huissiers, a
seule donné lieu quelques débals.
M. le baron Mounier s'est plaint de
l'agiotage qui s'est établi sur les emplois
publicscomme sur les chemin de fer, et
a demandé la formation d'une commission
pour examiner ces questions importantes.
M. le ministre des travaux publics, tout
en regardant comme une faute la vénalité
des offices créés en 1816, dans un moment
de pénurie du trésor, a objecté avec force
et raison les droits acquis et les nombreux
mariages contractés sur la loi existante.