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accepter le fatal traité!... Il n'a présenté
divers projets de loi, que pour épuiser
nos finances et rendre plus facile l'ac-
ceptalion du sacrifice qu'on nous impose!!..»
Du vole de la chambre dépend tout
l'avenir de la Belgique!!' L. D. W.
On écrit de Paris, 5 mars, quatre
heures et un quart <t On dit, a la
Bourse, que toutes les élections sont connues,
et que le ministère se trouve de neuf
vois en minorité. Ou ajoute qu'il est
déterminé se retirer. Ou ajoute encore
que le roi veut garder, tout prix, MM.
Mole e. t Montalivel. Le ministère
avoue sa défaite. Il y a jusqu'à ce
moment, 442 nominations connues. Il en
reste encore 17 connaître. Sur les 442>
aa3 appartiennent l'opposition, et a 19,
au ministère. Ainsi, voilà quoi ira
aboutir le second coup d'étal parlementaire,
tenté, par Louis-Philippe, en moins de 18
mois!... Et il veut, toute force, conserver
ses créatures, ses agens dévoués, en un
mot, Mole et MontalivelQue résullera-
t-il de tout cela? Un 3e coup d'état, ou
dissolution, etc., ou, enfin, le roi des
Français comprendra-l-il prendra-1-il au
sérieux la charte, qu'il a jurée, et le
gouvernement constitutionnel, qui se résume
en ceci Le roi règne, mais ne
gouverne pas C'est ce qui est
au moins, fort douteux; et de là peuvent
surgir de nouvelles, de terribles commotions
politiques, non-seulement pour la France,
mais pour toute la civilisation!!!
Monsieur Perrier, dont nous avons annoncé l'arres
tation dans l'un de nos derniers numérosest mis la
disposition du parquet de Bruxelles. La distribution
illicite dont il est prévenu se rattachant l'alfa ire Ëaithels
et Kats il sera, dit-on, jugé avec ses co-accusès. Il est
parti, ce malin, dans la diligence van Gend, seulement
escorté par un agent de police. Cette faveur, accordée
monsieur Perrier, fait l'éloge de M. le Procureur du Roi
de notre ville Elle prouve qu'il sait concilier ses devoirs
avec l'humanité, et qu'il sait aussi que les mesures rigoureuses
11e doivent être prises qu'avec des criminels. Honneur
ce magistrat!
M. le baron Mortier, ex-ministre de
France La Haie, et qui vient d'être
chargé en la même qualité de représenter
la France en Suisse est arrivé le 5
Bruxelles, venant de Hollande. Il est des
cendu l'Hôtel de Belle-Vue.
Une rencontre a eu lieu, le 5
Bruxelles, entre le comte de Liedet
le baron de Wal.... Une balle a percé le
chapeau du premier, et l'autre a effleuré
le shako du second. (Fanal.)
On écrit de Diest, le 4 mars
L'étal-major de la ir" division, qui se
trouve en cette ville, a reçu l'ordre de
partir demain pour le camp.
Le major d'artillerie, Gantois, est arrivé
il y a environ une semaine Diest, pour
commander l'artillerie de la place.
On écrit de Bruges, le mars
Par circulaire du 3 du courant, la maison
de banque van Wy melbéke-Vercauleren
de cette ville, annonce ses créanciers
qu'elle vient de demander au roi un sursis
de paiement d'une année. (Nouvelliste.)
On écrit de Londres, le 4 mars
Les ministres de Russie, de Turquie et
de Hanovre ont travaillé aujourd'hui au
bureau des affaires étrangères.
Dans la disculiou sur l'adresse, le ministère
portugais a obtenu une majorité de 60
voix contre 43*
Bruxelles, 7 mars.
La chambre des représenlans s'est réunie,
le 6 une heure. Au commencement
de la séance, M. le ministre de l'intérieur
a déposé sur le bureau quatre projets de
loi. Le premier propose des modifications
au tarif des douanes pour les frontières
du Luxembourg, afin d établir des relations
de commerce aussi avantageuse pour le
Luxembourg que pour la Belgique; le
deuxième prologe d'un an dispositous de la
loi de 1835 pour la nomination des juges
d'examen le troisième a pour but d'ad
mettre l'exportation, soit par mer, soit
en transitles graios importés et déposés
en entrepôt, postérieurement la prohibition
de sortie des céreales; le quatrième a pour
but de proroger la loi relative la sortie
des os.
Ces projets sont renvoyés une
commission.
Le chambre a repris ensuite la discussion
du traité de paix. M. Verbaegen a prononcé
un discours pour l'acceptation.
M. le ministre de l'intérieur a prononcé
un discours dans lequel il s'attache jus
tifier la conduite du ministère pendant toutes
les négociations.
M. Beerenbroeck parle contre le traité.
Parmi les personnes qui ont dîné
hier la cour, on remarquait M. et Mme
la baronne Mortier, ambassadeur de France,
se rendant en Suisse M. le marquis Ser
rurier, ambassadeur France; MM. Detheux,
ministre de l'iutérieur et des affaires étran
gères; Willmar, ministre de la guerre,
Nothomb, ministre des travaux publics
M. et Mme la baronne de Stassart; Mme la
comtesse Henri de Mérode; le comte Quarré,
le baron J. d'Hoogvorslsénateurs; le
général Hurel, chef de l'étal-major le
général Skrzyoecki (Polonais); le général
Buzen gouverneur militaire le comte et
la comtesse de Liedekerke le baron et
la baronne de Vrients; Wyns, conseiller
communal; le colonel Biiou, du régiment
des guides; le colonel Vanderstégen, de la
3e légion de la garde civique. Il y avait
en tout 54 couverts. Les musiciens du
régiment des guides ont exécutés pendaut
le dîner plusieurs morceaux d'harmonie.
Un courrier est arrivé le 5 venant
de Paris et apportant des dépêches pour
le roi des Belges.
On remarque depuis quelques jours
qu'il passe chaque nuit par celte ville des
courriers de commerce se rendant Am
sterdam. Le 5 au soir, il y en a eu trois
qui se sont succédé moins de deux
heures d'intervalle. Il est probable que ces
courtiers portent le résultat des élections
de la France, qui fixe un haut point
l'attention des spéculateurs en fouds publics.
M. le conseiller Gorbisier s'occupe
avec une giaude activité de l'affaire et des
poursuites dirigées contre MM. Bartels
et Kats.
Le 5, un grand nombre de personnes
citées comme témoins ont déjà été entendu-
parmi lesquels sont M M. GillolVandeurne
et Jottraud, hommes de lettres. C'est la
requête de M. le procureur général que
ces citations ont eu lieu.
On écrit de La Haie, 4 mars:
S Exc. le ministre des affaires étrangères
a fait hier sous le sceau du secret, la
chambre des états géoéraux les communi
cations diplomatiques annoncées hier.
M. le ministre a exposé qu'en acceptant
le nouveau traité le gouvernement a obéi
une impérieuse nécessité, que les arrae-
mens ont eu lieu avec la plus scrupuleuse
économie, enfin il termine par des expres
sions de regret de démembrement du
royaume, et la justification de la conduite
du gouvernement depuis le démembrement.
Les pièces qu'il a communiquées sont
déjà connues.
On écrit de Paris, le 5 mars
M. Molé a été reçu hier soir aux Tui-
lerier. Il est resté jusqu'à miuuit tra
vailler avec le roi.
Le Journal des Débats prétend que
sur 368 nominations counues hier soir,
i4o appartiennent aux constitutionnels
(lisez ministériels 136 la coaliliou,
et que deux ne sont pas classés.
Le résultat des élections connu cet
après-midi est 143 ministériels, 135 de
l'opposition.
M. Odilon Barrot a été réélu Chamy
(Aisne) par 393 voix contre 33 donuées
M. de Marinier, fils de l'ancien député de
ce nom.
Ou écrit de Poitiers, le a6 février
Après neuf jours d'exameu, la cour royale
de Poitiers, chambre d'accusation, vient
de rendre son arrêt dans l'affaire des troubles
de la Rochelle et des communes adjacentes.
Les prévenus étaient au nombre de deux ceut
treize. Il a été déclaré qu'il n'y avait pas
charges suffisantes contre quatre-vingt-dix-
sept d'entre eux. Cinquante et un ont été
renvoyés devant la cour d'assises pour
pillage en bande et force ouverte, vols
qualifiéstentatives de meurtre etc.
soixante-cinq en police correctionnelle pour
attroupement, atteinte la libre circulation
des grains, violations de domicile, menaces
de mort avec ordre ou sous coudilion, coups
et blessures, etc.
Il paraît que des assises extraordinaires
seront prochainement convoquées Saintes
pour le jugement du procès, et que M. Gil
bert Boucherprocureur général et M.
Gaillard, avocat général, assisteront aux
débats.
Décidément le gouvernement belge
veut donner le plus d'éclat possible
l'affaire évoquée par la cour de Bruxelles.
Nous recevons ce soir de M. de Potier la
lettre suivante
Ce matin sept heuresse sont
présentés chez moi M. le commissaire
de police, M. le juge de paix, et un
iudividu dont j'ignore le nom et la qualité,
