(3) FRANCE. ANGLETERRE. pas positivement quelle de'termtDation a été prise, et si un jour a été fixe, mais nous avons entendu dire quil était probable que la cérémonie du couronnement n'aurait pas lieu avant la mi-août. - (Ministérial- Paper.) h'Echo du Luxembourg rend compte des faits qui se sont passés Strassen, mercredi dernier 3 heures de l'après- midi, et sou récit ne diffère en rien de celui que contenait la lettre lue la chambre par M. Metz. Voici ce qu'il ajoute Nous ne terminerons pas cet article sans dire un mot du résultat et des effets qu'à produits cette expédition; Le lendemain matio, jeudi, l'arbre de la liberté surmonté d'un drapeau d'une dimension double de celui de la veille, était replanté dans la commune de Strassen, et au moment où nous écrivons, des dra peaux aux couleurs belges s'arborent sur les clochers des églises d'Eich, de Hollerich, de Hespérange, communes les plus voisines de la forteresse. On nous assure que M. de Sékendoff aide de camp du général Dumoulinest parti en poste pour Berlin porteur du drapeau enlevé Strassen. Ce drapeau doit êlfe déposé l'Hôtel des Invalides. Nous apprenons que différentes communes viennent d'adresser la chambre des péti tions contre l'acception du traité des 24 articles. Le Journal du Luxembourgqui s'imprime dans la forteresse, et que nous recevons en même temps que l'Echo d'Arlon, ne dit pas un seul mot de l'expédition de Strassen. AFFAIRE DU LYNX. .J* procès du Lynx a commencé ce matin (3o avril.) Il jésuite de l'acte d'accusation que MM. van den Plas, gérant de ce jour nal, et Koesela, imprimeur, sont prévenus de calomnie contre le colonel de L'Honneux et les officiers du ï4e régiment de réserve, pour avoir soutenu, dans un article publié le a3 août, que le dernier jour de solde de ce régiment avait été porté en compte et n'avait pas été payé aux soldats. Le ministère public établit d'abord que cette assertion est bien une inculpation de vol. 11 soutient ensuite que ce jour de solde n'était point dû et n'a pu par con séquent être porté en compte; quequand bien même il en eût été ainsiil n'aurait pu y être porté que postérieurement la publication de l'article incriminé. Il allègue les règlemens et les usages d'où il suit que les dispositions invoquées par le Lynx ne s'appliquent qu'aux renvois en congés spéciaux et non aux renvois générauxet que tous les militaires étant dé Bruxelles, il ne leur était pas dû le dernier jour de solde, comme ceux qui se trouvent éloignés de leurs foyers. Enfin il se fonde sur une lettre de van den Plas pour prouver que c'est bien le colonel de L'Honneux et les officiers de son régiment qu'on a voulu inculper. M. van den Plas a été reconnu être l'auteur de l'articleaprès une courte délibération du jury. Koesela a été en conséquence mis hors de cause. M. van den Plas interrogé déclare que dans son opinion le jouf de solde était V dû, mais qu'il n'a jamais prétendu inculper le colonel ni le conseil d'administration. On a entendu ensuite le 26 témoins cités la requête de l'accusé. Leurs dépositions paraissent peu con cluantes. La cour est composée, comme dans la première affaire de M. van den Plas, de MM. Kaeiman, président; Levieux TielemansLyon et Bosquet, conseillers. Le siège du ministère public est occupé par M. Cloquelte, substitut du procureur généial, et M. de Bavay, avocat général. M. le colonel L'Honneux, du i4e de réserve, et MM. les capitaine de Heusch, Philippe et M» Nickmilder, lieutenans, membres du conseil d'administration, qui se sont portés partie civile, sont assistés de M® Mascart, advocat, et Lavallée, avoué. Le jury est composé de MM. Jean-Baptiste Boon, propriétaire, Bruxelles; Edouard Vergote, confiseur, idem; Louis-Domiuiq Dath, négociant; Charles Deselliers de Moranville, rentier, idem; Félix Dumortier, négociant, idem; Pierre Piérard, boulanger, Tiilemont; Jean-Baptiste van den Ëek- houdt, notaire, Lennik-St-Quentin; Joseph L'Hoest, pâtissier, Bruxelles; Joseph Clarembaux marchand idem Augustin Puglaert, boulanger, idem: Lambert-Joseph Collet, tanneur, idem Jacques Vanvreckom, boulanger, idem. Paris, 3i avril. Les journaux publient l'acte d'accusation dans l'affaire d'Hubert. On n'y remarque presque rien qui ne soit connu. Les accusés sont au nombre de 8. Le projet d'attenter la vie du roi aurait été concerté et arrêté entre Laure Grouvelle, Hubert et Steuble. Lèproux y aurait adhéré et concourruet devait s'associer l'exécution. Les autres accusés ont eu des intimités avec les premiers et leur ont donné asyle. On lit dans le Mémorial Bordelais La fuite de Munagorri sur le territoire français ne paraît pas se confirmer. On écrit de Saint-Jean-de-Luz, la date du a4 Uq engagement a eu lieu entre les troupes carlistes d'Iturbé et les indépendans de Munagorri ces derniers ont perdu huit hommes, mais Munagorri continue agir avec fermeté et recruter des volontaires. Un journal du matin publie une lettre que le chef Munagorri a adressée le 20 don Carlos; cette lettre fait con naître ses sentimens et le but que se propose son parti. Londres3o avril. S. M. a tenu 25 soir un conseil privé au palais Buckingham, et l'on y a agité la question de savoir si l'on ne reculerait pas l'époque du couronnement. Nous ue savons Nous apprenons que M. Dédel, repré sentant du roi de Hollande la cour de Si-Jamesest sur le point d'aller passer trois ou quatre semaines La Haie. S. Exc. prendra probablement congé au lever de la reine. Ce départ de M. Dédel de Londres, indique que la conférence des cinq puissances ne fera pas de progrès immédiats pour l'arrangement des affaires entre la Hollande et la Belgique. - (M.-Post.) Le baron de Bentinck premier secrétaire de la légation hollandaise, a été nommé chargé d'affaires du roi de Hol lande, pendant l'absence de M. Dédel, qui retourne La Haie dans quelques jours, pour affaires de famille. Le baron de Bentinck est très-lié avec l'arrisiocralie anglaise, étant lui-même de la famille du duc de Portland. (Morn- Hér.) Le Morning- Chronicle fait les ré flexions suivantes au sujet de la question hollando-belge Quand il serait vrai, comme on le ditque le roi Guillaume voulut signer les a\ articles sans condition, il est peu près certain que le roi Léopold ne se regarderait pas comme lié par ce traité et rejet ferait ses offres a\ec mépris; car nonobstant ce qui a été inséré dans les journaux hollandais pour prouver que la Belgique est liée par la signature du roi Léopoldil n'y a rien dans ces articles qui démontre quesoi moralementsoit par la loi des nations, l'une des deux parties doive être liée et attendre le bon plaisir de la partie adverse pendant des années en dépensant des sommes énormes. Le traité a été virtuellement annulé dans son entier, par le refus du roi Guillaume de remplir sa part des en- gageraens contractés en temps utile et l'on ne pense pas que les cinq puissances puissent vouloir forcer la Belgique accepter le traité quand les circonstances sont matériellement changées. De plus, la position différente du roi Léopold ferait que les puisaences y regarderaient deux fois avant d'adopter des mesures de rigueur contre la Belgique qui depuis le mariage de son roi avec la fille de Louis-Philippe, peut être considérée comme identifiée avec la France. Il est également évident que la Belgique ne peut être tenue de payer aucune portion de la dette; et le nouvel emprunt que l'on cherche en ce moment contracter, en Hollande, semble devoir être une des ces opérations financières dont nous n'aimerions pas avoir les capitalistes aoglais se mêler. Le parlement a repris hier ces séances. Le Hasting'sbord duquel se trouve lord Durham, est parti pour Ports- mouth avec un vent fovorable. Les nouvelles des deux provinces du Canada sont satisfaisantes rien n'est venu eu troubler la tranquillité. Le procès des

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Le Propagateur (1818-1871) | 1838 | | pagina 3