VILLE D'YPRES
SAMEDI, ier SEPTEMBRE, i83
(XXIIffle Année.)
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BELGIQUE.
On écrit de Cobientz, a5 août
M. Alexandre Dumas est arrive ici ponr
contempler nos beaux environs; il continue
son voyage sur le Rhin et se rend
Francfort s. M. M. Eugène Sue doit s'y
trouver également et tous deux voul s'y
retirer la campagne pour achever un
Ouvrage littéraire.
La police de Prague vient de découvrir
et d'arrêter l'individu qui a commis le vol
au déirimeDt du prince de Lichlenstein et
du comte de la Féronnaye; le voleur,
colporteur né en Hongrie, a été trouvé
nanti de tous les objets volésl'exception
d'une vingtaine de ducats qu'il avait déjà
dépensés. (Gaz. d'État de Prusse.)
On écrit de La Haie, a5 août
Au commencement de |a semaine pro
chaine, le baron Fagel, ambassadeur extra
ordinaire et ministre plénipotentiaire des
Pays-Bas en France, part pour Paris. M.
Fabricius, qui de celte capitale s'était
rendu Wiesbadeoest attendu sous peu
dans celte résidence.
Oo écrit de Gand, 37 août
Ou vient d'écrouer la maison de sûreté
civile et militaire Gand un habitant de
Calckendéjà plusieurs fois comdamné en
justice, et qui est prévenu d'avoir émis
récemment en la commune d'Heusdeo de
fausses pièces de deux francs et de a5
cents. Cet inculpé, qui était eu fuite, avait
commis un vol d'effets d'habillement
Wacbtebëke et il a été arrêté sur la voie
publique nanti des objets volés.
Le Courrier de ta Meuse croit
avoir trouvé un moyeu de concilier les
intérêts de la confédération germaoique
avec ceux de la Belgiquedans la ques
tion luxembourgeoise. L'arrangement pro
posé par ce journal reposerait sur les
bases suivantes Le Luxembourg ne serait
pas morcelé. Il continuerait mire partie
tout entier des états dont se compose la
confédération germanique. Le roi des Belges
prendrait le titre de Grand-duc de Luxem
bourg. Il entrerait en celte qualité dans la
confédération. La ville de Luxembourg
serait toujours occupée par une garnison
fédérale. Le gouvernement belge nommerait
les autorités civiles établies daos cette
forteresse; mais afio de ne pas mettre la
Prusse eu contact direct avec notre régime,
la garnison serait dorénavent composée de
troupes autrichiennes.
Le roi est arrivé le 26 au soir Bruxelles
du camp de Béverloo.
Le 37 au matin S. M. est partie pour
Gand par le chemin de fer, accompagnée
de M. le ministre des travaux publics.
Le roi est arrivé au camp le s3 au
soir. Il avait été précédé par M. le ministre
de la guerre et par M. le général Hurel.
Le temps était si mauvais qu'il fut impossible
sa majesté de passer la revue de l'armée.
Le 24, le temps fut horrible, les cata
ractes du ciel semblaient s'être ouvertes et
il fut impossible de faire .sortir les troupes.
Les baraques du camp ébranlées par le
vent semblaient des navires ballottés au
milieu d'uo vaste océao.
Le 35, le temps s'était remis, les troupes
ont pris les armes infanterie, cavalerie,
artillerie se sont ébranlées. L'armée forment
deux divisions s'est mise en bataille rangée
sur quatre lignes, et le roi escorté d'un
brillant état-major a passé les troupes en
revue; leur belle tenue ne laissait rien
désirer.
Immédiatement après la revue ont com
mencé les manœuvres doDt la justesse et
la précision ont dû satisfaire S. M. Cest
une chose bien extraordinaire de la part
de jeunes miliciens qui comptent peine
trois mois de séjour sous les drapeaux.
Que ne doit-on pas attendre de pareils
hommes!
Les manœuvres terminées, l'armés dé
filé devant S. M. dans l'ordre le plus parfait.
Au moment de rentrer sous la tente l'armée
tout entière, formée en colonne serrée par
divisions, a accueilli le roi sou passage
par les plus vives et les plus chaleureuses
acclamations.
Avant de commencer les manœuvres, le
roi, après avoir fait former le carré au
beau régiment des grenadiers et voltigeurs
réunis, lui a confié uu drapeau dont la
remise a été précédée de l'allocution eu
usage eu pareille circonstance. La remise
du drapeau donne lieu de croire que ce
régiment va recevoir une organisation dé
finitive.
Pendant les manœuvres, le roi a reçu
uo courrier de Paris, lui annonçant la
naissance du fils du prince son beau-frère.
Le soir ont eu lieu des diverlissemens
militaires, auxquels toutes les armes ont
pris part. Le paquetage et le dépaquetage
par les cavaliers et par les fantassinsles
courses le sac au dos, les exercices gym-
nastiquesl'escrime la baïonnetteetc.
etc., ont témoigné /de l'instruction, de
L'abonnement oe Joukral est, pour les villes et
arrondissemens de Courlrai et d'Ypresde fr. 5 par
trimestre, et de fr. 6 pour toute la Belgique, fraur
de port par la poste.
Prix des Insertions en Petit-Romain, 17 et. par
ligne et toutes celles au-dessous de (i liguesse paient
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Du 1 au 3o septembred 5 heures.
y m es x" septembre.
Mercredi, 39 août, danr la matinée,
la foudre est tombée sur l'église du village de
Voormeieele5/4 de lieue d'Ypres. On varie
tur le chiffre des dégâts occasionnés par le feu
du ciel. Voilà un nouvel exemple qui démontre
la nécessité, l'urgence des paratonnerres, surtout
pour les édifices publics et les grands bàtimens.
0. se rappelle, «ans doute, que l'église de
Voormezeele fut livrée aux flammes, par les
Français, en 1795, ainsi que l'abbaye, le château
et les maisons du village représailles, dites
du droit de la guerre, de ce que, mal
conseillés, coup sûr, les habitans et ceux de
quelques communes environnant**, avaient pria
les armes et s'étaient réunis en partisans, lors
dn siège d'Ypres.
Bruxelles3o août.