M, Laffitte a rouvert hier ses salons. A voir l'empressement de toutes les notabilités qui y étaient réunies, on eût dit que nous étions revenus aux derniers jours de ibag, ou toutes les opinions éprouvaient le besoin de se rallier sur le terrain commun du patriotisme et de l'honneur. Nous avons remarqué avec plaisir la présence de M. d'Argout, gouvernsur de la Banque de France, de M. Gautier de la Gironde de M. Garat comme un témoignage ir récusable du bon accord du gouvernement de la Banque avec la caisse générale du (3) SOCIÉTÉ DE LA CONCORDE. celle nuil en noire ville et en est reparti ce matin. Des convois de chevaux de remonte pour l'artillerie continuent passer chaque jour par Namur. Ou écrit de Liège, le itr janvier: Nous apprenons que l'organisation de la garde civique se fait en ce moment Liège avec une grande activité. Dimanche dernierles capitaines des quatre légions respectives étaient convoqués chez leur colonel pour la formation des coutrôles définitifs. Il y a en magasin un bon nombre d'armes, lesquelles sont prèles être distri buées aux gardes. On écrit de Hasselti janvier Le mouvement des troupes paraît avoir cessé pour le moment dans notre province. Nous avons eu ces jouis passés uo fort délichetnent de recrues appartenons au 10e régiment et qui se rendait Veoloo. Noire garnison se compose aujourd'hui de deux bataillons du 3e régiment de chasseurs pied; ils sont remarquables par la dis» cipline qui y règne et la propreté des soldais. Toute la troupe n'a pu être placée dans la caserneil a fallu eu mettre une paitie dans les villages environnans. On vient d'adjuger les travaux pour la construction d'une nouvelle caserne destinée au dépôt du légiment de réserve. On nous mande de Béverloo que la souscription pour la médaille offrir MM. de Montalembert, de Merode et Dumor- lier, se couvre de nombreuses signatures parmi lesquelles figureut celles de presque toutes les notabilités des environs. Un banquet a eu lieu le 3la loge du Progrès Fossé-aux - Loups. Il étail présidé par M. Defacqzvénérable de la loge M. de Stassart y assistait. Plusieuis discours ont été prononcés. Plus de cent convives y ont piis part. FRANCE. Paris, 7 janvier. On lit dans la Presse Les journaux sont envahis ce matin par les débats de la déplorable affaire qui occupe en ce moment !a cour d'assises de Patis. On pense que le jugement sera rendu ce soir. On assure que quel qu'il soit, qu'il prononce l'acquittement ou la con damnation du Messager, M. Gisquet sera rayé de la liste des conseillers d'état, et M. Nay, son gendre, cessera d'exercer les fonclioi s de receveur général Troyes. (i) Officiel. Quelques détails au proohaiu numéro. commerce et de l'industrie. Uu grand nombre de députés de toutes les opinions s'étaient joiuls aux nombreux amis de M. Laffiile. (Courrier.) - La Société nationale de accine a dé cidé que les fonds proveuaus des souscripteurs de cette autiée seraient réservés pour l'acqui- sitioD d'un éiable modèle-destinée recevoir un nombre suffisant de génisses pour fournir lont le vaccin utile au service des com munes. Le vaccin qui a été fait dans l'élable de la société de Gournai ne laisse aucun donle sur les avantages que peut retirer le pays en soutenant cet établissement. ANGLETERRE. Londres, 7 janvier. Les ambassadeurs de Russie, de Turquie et de Sardaigue oui travaillé, le 3, au bureau des affaires étrangères. Ou a reçu, le 3, au Foreign-Office des dépêches de nos ambassadeurs près les cours de Bruxelles et de La Haie. Le a, M. Roebuck a remis en per sonne aux magistrats de Liverpool les writs d h ibeas-corpus qu'il avait obtenus en faveur des Canadiens actuellement in- carcéiés. Il piétenii que neuf d'entre eux serooi mis en liberté par suite des irré- gulatilés commises par les tribunaux qui les oui comdamnes. (Standard.) Dans la réunion de la Société Pré curseur, M O'Conuell a proposé l'admission de 14b dames patriotes de Limerick; ces dames, qui ont rédigé une adresse s'iuti- tulaut les Dames du Traité violé, expriment le veux de travailler la régénération de l'île avec leur chef indomptable (M. O'Cou- nell.) Elles désirent douuer appui au trône de la reine. Celte adresse étail rédigée sur satin avec bordures vertes. La propositiou de M. O'Conuell a été adoptée par accla mation. Le comité de la société dite Pré curseur se prononce follement contre les théories dangereuses et contre les orateurs incendiaires nommés Stépbens, Oasller et Feargus O'Connor, ennemis formidables de tout leformiste pacifique, légal, paliiolique et constitutionnel. (Morning-Post.) Uu meeting a eu lieu Manchester dans le but de soutenir M. Siéphens. Ce dernier n'y assistait pas, quoiqu'il fut en ville; depuis sa mise en liberté sous caution, il a prêché dans les trois chapelles qu'il a sous sa direction Asthtoudevant des auditoires très-nombreux. De semblables meetings ont eu lieu Bradfotd et Rocbdale, et les amis de M. Stépbens ont piis la résolution de le defendre par tous les moyens possibles. LJEmancipation de Toulouse publie la pétition suivante du commerçant de La- velanel, pour réclamer l'imerveution de Espagne sL MM. les membres de la chambre des députés. MM. les députés, la révolution espagnole consume sou énergie et ses ressouces sans aucun résultat. La France a droit de ré clamer contre un état de choses qui lut est défavorable dans le présent et qui peut lui être nuisible dans l'avenir. Nous surtout, habitant du Midi, avons exposer d'im menses griefs ce sujet, puisque l'Espagne est la cause pour nos contrées de résultats aussi désastreux qu'immédiats. L'état de guerre a anéanti nos rélations commerciales avec ce pays, et notre numéraire, exporté par les comités organisés ouvertement sur divers points pour secourir les factieux tous les jours va s'y engloutir. L'industrie, et surtout la draperie méridionale, jadis si actives et si florissantes se traînent de ruine en ruine, et sont menacées d'une ca tastrophe générale. A vous, messieurs, de mettre fui nos craiutes, en prenant l'ini- liaiive pour les mesures de police et d'é conomie que les intéièis de notre pays réclament si impérieusement. Tirez l'Espagne de sou affreuse agonie, et sauvez notre commerce. On écrit de Harrisburgh, to décembre La ville est toujours dans uu grand état d'agitation. Le parti Locofoco s'est téuni hier dans la seconde chaa.bte et a nommé une commission, pour se rendre chez le gouverneur, afiu de lui demander dans quel but il a fait venir des troupes qui oui occupe l'arsenal et plusieuis quartiers de la ville, et pour savoir qui en suppôt terait la dépense. Le vvbigs se sont téunis a Gleun's. 11 n'y a aucun espoir d'ar rangement les deux partis sout déterminés. Le Morning- s4dverliser publie la lettre suivi n e l'occasion de l'arrestation de M. Stéphens M. Siéphens d'Asthon a été mis au jourd'hui, midi, en liberté sous cm i 11. Je reçois l'instant la nouvelle que des troubles viennent éclater Asthon. Dans l'après-midiles éraeuliers ont détruit la boutique d'un coiffeur, celle d'un plombier et celle d'un vitrier accusé d'avoir parlé contre lui. On craint que des troubles semblables n'éclatent dans diverses parties de notre ville. Je n'ai pas le temps de vous eu dire davantage, la malle partant 7 heures. Dansez, chantez, dansez! Béranger. Dimanche matin6 du courantnotre ville présentait un air d'activité, un mouvement animéqui ne sont pas dans ses habitudes. A voir les groupes nombreux qui, malgré les bruines de la journée, s'étaient formés sur la Place; voir la démarche affairée de certaines fiersonnesordinairement oisives, a observer es petits conciliabules tenus autour des calo rifères de nos trois principaux estaminets, on eût vraiment cru qu'il s'agissait de la nomi nation d'un sénateur, d'un représentant, ou de la signature d'une pétition contre le mor cellement du territoire!... Tout était absorbé par la préparation de cette grande affaire le projet d'adresse de la chambre des députés, et le scandaleux procès-Gisquetla révocation de François et le comité-Ducpétiaux tout

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Le Propagateur (1818-1871) | 1839 | | pagina 3