VILLE D'YPRES. fiowcna£ De> ùo <5"fawDte-0cciDculafo eio De fou (N° 2i35,) MERCREDI, 21 MARS, i838/Wf^ (XXI«e Année.) I.'abonncmenl ce Jourkal est, pour les villes et arrondissemens de Owrlrai et d'Yprcs, de fr. 5 par trimestre, et de fr. 6 pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Prix des Insertions en Petit-Romain, 17 et. par ligue et toutes celles au-dessous de 6 lignes, se paient un franc. OÇVERTURE DES PORTES i)e la ville. Du I au 3i nuira, 4 heures. FERMETURE DES PORTES de la ville. Du 1 au il mare, 8 heures. FERM. DÉFINITIVE DES PORTES de la ville. Du 1 au 3i mars10 heures BELGIQUE. Tires, ai mars. On écrit de Saragosse, les 7 et 8 mars Le général en secondEstellervient d'être fusillé. 11 a fallu le sacrifier aux clameurs d'une pftpulace ameutée qui l'a suivi en l'injuriant jusqu'au lieu du sup- lice, et qui couvrait par ses imprécations la voix de la victime cherchant expliquer et excuser sa conduite. Cette nuit ses restes ont été enlevés et déposés daos le cimetière. La*foule n'a pas cessé pendant toute la maiiuée d'assiéger la place de la Constitution. Les groupes étaient menaçans et l'on pouvait présager déjà quelque malheurlorsque tout-à-coup le bruit s'est répandu que les carfisus s'avançaient en force contre Sara gosse. On disait que Cabréra venait appuyer le mouvement de Cabanéro. La cavalerie a fait une sortie pour découvrir les pré tendus assiégeans. Elle est rentrée sans les avoir vus même au loin. «Six heures du soir. La populace ne se contentera pas d'une victime; elle demande grands cris d'autres têtes. On vient de publier un avis pour annoncer qu'un conseil permanent va siéger 00 jugera tous les individus accusés de tra hison, et la justice aura son cours dans le plus bref délai. Les esprits s'échauffent de plus en plus, la crise était imminente on entend brusquement balire la générale, on s'interroge, on se presse de courir aux armes, de toutes parts on répète que les factieux ne sont plus qu'à une heure de la place, Baranco de la Muerté. Tous les postes regorgent de ci toyens armés, l'ennemi seul est absent. Celte alerte était un stratagème imaginé par.l'au- torité pour disperser les rassémblemensl Cet artifice a réussi complètement,- minuit la moitié des gardes oationaux qui étaient sous les murs sont autorisés retourner dans leurs foyers. Du 8. Dès 8 heures du matin les rues et {es places publiques sont encombrées de curieux un carliste surpris au moment où il tirait sur les gardes nationaux doit être fusillé ce soir. A 9 heures, un piqnel est envoyé la Maison Blanche une lieue de la ville là doit être définitivement traitée la question de l'échange des prisooniers avec le chef d'état- major de Cabaoéro. 1 Le général Sau-Miguel a couché hier Hijar, il' est attendu aujourd'hui il faut' espérer que sa présence contribuera rétablir le calme. En ce moment l'effervescence est son comble, et tout annonce que la soirée sera critique. L'ordre du jour de la place porte qu'à partir d'aujourd'hui les 3 bataillons de la garde nationale feront jusqu'à nouvel otdre le service de la place. La proclamation publiée par le chef po litique a généralement déplu. Les gardes nationaux volent dans ce langage un excès de fatuité d'autant plus condamnable que le gouvernement est loin d'avoir déployé de l'énergie et de l'activité dans une crise aussi terrible. Le mécontentement produit par ce 4ucument a été tel qu'il eût été dangereux de lire haute voix cette proclamation dans les rues. Il est difficile que l'échange des prisonniers ait lieu, l'eunemi voulant 65o hommes pour 70 gardes natiooaux enlevés par Cabanéro: dans le premier moment de stupeur de la ville. Les prisonniers carlistes sont traités avec une grande douceur, afiD de ne pas aggraver les dangers qui entourent 70 pères de famille de notre ville. Viogt jeunes gens de la ville J[ui s'étaient attachés la ponrsuite des adieux jusqu'au pont de Torréro, ont été enveloppés pat 60 cavaliers carlistes qui leur ont tué a hommes, le reste est parvenu entrer en ville. On assure en ce moment que la faction est Maria 3 ou 4 lieues de la ville. On ue croit pas une nouvelle visite. On écrit d'Estella, le 6 mars Don Carlos attendait une somme de Bor deaux, mais son attente ayant été trompée, il est probable que l'expédition de Castlle et d'Aragon sera ajournée, car le pfeteodant n'a plus d'argent* f Le conseil communal de Bruges, dans sa séance de lundi, a ordonné la construction de oôuvelles écuries dans la caserne des Chartreux, de manière que la ville pourra maintenant conserver tout un régiment de cavalerie en garnison. On écrit de Liège, i5 mars Il vient de se commettre au bureau des postes aux lettres un vol que la qualité du prévenu rend singulièrement grave. Une lettre venant d'Aix-la-Chapelle et contenant des banknoies anglais, a été soustraite par l'un des employés de la poste, qui s'est em pressé de passer la frontière de Prusse et de se rendre Aix-la-Chapelle. C'est la qu'un hasard vraiment providentiel a fait découvrir par le principal intéressé, l'existecce du délit en même temps que le coupable. Celui-ci ayant demandé qu'on lui indiquât la de meure d'un banquier quelconque, le hasard le conduit précisément chez le capitaliste qui venait d'expédier les effets qu'on lui présen tait. Celui-ci ayant reconnu les bank-notes leur numéro d'ordre, s'empressa de mettre le porteur entre les mains de la police. La visite qu'on lui fit subir amena la découverte d'une autre lettre fermée par cinq cachets, et qui sera remise avec les autres pièces de conviction aux membres du parquet de Liège. Observateur.) La chambre des représentans a décidé le i5 qu'elle diviserait la discussion relativ c aux fils de lia et au* éloupes, c'est,npôt.y J

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Le Propagateur (1818-1871) | 1838 | | pagina 1