M.pour lui représenter qu'aucun avantage n'était lésulté, ni pour l'Angleterre, ni pour l'Espagne, de l'enrôlement de sujets anglais au service de S. M. catholique, par suite de la suspension, par ordie du conseil, des disposi tions de l'acte d'enrôlement étranger (foreign- enlistment-acl). et pour prier S. M. de vouloir bien ne pas renouveler cet ordre du con seil, puisque la continuation de la suspension de Yenlistment-act n'est exigée par les stipulations d'aucun traité existant. 3 ETAT CIVIL. Cette motion a donné lieu une assez longue discussiou et a été rejetée dans la séance du lendemain, par 70 voix contre 6a. Les ministres des cinq puissances intéressées dans la conférence relative au différend hollando-belge, se réunissent tous les jours au Foreign-Office. On lit dans le Courrier Le Post de ce malin dit qu'il tient de source certaine que l'offre du roi de Hollande die signer le traité des 24 articles, tel qu'il avait été fait en i83r par les puissances médiatrices, ne sera pas acceptée, et que nous sommes menacés de voir recommencer le commerce des protocoles. 11 ne fallait pas une grande perspicacité pour faire une telle découverte. Le traité des 24 articles avait été accepté par la Belgique, et elle s'engageait par ce traité, accepté par elle le i«r janvier »Ô3a, prendre sa charge 8,4oo,ooo florins de l'intérêt annuel de la dette du royaume des Pays-Bas; mais elle protesta toujours contre toute idée de payer cette part de la dette, si, en même temps, elle était toujours obligée de se tenir en armes. Si maintenant la liçllaude réclame les arriérés de cet intérêt, sans consentir aucune réduction proportionnée aux dépenses que l'opiniâtreté du roi a imposées la Belgique, la proposition de reprendre les négociations ne serait qu'une feinte. Le Post ajoute Le roi de Hollande ne désire conclure aucun traité; mais le poids de la portion belge de la dette, et l'état de guerre que ses rapports actuels avec la Bel gique le forcent de maintenir, sont vivement sentis par le peuple hollandais, et ont donné lieu plus d'une marque de mécontentement, que S. M. ne trouve pas prudent de mépriser. Jîn conséquence, pour calmer ses sujets et ifnettre dans leur tort ses ennemis, ou ceux qu'il appelle ses ennemis, il a fait une ouver ture, et serait bien aise de ne pas être pris tu moi, Quoi le roi de Hollande n'aurait d'autre Intention que de tromper ses alliés en oflraut de reprendre les négociations, et c'est un tournai ami de Guillaume qui lient un sem- Jblable langage! Quant nous, nous espérons {jjjue le roi de Hollande cédera avant qu'il ne ffoit trop lard. Les choses en sont au point d'amener eu Hollande une crise rapide, et une prompte concession peut seule sauver ce pays d'un embarras financier qui rendrait alors impraticable un arrangement sur les bases Ses 24 articles. Le Post revient encore sur la question •ollando-belge, et s'efforce de persuader ses lecteurs que, bien que le roi de Hollande ait fait des ouvertures pour reprendre les négociations, il n'a aucune intention de con clure un traité de paix. Il sait très-bien, ajoute le Post, qu'à la première convulsion politique en Europe, ce faiblre état tomberait eu pièces et lui reviendrait, d'après le traité de Vienne, ou bien serait partagé entre les diverses puissances. Le Courrier, en reproduisant ces articles, ajoute Le Post a-t-il oublié l'histoire de ces dernières années, a-t-il oublié que la Russie, l'Autriche et la Prusse, aussi bien que la France et l'Angleterre, sont intervenues dans le traité des 24 articles, qui reconnaît l'indé pendance du royaume de Belgique, et qu'une proposition de la part du gouvernement néerlandais de négocier sur uu auire principe que celui de la reconnaissance de la Belgique, serait un affront pour les cinq puissances Nous espérons que le roi aura acquis la conviction que l'intérêt de ses sujets réclamé de lui le sacrifice des droits dont l'avait investi le traité de Vienne, et que c'est dans celte conviction qu'il a notifié les intentions de négocier d'après les bases du traité de i83i. Le Morning- Chtonicle consacre un articles la question hollandaise. Ce journal pense que le roi Guillaume a été forcé d'ad hérer au traité des 24 articles; mais il prévoit en même temps que les Belges pourront bieu n'être pas trop pressés d'accepter ce traité, après avoir supporté tant de dépenses extraor dinaires, et il conclut eu disant qu'il faut espérer que l'intervention des cabinets de Sainl-Janjps et des Tuileries pourra amener la solution de toutes les difficultés, paice que les Belges pourront accepter le traité, moyen nant quelques nouvelles concessions, qui leur sodi dues comme dédommagemens. ALLEMAGNE. Françfort, 2 avril. On mande de Berlin, 22 mars Nous apprenons d'une source qui mérite toute confiance qu'un courrier parti hier d'ici pour Rome porte M. de Bunsen ses lettres de rappel de ministre plénipo tentiaire extraordinaire la cour papale. Le docteur Urlich, arrivé ici de Rome, y retournera mardi, 37 de ce mois. On peut présumer qu'il emporte des dépêchés importantes, peut-être le rappel du docteur Bunsen. On dit généralement qu'il reviendra Berlin au mois de mai, ce qui, dans les circonstances actuelles, ne saurait avoir lieu que dans le cas où il quitterait pour tou jours son poste. Ou s'occupe déjà de l'em ployer ici, tantôt comme intendant du musée royal, taDtôt comme ministre de l'instruction publique, C'est le chambellan et secrétaire de léga tion, M. de Buch, qui soignera par intérim les affaires de cette légation jusqu'à l'arrivée d'un autre envoyé. Quoiqu'en ce momeut rien d'officiel n'ait encore été publié au sujet du successeur ce poste, on sait pourtant bieu qui il est destiné. La Gazette d'Augsbourg dit que le docteur Urlicb, secrétaite intime de légation de M. Bunsen, se pre'pare partir pour Romej pour porter ce dernier ses lettres de rappel. Elle ajoute qu'en attendant, il ne parait pas avoir été désigné de diplomate pour remplacer M. Bunsen. La Gazette d'Augsbourg contient, sous la .date de Bruxelles, le 23 mars, la nouvelle de l'envoi en Prusse de la circulaire du pape qui annule le mandement de carême de M. Husgen. On ajoute que le ministre belge a fait des représentations ce sujet, mais 00 ne dit pas qui. Ou écrit de Hanovre, 18 mars La première chambre a persisté discuter la nouvelle constitution, en commençant, malgré les efforts de M. Scheele, par les articles 14 et 142, suivant lesquels l'as sentiment des agnats n'est pas requis comme garantie du maintien de la constitution, qui serait seulement placée sous l'égide de la diète garmauique. La chambre ne con sidère nullement ces articles comme offrant assez de garantie, le roi, lui-même, ayant refusé comme agnat de reconnaître la loi fondamentale de r833. La première chambre ne veut pas non plus abondonner son droit de voter les budgets. Ou pense que la première, par cette résolution, pourrait bien avoir opposé l'acceptation nouvelle de la constitution des obstacles plus grands que ceux que toutes le§ protestation et les vains efforts de la seconde chambre ont pu élever jusqu'à présent. Du so. Depuis la décision prise par les chambres au sujet de la question de com pétence, 44 membres seulement assistent aux séances de la seconde chambre, 9 l'ont déjà quittée et d'autres vont suivre cet exemple. Le roi a été indisposé pendant plusieurs jours, on ne publie pas de bulletin et l'on assure qu'il lui va beaucoup mieux. Quoique la gazelle officielle démente le bruit d'une note circulaire d'une des grandes cours de l'Allemagne, relativement notre constitution, des personnes ordinairement bien informées affirment que cette note existe. Du ai. Le bruit se répand que les chambres seront dissoutes au premier jour; les députés les plus marquans se sont déjà retirés ou sont sur le point de le faire. Déjà la seconde chambre n'a pu voter sur plusieurs objets eu délibération, défaut du nombre de députés présens exigé par la loi. Le roi a gardé le lit plusieurs jours, mais ou dit qu'il est tout a fait rétabli. Du 3i Mars au 3 Avrili838. Ne'ant.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1838 | | pagina 3