S
Chemin faisant, dit-il, les cliarivariseurs
chantaient et dansaient la Carmagnole.
D'un autre côte, des sérénades ont été
données au bourgmestre de Tilff qui réside
Liège, ainsi qu'aux membres de la dé-
puiatiou permanente.
La version du Journal de Liège ne
diffère pas non plus essentiellement de celle
du Politique. Seulement il dit qu'il y
avait beaucoup de monde au théâtre.
Les membres de la députation permanente
auxquels il a été donné des sérénades sont,
dit-il, MM. Serons, Delfosse Hubart et
Lhoneux.
On nous assure, dit le Politiqueque,
pendant les offices et la prédication qui
ont eu lieu l'église Ste-Calherinepar
les missionnaires, une rixe s'est établie entre
deux jeunes gens et des hommes qui vou
laient maintenir le bon ordre, que des coups
de poing ont été échangés de part et d'autre
et qu'il a été impossible d'achever les of
fices commencés.
Le Journal de Liège a annoncé qu'à
la plantation de la Croix Tilff, on n'a
trouvé personne pour le porter, sauf le
menuisier qui l'avait faite et M. le curé
de Cbênée qui a donné un coup d'épaule.
Voicidit le Courrier de la Meuse
comment les choses se sont passées dés
le second dimanche de la missiondouze
jeunes hommes s'étaient fait inscrire pour
porter la croix, et le jour de la plantation,
il y en a eu seize pour remplir cet ho
norable ministère; dans ce nombre se trou
vaient des jeunes gen$ des meilleures familles
de Tilff.
Une saisie d'armes de guerre, apparte
nantes un fabricant de cette ville, a été
opérée il y a quelques jours par trois em
ployés de l'administration la frontière
province de Limbourg.) Ces messieurs
sous la direction de M. le contrôleur Damry
et d'après ses ordres se mirent dans UDe
petite chaloupe la poursuite jusqu'au
bureau de Lanaye d'un bateau chargé de
houille. Arrivé cet endroit le bateau fut
soumis la visite des employés de ce
bureau; cette première visite n'ayant amené
aucun résultat, les employés de Liège
procédèrent une seconde visite et trou
vèrent les armes de guerre soigneusement
cachées et eu destination pour Maestricht.
La valeur de celte saisie peut être d'un
millier de francs.
Nous apprenons que les chambres
ne s'occuperont pas encore cette année-ci
de la discussion sur le projet de loi relatif au
canal de Ze!zaete;le ministère veut attendre le
résultat des négociations qui viennent d'être
entamées avec la Hollande. - Jde Bruges.)
Le Journal d'Anvers annonce sous
la date de Londres, 5 avril, au soir
On m'assure de bonne source que la
conférence n'a pris aucune disposition que
de communiquer les offres du roi Guillaume
aux puissances respectives représentées
la conférence et la Belgique. Les points
qui resteront encore en litige ou qui pourront
surgir, seront envisagés comme secondaires,
et ae seront pas difficiles régler. 11 est
probable que le nœud gordien sera tranché.
On écrit de la Piusse, 37 mars,
la Gazette d'A ugsbourg un aiticle où
il est dit que comme le journal l'a plusieurs
fois annoncé, la Hollande désirait depuis
plusieurs mois de rentrer en négociations,
mais que l'Angleterre ne voulut les reuouer
que' si la Hollande adoptait les articles
se portant fort d'y faire aussi adhérer la
Belgique, et que c'est aux puissances formant
la conférence de Londres d'exiger tout aussi
péremptoirement l'adhésiou de' ce dernier
pays.
Un article du même journaldaté de
Bruxelles, sg mars, tend prouver que
la Belgique et sa représentation nationale
ayant- adopté les a4 articles qui forment
un traité de paix entre elle, et la conférence
de Londres, elle ne peut plus s'y rrfuser
sans mettre de nouveau en question les
balées de ses relations avec les grandes
puissances, et que les chambres n'ont par
conséquent plus s'en occuper puisqu'il
ne s'agira que d'une liquidation où l'on
fera entrer eu ligne de compte les frais de
l'état de guerre faits par la Belgique.
On écrit de Londres, 7 avril
Les ministres des cinq puissances se sont
assemblés hier après-midi au bureau des
affaires étrangères. Les ambassadeurs d'Au
triche de Russie, de France, et le ministre
de Prusse étaient présens; le ministre belge
a égalemeut travaillé au bureau des affaires
étrangères.
On écrit de Rome, ag mars
La départ de M. Bunsen est fixé
Pâques; il fera alors un voyage scientifique
Paris et Londres, et retournera ensuite
Berlin.
Il a paru ici une seconde édition augmentée
de la brochure ou l'on a réuni les pièces
relatives l'affaire de Cologne.
On écrit du Bas-Rhin la Gazette
d'A ugsbourg que le roi de Prusse a
demandé tous ses ambassadeurs des ren-
seignemens sur les relations entre les états
respectifs et le clergé catholique, dans
l'intention de modifier celles existantes en
Prusse.
Quatre des dix militaires ophtbalmiques
granules, traités a l'hôpital militaire de Gand,
afin d'établir une comparaison eulre le
traitement des médeciens militaires et celui
de M. le docteur Fierensde Biervelde,
sont guéris. La commission qui avait dans
le temps examiné ces soldats de même que
ceux confiés M. Fierens, vient de coustaler
ces guérisons.
HOLLANDE.
On écrit de La Haie, le 5 avril
La Société biblique anglaise et étrangère
a fait don la bibliothèque d'un exemplaire
des Bibles qu'elle fait imprimer et distribuer.
En conséquence, le ministre de l'intérieur
a été autorisé faire remettre celle
société, en reconnaissance de ce don, une
médaille d'or, de la valeur de 100 ducats,
portant l'effigie du roiet au revers une
inscription analogue au sujet. Le même
an été dispose que des remercîmens seront
adressés sir Edw. Cromwell-Disbrowe,
ambassadeur d'Angleterre notre cour,
pour l'obligeance qu'il a montrée en procurant
ce don la bibliothèque. Avondbode
L'Onpartydige fait les réflexions
suivantes au sujet des derniers voles des
états-généraux sur les projets de chemins
de fer et autres travaux publics
11 ne s'agissait pas d'une question d'une
intérêt secoudaire ni qui fût dépourvue
d'influence sur l'état extérieur et intérieur
du pays loin de là; il s'agissait d'une
proposition qui était appelée exercer
un iffet immédiat et sensible sur le bien être
et la prospérité de la patrie et sur son
commet ce. Eh bien1, cette proposition faite
par le ministère a été rejetée l'unanimité.
Quelle impression a dû produire cet
événement sur l'étanger La réponse est
facile Nous nous sommes rendus ridicules.
O Neêrlande, qu'es-lu devenue? où
est ta vieille gloire''' Hélas! ils sont passés
ces temps où tu éclipsais les autres peuples
par ton industrie, ton commerce, ton audace
et ta puissance. Tu ne peux plus même
les suivre, tu restes honteusement en arrière.
Tandis que le monde entier rivalise d'ardeur
pour réaliser de grandes et utiles entreprises,
tu te traînes seule et misérablement sur
la vieille route. (Gy blyft alleen op den
ouden weg voordsukkelen) Aie honte
de toi même
Quoi, dit l'étranger, ce pays a des
trésors assezpour soutenir une quasi-guerre
pour se donner une ombre de puissance
qui n'inspire de crainte personne mais
il u'a pas un denier de reste pour favoriser
le développement de sa prospérité et de
ses richesses.
Mais nonl'étranger se trompela Neêr
lande n'est pas telle la nalioo et les chambres
veulent des chemins de fer, mais elles
n'osent en confier l'exécution au ministère.
La nation a-t-elle tort?
Le vieux système de van Maanen het
vanmaaniaanisch sysleen) retient toujours
la Neêrlande comme sous une main de
fer. Quand cette main de fer aura été
brisée et puisse cet événement se réaliser
bientôt), quaud un ministère éclairé et
national aura remplacé une vieille admi
nistration routinière, on verra que notre
chère partie est toujours l'antique Neêr
lande, l'amie du progrès, et alors nous
étonnerons de nouveau l'étranger. Dieu
fasse que ce bienfait ne nous arrive pas
trop tard.
FRANCE.
Paris 12 avril.
Il est arrivé le 7 au matin un courrier
de Saint-Pétersbourg aux affaires étrangères.
MM. de Barante et St-Aulaire ont été tout
de suite la présidence du conseil. Après
une heure de conférence, M. Molé s'est
rendu aux Tuileries, où il été rejoint par
M. Pahlen qu'il avait fait prévenir. Les
bruits de nouvelles fâcheuses se sont ré
pandus incontinent dans les chancelleries.