Etienne rédacteur. Sur dix voix, il en
obtenu six et M. Debelleyme, trois. M. Etienne
a donné la sienne M. Passy.
n'est qu'un mot!.... Le conseil d'état
transformé en ofiicialité métropolitaine! c'est
Vraiment n'y pas croire.
.Dans ces reviremens politiques, et au
point 6ù nous sommes arrivés, tout le monde
doit reconnaître que la prétendue irrévo
cabilité des a4 articles du traité du i5
novembre, t83i, a bien l'air d'une mauvaise
plaisanterie politique. Jusqu'à ce jour, il
n'a été qu'une arme dont la prodigieuse
élasticité s'est prêtée tous les tiraillemens
internationaux de l'Europe. Et cela est
si vrai, qu'aujourd'hui encore, il est très-
possible que les puissances absolutistes, et
notamment la Hollande et !a Russie, n'aient
nulle envie sérieuse de voir se terminer la
question belge, l'aide des a4 articles. Que
l'on se rappelle la mystification qui a signalé
la fin des négociations, en t833!...
La mort vient de frapper un des plus
illustres jurisconsultes français: M. Merlin,
homme la fois mêlé aux agitations des
discordes civiles et aux travaux qui ont
régénéré la législation de ce pays. Quelle
que soit l'opioion que l'on puisse porter
sur l'homme politique, il est certain, et ses
ennemis le reconnaissentque le nom de
M. le procureur général Merlin restera, dans
l'histoire de la scieuce, comme celui d'un
des plus grands jurisconsultes dont ce
pays puisse s'honorer.
Le i«, l'occasion du nouvel anle
duc et la duchesse d'Aremberg, le prince
et la princesse de Ligue oui été reçus
par L. M.
En vertu des mesures prises par le
gouvernement pour soutenir la Banque de
Belgique, le paiement des billets est rétabli
raison de cent mille francs par jour. Les
billets au-dessus de cent francs ne seront
payés qu'à raison de trois la fois entre
les mains d'un même porteur et tous les
autres bureau ouvert. De même pour les
obligations. Les livrets de la caisse d'épargne
seron signés par les commissaires du gou
vernement et changés chez M. Huystnan
d'Houssem, en mandats sur le trésor.
Ou écrit de Liège, i" janvier
M. le baron Vandensteen gouverneur
vient de demauder aux collèges des bourg
mestres et échcvins, pour le s5 janvier
prochain au plus tard, un étal uomioatif
des citoyens qui ont succombé ou qui
ont été blessés en combattant pour l'in
dépendance nationale.
L'inteniioo du gouvernement est de faire
inscrire leurs noms sur le mouumeul élevé
la place des Martyrs.
Il s'agit, dit M. le gouverneur en ter
minant sa lettre, de perpétuer la mémoire
d'hommes qui ont fait preuve de courage
et de civisme; il est trop juste de leur
assurer le tribut de la reconnaissance na-
tiouale, pour que je ne compte pas sur
votre coucours, afin que le travail que je
réclame soit dressé avec tout le soin possible.
Le même avis a été publié dans la pro
vince de Limbourg.
On écrit de Paris, le 33 décembre,
la Gazette d'siugsbourg t que le ca
binet autrichien s'est adressé don Carlos
et l'a invité ne plus exercer de représailles
sur les malheureux prisonniers, qui tom
baient entre ses mains. 11 est honorable
pour l'Autriche, dit le correspondant, d'avoir
pris ici l'initiative, comme elle l'a fait en
Italie par l'amnistie.
Par arrêté royal en date du premier
janvier i83<), MM. Smits et Desmuisières,
membres des la chambre des représentans,
et Dujardin, secrétaiie général du dépar
tement des finances, sont nommés commis
saires du gouvernement, l'effet de veiller
au meilleur emploi des sommes qui seront
prêtées la Banque de Belgique, en vertu
de la loi en date de ce jourainsi qu'à
l'exécution des conditions du prêt de ces
sommes.
FRANCE.
Paris 5 janvier.
Le 3o décembre, neuf heures du soir,
la grande dépuiation de la chambre des
pairs, chargée de présenter au roi l'adresse
en réponse au discours du troue, a été
reçue par S. M.
M. le duc d'Orléans et M. le duc d'Aumale
étaient droite et gauche du trône.
M. le baron Pasquierchancelier de
France, président de ia chambre des pairs,
a donné lecture de l'adresse.
Le roi a répondu
Messieurs les pairs, je suis bien touché
des félicitations que vous m'offrez pour la
naissance de mon petit-fils, et cette nouvelle
preuve de vos sentimens pour ma famille
et pour moi est bien cbère mon cœur.
Je reçois avec une vive satisfaction
l'assurance de la continuation de cet appui
que la chambre des pairs a constamment
donné mon gouvernement, et du concours
qu'elle lui a prêté avec tant de persévérance
et de succès. Cette assurance est la fois
une bien douce récompense de mes travaux,
et un gage de la durée de celle union
des grands pouvoirs de l'état, qui est la
meilleure et la plus solide garantie de
l'affermissement de nos institutions consti
tutionnelles, comme du repos et de la prospé
rité de la France.
Le Journal des Débats continue
rendre compte de ce qui se passe dans la
commission de l'adresse, En partant de la
réunion qui a eu lieu le 3o décembre, ce
journal dit que la discussion entre le miuistère
et les principaux orateurs de la commission
aurait porté presque exclusivemeni sur les
affaires extérieures.
Des explications auraient été demandées
sur l'affaire de Belgique. La question
d'Ancôue aurait été particulièrement débattue.
Une demande en production de pièces di
plomatiques aurait été vivement controversée.
Les attaques dirigées contre la politique
du gouvernement auraient été vives et
multipliées, et, après quelques heures d'en
trevue, le débat aurait été renvoyé d'un
commun accord devant la chambre.
La commission de l'adresse de la
chambre des députés, après avoir entendu
M. le président du conseil, a nommé M.
M. Etienne a promis de soumettre mardi
son travail la commission, de manière
que l'adresse pût être lue jeudi la
chambre.
Le Journal des Débats regarde la
nomination de M. Etienne comme avanta
geuse pour M. Molé. Du reste tout le
monde a mis la plus grande convenance,
la plus grande modération dans les attaques
dirigées contre le ministère.
C'est après le départ des ministres que
M. Etienne a été nommé rapporteur, tt
la feuille ministérielle qui ces jours-ci ap-
pelait instamenl une rédaction significative
du projet d'adresse, semble se réjouir au
jourd'hui parce qu'elle espère que le travail
de M. Etienne ressemblera celui de l'a
dresse de 1838, et permettra sans doute
M. Molé de se maintenir aux affaires.
On cite quinze membres de la chambre
des députés qui ont refusé également de
se joindre la coalition et la réunion
de M. Jacqueminot. Ils ont déclaré vouloir
rester neutres spectateurs de la lutte des
deux partis. C'est sans doute parmi ces
députés que s'exercent tous les effoirls du
cabinet pour les attirer lui.
Une lettre de Rome, en date du 18
décembre, donne des nouvelle de la santé
de M. le cardinal Fesch.
On est généralement convaincu Rome
que si le gouvernement français rayait le
cardinal de la liste de proscription qui pèse
sur lui, comme membre de la famille Bo
naparte, il léguerait ses tableaux la ville
de Lyon. Sa galerie est certainement une
des plus riches et des plus considérables
de Rome. Réparateur
Oo lit dans l'Univers
La question bollaudo-belge est, avant
tout, nos yeux, aux yeux de tous les
chrétiens, et spécialement du chef de la
catholicitéune question toute religieuse.
A d'autres époques les peuples chrétiens
se fussent levés eu masse, leurs chefs eussent
marché leur tête, et une glorieuse croisade
eût protégé le Luxembourg et le Limbourg
contre les envahissemens. C'est un sentiment
pareil qui a dicté la réclamation suivante,
adressée aux pairs et aux députes de la
France. Les catholiques qui font celte pétition
conjurent leurs frères de s'adjoindre eux,
et de l'appuyer de leurs noms. Ils nous
demandent nous qu'elle demeure déposée
et puisse être signée dans les bureau de
l'Univers non-seulement nous accédous
celle demande, mais nous la regardons comme
un honneur qui nous est fait. Elle prouve
une appréciation de nos sentimens qui est
glorieuse pour nous; elle est uue récom
pense des faibles efforts qne nous avons
leutes pour éclairer le monde chrétien sur
la questiou de la Belgique.
Voici le texte de cette pétition qu'on peut
signer tous les jours, de g 4 heures,
rue des Fossés-Saint-Jacques11, dans les
bureaux de l'Univers:
MM. les pairs, MM. les députés, nous