qu'on discuterait ce qui se rapporte aux fils
de lin, et qu'on ajournerait ce qui regarde les
étoupes jusqu'à ce que l'on ail reçu de plus
amples renseignetnens.
Des lettres de Constantinople, en date
du 8 février, portent que Chélendjbik, la
forteresse la plus considérable que les Russes
occupassent en Circassie, a été prise par les
Circassiens, qui l'ont fait sauter.
Le i5, une assemblée des régences des
communes de l'arrondissement de Bruxelles
que traversera le chemin de (er.de Bruxelles
Tubise, s'est réunie l'hôtel ^provincial du
Brabanl. MM. les commissaires de la route de
St-Gilles Leeuw-Sl-Pierre y étaient aussi
appelés. Ces derniers ont déclaré qu'ils con
sentaient nonobstant leur cahier des charges
ce que cette route traversât leur concession,
moyennant une juste et préalable indemnité.
On écrit de Paris, le 16 mars
Les feuilles ministérielles avaient annoncé
que M. Molé devait regarder comme questions
de cabinet le projet de loi sur les fonds
secrets et la proposition relative la con
version de la rente. Le cabinet, disait-on,
devait se dissoudre, si la majorité venait lui
faillir sur l'une ou l'autre de ces deux
questions. On connaît le vote sur le premier
projet.
On a eu tort, dit le Journal des Débats,
de vouloir faire considérer le remboursement
comme une question de cabinet. On a mal
interprété des explications données par M.
Molé dans le sens de la commission; le minis
tère a déclaré a plusieurs reprises que la
conversiou était légale et utile; mais il a
ajouté quelle était inopportune. Ce n'est pas
une raison pour faire de ce sujet l'occasion
d'une nouvelle crise parlementaire. La con
version a des adversaires et des partisans dans
tous les paitis. C'est une question toute
d'économie et de finance; son adoption comme
son rejet n'implique ni approbation ni con
damnation de la politique générale actuel
lement suivie.
On écrit de Constantine, le 22 février
Acbmet-Bey a envoyé l'un de ses officiers
pour offrir sa soumission l'autorité française.
11 demande, dit-on, a vivre en simple citoyen
dans la province de Constantine. Le général
n'a pas osé prendre sur lui de donner une
répouse positive, et il en a référé a M. le
gouverneur-général.
Le ministère fait publier une nouvelle
édition de sa dépêche télégraphique de
Bayorine du t4- Nous la rapportons telle
que la donne le journal du soir
Bayonne, i4 mars.
Le 26, le brigadier Pardinas a surpris
Castril la faction de Tallada qu'il a complète
ment dispersée, et dont il a pris tout le
matériel. Tallada lui-même a été pris le 7
mars par les gardes nationaux de Barrar.
Basilio, réduit ses seules forces, cherche
gagner l'Estramadure.
On a reçu les journaux de Barcelone
jusqu'au 6.
Le brigadier Ayervé ayant passé l'Ebre
pour aller secourir Gaodésa, a été attaqué
'"herta le 27 février par les factions de
et de Liangostéra, fortes de 3ooo
-
hommes et d'an grand nombre de cavalerie.
Les christinos ont repoussé vaillaraenl l'at
taque et ont mis en déroute les carlistes.
FRANCE.
Paris19 mars.
M. Vollet de Saint-Philbert, gérant du
journal la Modeet Proux, imprimeur
de ce journal, étaient assignés le i5 directe
ment devant la cour d'assises par M. le
procureur général.
Le premier a été condamné un an de
prison et 20,000 fr. d'amende par défaut.
On écrit de Thurgovie, que Mm*
la duchesse de St-Leu a légué une pendule au
grand conseil de ce canton. Il est désormais
certain que le prince Louis Napoléon ne quit
tera pas Gottlieben.
On lit dans le Journal des Débais
Un courrier extraordinaire, parti le 5
minuit de Saragosse, a apporté des détails
snr les graves événemens dont cette ville
a été le théâtre.
Sur les quatre heures du soir du 3, la
faction de Cabanéro partit de Lacéra, village
situé douze heures de marche; elle ne
fit qu'une courte halte Belchité, et le
lendemain, quatre geures du matin, les
rebelles arrivèrent en vue de Saragosse
et y pénétrèrent par les portes du Carmen
et de Santa-Engracia, que des traîtres leur
avaient ouvertes.
Les factieux occupèrent immédiatement
les avenues du Corso, jusqu'au marché,
et la porte de la Triperie, proclamant
son de trompe que le général Cabanéro,
au nom du roi Charles V, accordait pleine
et entière amnistie tous les gardes na
tionaux qui livreraient leurs armes et leurs
habillemens. Eveillés en sursaut, les gardes
descendirent sans chefs chaque rue, chaque
maison vit un combat. Les facteux, étonnés
de cette résistance imprévue, cédèrent bientôt,
abandonnant le Corso, et ils furent refoulés
sur la place du Marché, travers les rues
de l'Albardéria et de la Cédacéria, qu'ils
laissèrent jonchées de morts et de blessés.
Des feux se croisant dans tous les sens
partaient de chaque balcon, de chaque
croisée ces hommes qui, une heure avant,
nous menaçaient, furent bienj£t réduits
demander la vie.
Sur les huit heures du matin toute ré
sistance avait cessé 400 factieux qui avaient
occupé l'église de Saint-Paul déposèrent
les armes; 200 autres, qui se défendaint
dans une maison près de Santa-Iuèsen
firent autant.
Nous avons tué environ 200 hommes
le plus grand massacre a eu lieu sur la
place du Marché et sous la porte del Po*-
tillo, où l'on tua 40 hommes qui cherchaient
se sauver. Les blessés reçus dans les
hôpitaux sont au nombre de 4°* Avant
midi nous avions ramassé 710 prisonniers.
Aznar et Cajo le boiteux de Carinéna,
commandant du bataillon que nous avons
pris dans l'église de Saint-Paul, dit que
les meilleures troupes de' Cabanéro ont péri
dans cette affaire. Nous (Te savons pas si
CabanérQ est ehtré dans la ville; les uns
disent qu'il se tint près des portes avec
sa cavalerie d'autres assurent au contraire
qu'il y était entré, mais qu'il était parvenu
se sauver au premier moment de la batille.
Nous ne concevons rien l'imprévoyance
de nos autorités. Dès le 3, on savait que
Cabanéro était parti de Lacéra avec toutes
ses forces. Le même soir on entendit des
coups de fusil près de la porte du Carmen,
et l'on y remarqua toute la nuit un mou
vement extraordinaire. On a arrêté le 12,
M. Esteller, commandant en second de
l'Aragon. Nous savons qu'il y a des traîtres,
et nous espérons que les autorités feront
leur devoir. Comme tout le monde est
encore sous les armes, nous ne pouvons
donner de plus amples détails.
Un ordre du jour du commandant de
Saragosse, publié le 5dix heures du
soir, porte la perte des factieux 121
hommes tués, et 700 prisonniers dont
un commandant et 2 3 officiers.
ALLEMAGNE.
Francfort, 19 mars.
La diète germanique, sous la présidence
du général de Schoeler, a tenn le 8 mars
sa première séance de cette année; on
attend sous peu le complément de la loi
générale sur les contrefaçons littéraires, etc.
On écrit de Hanovre, 6 mars
Rien de* décisif u'a été fait par les états.
L'adresse a été assez proftiptement discutée
elle est tout fait dans le sen»du discours
du trône. Seulement il y est dit que la
patente royale, qui ôte la constitution
de l'état sa force obligatoirea excité
baaueoup d'inquiétudemais que le langage
du discours du roid'où il résulte que
le droit et la légalité guideront seSls la
conduite du gouvernement, inspire le s
douces espérauces. La seconde chambre a
résolu que tout ce qui se ferait avant la
décisiôn su la compétence ne préjudiciera
en rien cette décision. Il paraît *ètre
survenu un élément de dissidence entre les
deux chambres. Dans la première on a
demandé l'abolition d'une loi dont le main
tien intéresse l'agriculture qui compte beau
coup de représenlaus. dans la 2° chambre,
et que le gouvernement a cherché protéger
dès son début. (G. rf'Augsb.)
On écrit de Berlin 6 mars
On apprend que l'empereur et l'impé
ratrice de Russie s'embarqueront vers le 5
mars, Pétersbourg sur un bateau
vapeuret arriveront S.etlind'où le
prince royal de Prusse les accompagnera
jusqu'à Berlin, où l'on artec pour la
même époque les rois de Wurtemberg et
de Hanovre, les grands-ducs de Mecklen-
bourg et d'Oldenbourgles ducs et princes
de Saxe, la famille grand'-ducale de Saxe-
Weimarles ducs de Lucques. 9
On assure aussi que son mariage avec
la fille puînée du prince de Meckleubourg-
Strélitz aura encore lieu cette année. C'est
ainsi que l'alliance avec la maison de
Mccklenbourg se consolidera de nouveau.
m