VILLE D YPRES.
MERCREDI, 4 JUILLET, i838.
(XXIffle Année.)
/foutiuxf So fou cFfxii3te-0ccî3eutafo eio So fou
B; E L ,G I U E.
(n° 2164>)
L'abonnement ce Jocrbal est, pour les villes et
arrondissemens de Courtrai et <TYpres, de fr. 5'par
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uni franc. 1
1 ouverture des portes
DE LA VILLE.
-
Du 1 au 31 juillet4 heures
FERMETURE DES PORTES
DE LA VILLE.
Du i au 3 juillet^ 9 l\i heures
ferm. définitive des portes
DE LA VILLE.
Z?u 1 au 3i juillet11 heures.
- w Y »a*s 4 juilletl
On lit dans l'ÉcJcUreur de Namur
Noos reproduisons* textuellement l'adresse
présentée au roi par-lfr-dépulaliou de ootre
conseil- communal
a Sire, lè conseil communal de Namur
remplit un péuible devoir eu s'adressant
V. M., -dails -Xqçcy/anaa. actuoUcr 11 est
triste pour lu Toe déposer au pied du trône,
une plainte formulée contre un fonctionnaire
de haut rang que plusieurs qualités peuvent
honorer d'ailleurs; mais lorsque l'autorité
commuoale a eu lieu de se croire avilie
par un acte de despotisme militaire, lors
qu'au mépris du droit municipal vient se
joindre le mépris pour une ordonnance de
justice, alors le silence deviendrait criminel,
parce que tonte garantie a cessé pour la
cité que le conseil représente.
Sire, un fait de peu d'importance a
amené les fâcheux résultats qui doivent être
signalés; l'historique de tout va vous être
éxposé avec le plus profond respect comme
avec franchise, etc.
a Une veuve Marcotti habitait par au
torisation du conseil échevinal, la chambre
où son mari était décédé. Cette chambre,
est une dépendance de la caserne Sl-MarliD,
Namur, et n'est point occupée par la
troupe. Le séjour autorisé de celte veuVe
remonte cinq ans, elle et ses enfans eu
bas âge s'y sont maintenus saus qu'aucune
plaime se fût élevée, sans même que M.;
le commeodant de la place lui-même arti
culât le moindre grief. Lorsque tout
coup M. le commandant intime l'ordre de
migrer dans un court délai, et cet ordre,
défaut d'exécution volontaire, reçoit une
executioo par des soldats armés, etc.
Celle résistance, sire, poursuit l'adresse,
a fait plus qu'étonner Namur, elle a
excité partout une vive indignation. Ou
s'est demandé,si dans notre heureuse Belgique,
on continuerait vivre sous l'empire des
lois, ou si presque au sortir d'une révolulioo,
ou voulait désormais nous habituer au ré
gime du sabre. Sire, quelques-uns oui été
plus loio, il se sont demandés s'il n'y avait
pas là un méfait que les lois répriment et
qui au moins* devrait être l'objet d'une in
vestigation judiciaire.
Nous concevons, sire, qu'il peut exister
uu méfait saus coupable, nous concevons
qu'une ténacité de conviction, <«n matière'
de prérogative surtout, peut conduire des
fautes qui ne sont que des erreurs maté
rielles; mais comme telles au .moins, elles
doivent être réprimées et l'on doit -les em- 1
pêcher de renaître. f
Sire, c'est dans ce but que le conseil'
s'est adressé Y. M., qui voudra bien
disposer dans sa sagesse et laquelle il
se soumet d'avance avec le plus profond
respect.
L'avocat de Lafosse est occupé faire
uu mémoire qui renfermera plusieurs moyens
de cassation; il sera distribué aux conseil
lers sous peu.
MM. Lelièvre, Grooters, P. et A, de
BehrBémelmans, Chat lier et Gislain, avocats
Namur, ont signéun mémoire eu faveur
de M. le colonel Plélinckx, commandant
de la place, et soutiennent que, ne ressor
tissant pas l'autorité judiicaire, il avait
droit de maintenir par la force l'expulsion
de la Ve Marcotti, de la caserne.
MM. les professeurs et les élèves de
l'université libre ont souscrit en faveur des
veuves des infortunés qui ont péri dans
la houillère de l'Espérance MM. les pro
fesseurs chacun au moins pour dix francs,
et chaque élève au moins pour deux francs.
Le Journal de Charleroi ouvre son
bureau une souscription pour l'université
libre-
Noos apprenons que des protestations
contre le morcellement territorial seront
présentées aux conseils provinciaux du Hai-
naut, par M. Adelson Casliau et Louis
Dumortier; de la Flandre orientale par
MM. Dedtcker ou Vanhuffel; de Namur
par M. Braas. {Belge.)
M. de Potter a envoyé au Journal
de Bruges la somme de ao francs (i) pour
les pareus des victimes de l'explosioD de
Seraing. A cet envoi était joiute la lettre
suivante
a Les Belges répondent la voix de
l'humanité comme celle de l'honneur. Si
nous sommes tous frères quand if s'agit
de défendre l'indépendance de la patrie
menacée dans une seule de ses communes,
nous le sommes aussi lorsqu'il faut adoucir
le malheur de .quelques-uns de nos con
citoyens. Bruges ne sera pas la dernière
ville de Belgique qui viendra au secours
des familles que la catastrophe de Seraing
a plongées dans le deuil. Veuillez, monsieur,
ouvrir une souscription en leur faveur et
y comprendre ma faible offrande.
Agréez, etc.
De Potter.
Bruxelles 2 juillet.
Le roi et la reine, accompagnés des
deux princes, sont partis le ier pour le
château d'Ardennes. L. M. passeront par
Namur. Vers la fin de la semaine, elles
partiront d'Ardennes directement pour Paris.
Le roi sera de retour vers le 20 juillet.
La reine, avec les deux princes, y restera
jusqu'après les fêtes de juillet.
S. M. le roi voulant donner una
marque de sod approbation l'administration
de la Société des Concerts du Peuple
vient de mettre une somme assez consi
dérable sa disposition.
(1) Rien qtie 20 francs, pour un homme si
riche, dit-on1.».. Mais c'est....