MERCREDI, 24 OCTOBRE, i838
BELGIQUE.
r io n
Deux ouvriers, pères de famille,
employés, ces jours-ci, au curage d'un
vieux puits, sur i'exirême frontière, près
de Nieppes France, Nord sont morts
asphyxiés Ces cas d'asphyxie ne se
renouvellent que trop souventsoit daos
le curage des puits, soit dans la vidauge
des fosses d'aisances. Il y acependant
des instructions, des règlemeDS sur la ma
tière. Le défant de précautionsl'inobser
vation des mesures sanitaires et de police,
occasionnent, seuls, tous cet déplorables
accidens. Les autorités, surtout idaos les
communes rurales, devraient bien y veiller
de pins prés, et faire publier, au moins
de trimestre en trimestreles mesures de
police et d'bygiène relatives au nettoie
ment des puits, lieox et fosses d'aisances,
etc. Nul doute que l'on n'obvie, par
là, an plus grand nombre de ces funestes
accidens, tous causés par ignorance ou
négligence.
Un incisif journal de Bruxelles, les
Euménidespublient, 10 6* livraison, un
article de critique littéraire, dirigé contre
les Stances triomphales et «c le Marbre,
poésies que M. C.-A. Chambelland fit
paraître il y a quelque temps, dans le
Courrier belge. L'article en question
se ressent un peu tropnotre avis de
la teinte, pour ne pas dire de l'esprit
ullra-sarcasttque du journal bruxellois. Au
fond, il peut ne pas avoir tout fait tort....
A coup sûr, les vers de M. C.-A. C. ne
sont pas des vers-modèles maisenfin
Il y a du bon, et, somme toute, M. L.
L., auteur de l'article critique, ou plutôt
satirique, tût pu, eût dû garder quelque
peu mieux les convenances.... Enfin, per
sonne ne saurait, sans partialité; sans in
justice, dénierM. C.-A. C.homme
d'esprit toujours, et souvent homme de
gôùt, surtout en fait de beaux-arts, des
conbaiSsances variées, d'estimables anté-
cédenS. L. D. W.
On écritde Namur, 17 octobre, au
Courrier le la Meuse
S. Em. Mgr le cardinal archevêque de
Malines est arrivé Namur aujourd'hui
vers 9 heures du tnaiio, yeoant d'Arion.
S. Em. est descendue au palais épiscopai,
et ti heures elle a daigné recevoir, en
graud costume de cardinal, MM. les cha
noines et curés de la ville. A midi la
nouvelle de sa présence a été annoncée
par le son des cloches de toutes les églises.
Mgr le cardinal jouit de la meilleure
Santé et ne parait pas se ressentir des fa
tigues de son long voyage, qu'il a fait de
la manière la plus heureuse. S. Eut. était
partie de Borne le 6 octobre midiet
elle se rendra demain Bruxelles.
J'apprends l'instant, 8 heures du soir,
que MM. les élèves du collège de la Paix
voot donner une brillante sérénade S.
Em. le cardioat.
On distribue en ce moment le pros
pectus d'un notiveau journal qui doit pa
raître Liège, et l'on répand en même
temps le bruit que cette feuille se publiera
sous le patronage de l'évêché. Nous pouvons
déclarer que l'évêché est tout fait étranger
cette entreprise. \C. de la Meuse.)
Le Journal politique de Munich
dans l'article que nous avons cité hier,
conclut la possibilité de voir la Belgique
faire partie de la confédération germanique.
Il éoumère loDguemeut les avantages qui
résulteraient pour les deux parties d'une
semblable alliance. Les préventions, dil-il,
et les antipathies hâtives contre le peuple
belge ne doivent pas nous aveugler sur
nos véritables intérêts. Certes, les avantages
de notre côté seraient immenses si la Bel
gique avec ses portsses cbemios de fer;
ses manufactures, son armée de 75,000
hommes et sa réserve de 119.000 pouvait
se joindre l'alliance allemande. Ponr la
Belgiqoe les avantages de celte alliance ne
seraient pas moins grands. Elle Ini ouvrirait
des débouchés pour ses produits industriels,
elle éteindrait jusqu'à l'idée d'une nouvelle
révolution.
On écrit de Borne, 6 octobre
Le cardinal Eogelbert Sterckx, arche
vêque de Malines est parti hier d'ici, ponr
retourner dans son diocèse, par Bologne,
après avoir pris la veilla congé de sa sain
teté. Tous ceux qui ont été en rapports
intimes avec cet homme pieux, sont d'ac
cord qu'on en trouve peu doués d'un
meilleur caractère.
On lit dans l'Onpartydige, du 19
octobre
Nous avons fait peu de chemins depuis
1837. Voyons qu'elles nouvelles le ministère
nous apprend cette année....
Mes relations amicales avec les puis
sances étrangères, dit le discours du trône,
n'ont pas subi de changement depuis notre
dernière session. Il disait l'an dernier «c Les
témoignages d'amitié que je reçois des
puissances étrangères continuent adoucir
les maux que la révolte belge a causés
la patrie.
Hébieo! que font ces puissances pour
adoucir nos souffrances? Le ministère ré
pond
a J'attends encore une réponse la
déclaration faite au printemps la con
férence pour obtenir une solution des
difficultés nées de la révolte belge.
Vraiment cet aveu est de la part du
ministère un exemple fort édifiant d'une
P-A-T-I-E-N-C-E I-N-D-E-F-I-N-
I-M-E-N-T—P-R-O-L-O-N-G É-E(m'C).
Patience éprouvée par sept mois d'attente,
sans que le ministère ait seulement songé
L'abonnement A ce Jotmnac. est, pour les villes et
•rrondissemens de Courlrai et d'Ypres, de fr. 5 par
trimestre, et de fr. 6 pour toute la Belgique, franc
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t Ypres, a4 octobre. - i-.ia
