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talion de l'inique trailé proposé par la
conférence!!
L'Emancipation et le Courrier
BeLGEont memionuénotre réclamation contre
ce dernierinsérée au numéro du Propa
gateur, du 6 mars courant. Nous leur en
savons gré, surtout l'Emancipation, qui
a reproduit nos propies paroles, tandis que
le Courrierlui a cru devoir pour tes
atténuer sans doute, aualyser et tronquer
nos expressions!...
Par arrêt du 26 janvier dernier, la
chambre des mises en accusation de la cour
d'appel de Gand, composée de MM. Massez,
premier préstdeul, Roels président, KbuopfT,
Situons et Verbaere, conseillers, a reuvoyé,
par-devant les assises de la Flandre oc
cidentale, Bruges, 1e sieur Charles Pattou,
fermier, Passcliendaele, accusé de menaces
-- art. 3o5 et 43(5, G. P.
Nous nous sommes occupé de celte
affaire, dans le n° 2234 du Propagateur.
Après uue lecture attentive de l'acte d'ac-
cusaliou lui-mêmenous persistons dans
uotre dire. A part l'opinion, tout unanime
qu'elle est, des experts, aucune charge ne
s'élève contre l'accusé. D'ailleurs,que prouve,
au fond, l'expertise? Qu'ils sont portés
croire que l'écrit incriminé a été tracé par
lui? Mais un seul argument, un argument
sans réplique, détruit, de foud en comble,
tôutes ces probabilités calligraphiques, qui
sont loin d'être des oracles; et cet argu
ment, d'ailleurs si simple, si lucide, le
voici L'expertise peut-elle affirmer
qu'aucune autre main n'a pu tracer cet
écrit?... Noo, sans doute! Lh bien! dans
l'espèce, toute la question est là.
C'est le 3o novembre, "838, que la
chambre du conseil du tribunal d'Ypres
avait prononcé l'envoi de l'affaire M. le
procureur général.
La chambre d'accusation n'a statué que
le 26 janvier suivant.
El ce n'est que le 6 marsque l'acte
d'accusation a été signifié l'ayant-cause
On conviendra, avec nous, qu'il n'y a
pas lieu de se plaindre, en Belgique, ressort
de la cour de Gand, que la justice (t)
soit par trop ex pédit ive - L. D. VV.
Le Handelsblad annonce que les gar
nisons hollandaises d'Axel et d'Yzeudyke
(Flandre zélaudaise) viennent d'être aug
mentées.
L'sfvondbode assure que M. Lockhirst
qui est parti le 7 de ce mois pour Berlin,
était porteur de la raiification apposée par
le gouvernement neêrlaridais au trailé de
commerce entre les Pays-Bas et l'uuiou des
douanes allemandes.
On écrit de Luxembourg, le 4 mars, au
Handelsblad, que la garnison de la for-
ieie>se, forte de près de 71,000 hommes
(1) Nous profilons de cette circonstance, pour redresser
l'erreur commise, bien que par insinuation et sous forme
dubitative, par un journal de Bruxelles, lequel avance
qu'un fonctionnaite ue la judicature autait tué le chien
de garde du fermier Ch. P.sur les propriétés de celui-ci.
Le fait est que ce délit fut effectivemeut perpétré,- mais
par le nommé Ph. Jinckemaille, et que le magistrat dont
il s'agit, éluda, sur la plainte portée, d'y donner suite....
Voila tout.
L. D. \V.
sera chargée d'occuper la partie cédée de
la province.
Ou écrit de Paris, le g mars
Les ministres ont déposéhier4
heures, leurs déraisionseDlres les mains du roi.
Le roi a fait appeler M. le maréchal
Soult, qui se reodra, aujourd'hui samedi,
midi chez sa majesté. - Jdes Débats.)
M. le cotote Mo'é s'est rendu ce
malin 8 heures aux Tuileries, et il a
travaillé avec le roi jusqu'à deux heures.
Hierl'ambassadeur de Belgique a
eu audieuce de S. M. Uu officier d'élal-
major est paiti dans la soirée avec des
dépêches pour le gouvernement belge.
Plusieuis niinisires ont déjà commencé
leur déménagement, ce qui fait croire que
le nouveau cabinet ue tardera pas a être
formé.
M. Montalivet doit partir dans qriil-
queS jours pour la campagne où il passera
plusieurs mois.
On nous assure que la démission de M.
Molé et de ses collègues n'a été acceptée
qu'après un conseil de cabinet qui a duré
piès de 3 heures et auquel S. M. assistait.
Uue longue délibération a eu lieu. Ou a
examiné s'il y avait posibilité de sortir de la
situation actuelle, saus faire veuir au pouvoir
des hommes de la coalition. M. Molé a
déclaré qu'après louies les épreuves aux
quelles il s'éiail soumis, il leur était désormais
imposible de conserver le pouvoir. S. M.
a bieu voulu alors reprendre les porte
feuilles de tous tes ministres.
On nous assure que M. Soult avait
déjà été riçu hier matin de fort bonne
heure chez le roi. Mais il avu été introduit aux
Tuileries d'une manièie non officielle.
M, de Broglie avait été rtçu également
par le roi, mais il a déclaié que sou in
tention positive était de se tenir désormais
éloigné des affaires.
M. Ch. Dupin a écrit son frère
M. Dupin aîné, ex-président de la chambre
des députés, de revenir de suite a Paris.
On assure que M. Dupin aîné sera chargé
de la récompositiou du cabinet, au cas où
le maréchal Soukqui paraît exiger que
M. Thiers en fasse partie, ue s'en char
gerait pas.
- MM. de Pahlen et d'Appony, ambas
sadeurs de Russie et d'Autriche, ont expédié
ce matin un courrier avec des dépêches
pour leurs gouvernemens respectifs. Ils
annoncent saus doute la démission des
ministres et l'arrivée probable au pou
voir de MM. Souk et Thiers. Ou assure
que la diplomatie se plaint amèrement du
résultat des élections et qu'elle s'oppose de
toutes ses forces l'arrivée de M. Thiers
au pouvoir.
D'après le relevé fait hier soir par
le Journal des Débalsil y a 222 élec
tions minisiéitelles22g de la coalition, 4
non classées. Il n'en reste plus que 4
connaître.
Les élections légitimistes du dépar
tement de la Haute-Gaionoe ont souscrit
une adresse aux chambres pour demander
la iefunne électorale.
M. Laffitte se propose d'aller bientôf
Rouen remercier tes électeurs qui l'ont
élu, et M. Arago a été invité l'accom
pagner. Uue grande fêle civique doit leur
être offerte la semaine prochaine.
T IIE ATRE.
Gymnase Enfantin de la Famille Saqui.
Nous nous proposions de ne plus reparler des
jeunes, des intéressans artistes de cette troupe,notre
petite Revue en ayant -suffisamment, - selon
nous, du moins, - rois en relief, et le personnel
en général, el le genre de mérite de chaque a sujet s
en particulier. j
Réflexion faite, il y aurait de la négligence,
de l'injustice, ne pas faire mention expresse
de la représentation de luudi 11,
Nous y avons assisté. L'on donnait les premières
Amours, et le Gamin de Paris.
Dans la première pièce, MM. Saqui, aîné,
et Adolphe ont bien joué. M"" Estelle - rôle de
Rinville - et Caroline n'ont pas moins bien joué.
Dans le Gamin de Paris, MM. Saqui, aîné,
rôle du général Morin, M11" Estelle, et Caroline
Saqui, le Gamin de Paris, - remplaçant son
frère, Charles, indisposé, - ont, surtout, bien
dit et bien joué. Ils y ont mis beaucoup de
naturel, d'entrain, de sensibilité (i).«. Bravo,
bravo! voilà qui marche bien. M. Adolphe
a moins bien rendu le rôle d'Amédée Morin
que celui de Charles dans les premières
Amours. - En général ce jeune et bon artiste
réussit mieux dans les rôles que nous appellerons
bourgeoisque dans les rôles nobles.
Une dernière observation. Nous ne saurions
trop engager les Gymnasiens soigner leur
prononciation. Parfois, elle laisse désirer. Les
aspirations normandes, surtout, sont aussi
Vicieuses qu'elles font mauvais effet.... On ne
doit point dire - a Bon Na rien, moyen
n Ahabilc,' etc. mais, sans faire sonner, ici,
le nbon rien, moyen habile. - Règle
générale bien et rien, quelquefois, exceptés),
il n'y a que les adjectifs, mais non pas les
substantifsqui sonnent devant les mots com
mençant par une voyelle ou par un h muet.
Pour le surplus, et juste litre, nous aussi,
- malgré, ou, plutôt, cause de ce qu'en dit,
dans sa spirituelle et piquante MacédoineM. A. L.,
l'un de nos collaborateurs, - nous répéterons que
la troupe Saqui, n'est pas sans mérite.... n II
y a plus nous ajouterons qu'elle mérite des
éloges et des encouragemens
Dimanche et lundi surtout, il y avait u bonne
chambrée, u L. D. VV.
£i II ïi A D Sa
Mon premier est dans tous les bois;
Mon second est dans les hautbois;
Et mon tout, lecteur, tu le bois.
'T JAERNAGEL.
CALEMBOURS.
Le bal de la Concorde qui a e'té donne'
dimanche dernier, ayant réuni la haute société
de la vjlle, un plaisant disait C'est un bal
haut ballot. Un autre, qui l'avait trouvé
fort joli, répondit Ce n'est pas un bal laid
balai. Puis, un troisième, qui regrettait
qu'il eût fini trop tôt, répliqua Ce n'est
pas un bal long. Ballon.
'T JAERNAGEL.
(1) Mlle Estelle Saqui, surtout, que le Publie parait ne
pas apprécier assez, a beauooup d'âme et de seuliuicut