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VILLE DTPRES.
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N° 2256.)
SAMEDI, 9 MARS, i85g.
(XXII™ Annexer)
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L'abonnement ce Journal est, pour les villes et
arrondissemens de Courtrai et d'Ypres, de fr. 5 par
trimestre, et de fr. 6 pour toute la Belgique, franc
de port par la poste.
Prix des Insertions en Petit-Romain, 17 et. par
ligne;; et toutes celles au-dessous de G lignes, se paient
un franc.
OUVERTURE DES PORTES
de la ville.
Du 1 au 31 mars5 heures.
FERMETURE DES PORTES
de la ville.
Du i au 3i mars8 heures.
FERM. DÉFINITIVE DES PORTES
de la ville.
Du 1 au 3 x mars10 heures.
B E L G
Ypres,
IQCE.
9 mars.
^3*" Depuis quelques jours, ont lieu
la chambre des représentans, les discus
sions, ou, plutôt, les débats sur l'acceptation
du nouveau traué des i\ articles traité
imposé, par les cinq puissances soi-disant
médiatrices, c'est-à-dire, par l'arbitraire
et par la force, la Belgique de Septembre;
traité proposé, par le gouvernement, par
le ministère de Tlteux. Willmar et Noihomb,
Yacceptation de la représentation natio
nale!!... Nos Lecteurs ont pu suivre atten
tivement, dans les journaux de Bruxelles,
les séances de la chambre. Une analyse
quelque étendue, quelque expressive qu'elle
fut d'ailleurs, ne pourrait, dans une question
aussi vitalequ'être un bien faible écho
de ces grands de ces solennels débats
D'autre part, l'espace dans lequel uous
devons forcément nous circonscrire, feuille
semi-hebdomadaire que nous sommes, ne
dous pet met point de reproduire, en temps
utile surtout, les Séances des Chambres.
Cependantuous dirons qu'à présent
comme toujours, les reptésentans que nous
regardonsnouscomme les véritables
défenseurs de la Pair ie, les Genuebien, les
Pirson, les Dumortier, les Schyoen, les
Zoude, les Doignon, n'ont pas fait dé
faut la haute tâche de civisme et de
dévouement qu'ils ont assumée!!... Nous
ajouterons que ni le discours de M. Dequesoe,
ni ceux de MM. de Theux Nothomb et
Willmarni ancun de ceux qui plaident
et pérorent pour la paix quand même
et tout prixne nous ont ébranlé, bien
loin de nous convaincre!!!
Finalement, et en attendant que ce grand
drame parlementaire, ou, mieux, polilico -
gouvernemental, se dénoue, nous dirons,
avec l'honorable M. Doignon, tout en
paraissant adopter le système de la ré-
sistancele ministère travaillait faire
ïœujaMrirj:©»*
Cette année, notre foire, dite du Chat,
est tout a fait l'unisson de l'époque où
elle se tienten parfaite harmonie avec le
carême elle est maigre! diablement maigre!
Les forains, moins nombreux que les années
précédentes, se morfondent dans les spacieuses
galeries de notre bel Hôtel de ville, en atten
dant les chalands peu empressés; soufflent dans
leurs doigts engourdis par l'inaction et le froid,
en regardant passer les curieux qui affluent
pour regardermais qui n'achètent presque
rien. Les rangées de pains d'épice se dessèchent;
les piles de caramels se fanent; les tas de
nougats et de meringues se déflorent enÊD
toutes les friandises restent presque intactes
devant les promeneurs, qui se contentent de
les considérer avec convoitise, qui les dévorent
des yeuxet passent outre. Les belles pipes
d'Allemagne, de Cumes les élégantes
tabatières, les riches nécessaires, sont laissés
(l) De Culm ou d'écume.
paisibles dans les vitrines des marchands; les
bronzes, les cristaux, ne tentent personne.
Les schalls, les écharpesles foulards, se
balancent en vain apperidus aux parois de
ce bazar improvisé parfois quelques dames
les regardent, les touchent, en jetant un coup
d'oeil interrogatif au papaau mari ou h
l'amant qui les accompagnent mais ceux-ci
font la sourde oreille les cordons de leur
bourse ne se dénoueront pas. Celles-là laissent
échapper un soupir de mécontentementet
s'éloignent, en faisant une petite moue qui fait
sourire les grisettes trottinant dans les avenues,
et qui se communiquent l'une a l'autre, par
un iéger coudoiement, la satisfaction qu'elles
éprouvent de ce désappointement dont elles
viennent d'être les témoins.
Les marchands de gravures, de lithographies,
n'ont que des amateurs de la vue, et quelques
militaires qui contemplent la mâle physio
nomie du général qui devait les conduire a
la victoire de Skrzynecki
Cependant, il est juste de convenir que
nous avons le zozo traditionnelqui parade
chaque soiret dont les lazzis égavent les
flâneursles troubadours de la garnisonet
les dentellières du faubourg St-Pierrequi
rient aux éclats devant la baraque où l'on va
représenter la grrrrande prrrise de C.onstantine,
avec les mêmes soldats qui nous représentaient,
l'année dernière, la grrrande prrise d'Anvers.
Le canonnier hollandais a été transformé en
Bédouin, le fantassin zélandais, en spahi.
Chassémétamorphosé en AchmetGérard
en Damrémont, le vaillant d'Orléans, en
intrépide Nemours.... Car il est bien convenu
que ces princes-la ont été, sont et seront
les plus illustres héros du jg™» siècle!....
Quels gaillards
Puis, le Gymnase enfantin, qui nous donne
quelques pièces de l'ancien répertoirequi
soit dit sans vouloir attaquer, le moins du
monde, les nouvelles, sont remplies de ce sel,
de cette gaité que les Radetles Barré, les
Désaqgiersy mettaient a profusion. Ainsi
que la dit l'un de nos collaborateurs, les
jeunes artistes de cette troupe ne sont pas
sans mérite. Ce spectacle n'est pas non plus
sans attraits, lorsque la distribution des rôles est
faite avec discernement; distribution que l'on
ne peut pas louer dans celle de Sans tambour
ni trompettepuisque le rôle de Fanfare
est confié a Antonin Mars, enfant de 6 ans,
amoureux de Clairerôle joué par mademoi
selle Estelle Saqui, jeune personne déjà pubère
sans doute. Cette disparité est par trop anomale.
Elle détruit toute illusion.
A. L.