VILLE DTPRES. (No 2ji3 et S244.) SAMEDI, 6 AVRIL, i83g. (XXII»' Année.) BELGIQUE. Il y a quelques jours, les 4e bataillons du 5e et du 8e de ligue, récemment orgaoisés ici, sont partis de celte ville. Ils se rendaient, dit-on le 4' du 5e Anvers; celui du 8«, Nieuport et Ostende. Ces bataillons remplacent la réserve, dissoute et renvoyée dans ses foyers, où, incontestablement, elle est de la plus grande, d'une indispensable utilité On sait que beaucoup de pères de famille, de miliciens soutiens de leurs parens, etc., non libérés encore du servicefout partie des régimens de réserve. TII E A T R E. w L'abonnement ce Jocrwal est, pour les villes et arrondissemens de Courtrai et d'Ypres, de fr. t\ Par trimestre, et de fr. 5 pour toute la Belgique, franc, de port par la poste. Prix des Insertions en Petit-Romain, 17 et. par ligne et toutes celles au-dessous de 6 lignes, se paient un franc. OUVERTURE DES PORTES De LA VILLE. Du 1 au 3o avril1/2 heures FERMETURE DES PORTES de la ville. Du I au 3o avril8 heures. FERM. DÉFINITIVE DES PORTES DE LA VILLE. Du 1 au 3o avril10 heures Ypres, 6 avril. ^T^** Vu la récente loi sur le timbre des journaux, et la diminution qui en est résultées pour le Propagateur, l'Éditeur, toujours jaloux d'aller au-devant des vœux du Public, et de mériter, de plus en plus, sa bienveillance, vient de réduire le prix de l'abonnement, h partir du deuxième trimestre 1839, 16 francs par an 8 francs pour 6 mois, et 4 francs par trimestre. M. Libarosl'un des premiers, des plus étonnans et des plus multiples chanteurs de France, dont la voix a nue grande plénitude de son dans le médium, et de mordant dans la partie de la basse, qui passe, tour a tour, avec une égale supériorité de talent et d'expres sion, de Rossini h Bérat, de ceux-ci k Amédée de Beauplan, et qui peut dire hardiment, comme la Marie Tudor, de Victor Hugo Je ne suis pas fait tout d'une pièce; M. Libaros enfinen société avec MM. Désessarls, frères, dont nous connaissons tous, ici k Ypres, le beau, l'incontestable talent, et, dit-on, accompagnés de plusieurs premiers sujets du théâtre de Lille, donneront, demain dimanche, 7, un grand et magnifique concert k la salle Bleue de la Régence. Citer ces noms, c'est garantir, d'avance, le brillant succès de cette belle soirée musicale. Le moment est venu où le gouvernement devrait bienenfin faire cesser cet état exceptionnel. La prolongation indéfinie du service, sous prétexte de guerre, était une anomalie, une charge, qui pesaient, de tout leur poids, sur les miliciens des classes anciennes. Maintenant, par l'acceptation des 34 articles, ce serait un non-sens, et, de plus, ce serait grever le budget, déjà si onéreux, si accablant, pour ne pas dire énorme! de dépenses inutiles, sans motifs et sans but Espérons que le gouvernement, appréciant toute la nécessité, toute l'urgence d'être, enfin économe des deniers du Peupley tiendra la main, et avisera, le plus tôt possiblediminuerde beaucouples charges qui pèsent sur le Pays, du chef, surtout, du budget de la guerre, hors de toute proportion, vu que l'on a cru devoir voter la paix quand même et tout prix, Si les Grâces sont sœurs, les Beaux-Arts, eux, sont frères... Yprois! entourons-les de nos soins tutélaires!!... Déjà nous l'avions dit la réputation dramatique de M. Delacroix, celle des artistes de sa direction, les avait devancés ici. Lundi, i« avril, ils ont donné ce n'est pas un poisson, au moins leur ire représentât on. Elle se composait de Les Suites d'une Faute, dram* moral en cinq actes, du théâtre royal de l'Udéon et de a Renaudin de Caen vaudeville en deux actes, du théâtre de Vaudeville. Les artistes dramatiques ne sont pas restés au-dessous de leur rr réputation. Ce peu de mots renferment leur plus bel éloge, en disent plus que toutes les formules laudatives, que toutes les phrases stéréotypées en usage que nous pourrions, plus ou moins heureusement, agencer dans ces quelques lignes de compte rendu, et, fin de compte, leur jeter la tête Et puis, le laconisme, lui aussi, a son éloquence, et, mieux encore, sa logique. - Témoin ce que l'on disait, partout, dans la salle Voiià ce que nous avons eu de mieux, jusqu'ici, k YprssI! Nous y reviendrons plus loin. On le sait nous ne sommes ni louangeur, ni thuriféraire de notre instinet..,. Que veut-on et qu'y faire? La bonne mère Nature nous a ainsi fabriqué.... Mais, halte-là! ne tombons ni dans la généologieni dans la psychologie, et.... revenons, tout bonnement et sans plus amples circonlocutions, ambages et périphrases, re venons l'excellente troupe de M. Delacroix. Nous disons o excellente troupe, et nous avons la conviction, la certitude que personne ne nous contredira, ne s'inscrira en faux contre notre qualification.... nous allions dire o contre notre verdict.... s mais, franchement, la candeur, la modestie, etc., bref, notre instinct, notre nature de tout l'heure, nous arrête, tout court, au beau milieu de l'enfantement de notre part (1) juridique; et puis.... nous n'avons, certes, pas l'outrecuidante prétention de constituer, nous tout seul, un juri.... pas même un jury.... là... quoi.... vous savez... chut! motus!!... Silence, mes amis!... Respect la justice!... Au théâtre, parfois elle ouvre aussi la lice Fart, partira, daus le sens d'enfantrie fruit, pro géniture, etc. Or, nous sommes de ceux qui, sans prétention, Et jouteurs inconnus, quand une ovation Se prépare, jamais ne font la sourde oreille. Mais nous ne crions pas, tout propos, merveille Au mérite, au talent, faut-il battre des mains? Bien!... Nous n'allons jamais, nous, par quatre chemins!!! Des vers,... des rimes!.,. Retournons, au plu* vite, k la vulgarité du prosaïsme; c'est-à-dire pour parler net et clair, la prose.... M. Delacroixpremier rôle du théâtre de la Renaissance, a Paris, ex-premier rôle du théâtre national de Bruxelles, est un artiste, un dra- matiste de première force. Mm«« Bénard et Pougin sont de très-bonnes comédiennes. Dans M®* de Valleray, dans Louise, elles ont joué avec beau coup d'âme et de sentiment. En un mot, c'était la a natures prise sur le fait!... Nous n'avons que des éloges k décerner MM. Théodore- Désilles, Beauvoir-? ermonl et Pougin-?rosier qui, bien que placés en des rôles naturellement secondaires, n'en ont pas moins donné la mesure de leur talent. (Ici, une toute minime re marque, qui, certes, n'est pas une désobligeante critique Nous conseillons, M. Théodore, de soigner sa main gauche. Nous avons cru noui apercevoir que, d'ordinaire, elle se trouvait dans

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Le Propagateur (1818-1871) | 1839 | | pagina 1