Un courrier arrivé ce matin (ai) Bruxelles a apporté les traités signés le 19 entre la Belgique et les cinq puissances, entre la Belgique et la Hollande, et entre la Belgique et la confédération germanique, représentée par MM. SenfTt et de Bulow munis des pouvoirs de la diele. Ce dernier traité, qui est un acte d'ac cession de la confédération, a été négocié postérieurement la notification des actes de la conférence, en date du a3 janvier. L'Indépendant ajoute les détails sui vans Le traité de paix entre Ja Belgique, les Pays-Bas et les cinq puissances, a été signé Londres le 19 de ce mois3 heures de l'après-midi, ainsi qu'uu acte d'accession de la diète germanique. La signature a été précédée de la remise d'uoe déclaration interprétative de plusieurs points sur lesquels le gouvernement belge avait appelé l'attention de la conférence. Cette déclaration porte la date de la veille (18 avril 1839.) La communication belge avait été faite le i4- Avant de procéder la signature, le plénipotentiaire belge, M. van de VVeyer, en annonçant l'adhésion de la Belgique, a remis une note pour exprimer les seniimeus douloureux qu'a éprouvés le roi des Belges, en letrouvant dans le traité des stipulations lert itoriales restées sept années sans exéci t:ou. Nous regrettons de ne pas pouvoir donner le texte de cette note, qui explique aussi la marche suivie par le gouvernement dans ces derniers temps. Le traité a été signé dans la salle du conseil au Foreigu-Ollice; tous les actes étaient prépaies d'avance. Les plénipotentiaires des cinq cours, le comte de Senfii, pour l'Autriche, le général Sébastiani, pour la France, lord Palmerston, pour la Grande-Bretagne, le baron Bulow, pour la Piusse, le comte Pozzo di Borgo, pour la Russie, ont pris place autour de la même table avec le plénipotentiaire des Pays-Bas, M. Dédel, et le plénipotentiaire belge, M. van de Weyer, accompagné de M. Nolhomb. Les pleins pouvoirs toutefois étaient donnés M. van de Weyer; il a donc seul signé au nom de la Belgique. Après la signature, MM. Dédel, van de VVeyer et Nothomb se sont donné la main. Suivent les pièces qui ont été échangées entre le plénipotentiaire belge et la con férence, avant la signature du traité. M. le ministre de l'intérieur prépare en ce moment un rapport au roi pour un premier secours de 10,000 francs accorder aux ai3 familles qui viennent d'être ré duites la misère par l'affreux incendie de la petite ville de Stockem. Nul doute que S. M. s'empressera d'accueillir cette proposition philanthropique, de manière qu'il est probable qu'une commission du gou vernement pourra se rendre immédiatement sur les lieux. La Banque de Belgique fait annoncer qu'un nouveau dividende de 10 pour cent est la disposition des ctéanciers de cet établissement, qui auront ainsi touché 90 pour cent de ce qui leur était dû. a Tous les employés la Banque de Belgique, Anvers, ont été remerciés. La direction n'en garde plus que trois. Les artistes belges qui se sont fait entendre cet hiver dans des concerts Paris, y ont en général obtenu un succès re marquable; mais M11* Guelton est au nombre de ceux qui se sont particulièrement distin gués. Au concert qu'elle vient de donner, elle a, dit la Gazette des Théâtres, chanté trois airs avec l'âme et la chaleur qui caractérisent son beau talent. C'est une cantatrice douée de toutes les qualités qui constituent l'artiste. Chez elle la plus exquise sensibilité s'unit la plus remarquable énergie. M11' Guelton a devant elle le plus bel aveuir. On écrit d'Anvers, 12 avril Une personne qui vient de faire une tournée dans les polders de Lillo et du Doel a été vivement frappée de la misère qui règne parmi les fermiers et propriétaires de ces parages. Un grand nombre de ces derniets ne possède pas les moyens de livier la culture leurs terres conquises sur les eaux. Nous ne craignons pas d'a vancer qu'une grande partie de Ces polders restera en friche, si le gouvernement ne vieut pas promptement au secours de ces malheureux. Ou écrit d'Elberfeld, i3 avril Les travaux au chemin de fer entre Elberfeld et Dusseldorf se poursuivent avec la plus grande activité. Le nombre des ouvriers vient d'être considérablement aug menté par l'arrivée d'une foule de Silésiens. M. Passy le nouveau président de la chambre des députés de France, est né Bruxelles; il a fait ses études au lycée impérial de cette ville. Son père était, sous le gouvernement français, receveur général du département de la Dyle. On remarque que le Handelsblad reproduit l'article suivant La maison de Saxe-Cobourg est sans contredit en ce moment une des plus heu reuses de toutes les maisons souveraines existantes. Les membres de celte maison paiaissent destines occuper une place distinguée dans l'histoire contemporaine. Le duc régDaut hérita le duché de Saxe-Gotha qu'il gouverne actuellement avec son propre duché de Saxe-Cobourg son frere Léopold est né sous une heureuse étoile il épousa d'abord l'héritière du trône d'Angleterre et ensuite une fille du roi des Français, deux femmes qui ne se distinguent pas moins par leur amabilité qne par leur hauté position; après qu'il eut refusé le trône de Grèceil fut élu roi des Belges. Une de ses sœurs épousa le grand-duc héréditaire de Russie, Constantin, et serait ainsi, selon le cours ordiuaire des événemens, devenue impératrice de Russie. L'histoire d'une autre de ses sœursla duchesse de Kentest trop connue pour avoir besoin de plus d'explications. Elle est la mère de la reine d'Angleterre. Un autre de ses frères épousa l'une des plus illustres héritières des états autrichiens, la fille du prince de Cohary et occupe en ce moment le posté élevé de lieutenant feld-maréchal au service impérial. Enfin un des neveux de la duchesse de Kent est duc régnant de Portugal, Si l'on recherche avec impartialité les causes d'élévation de celte illustre famille, il faut ajouter qu'elle ne la doit aucunement d'indignes intrigues, Ses membres se distinguent dans leur haute positionpar leur esprit, leur sagesse et leur modé ration, tandis que leurs qualités forment un contre-poids l'espèce d'orgueil, qui est la conséquence ordiuaire d'un bonheur aussi remarquable. On écrit de Vienne, i3 avril On apprend que le maréchal Marmont retournera dans quelques mois en France. Ses rapports avec le gouvernement français paraissent avoir pris un caractère très- satisfaisant, car on a remarqué que le comte Damrémontfils du géuéral mort Alger, est descendu chez lui. On prétend que que le maréchal touche actuellement son traitement. Plusieurs modifications vont avoir lieu dans notre corps diplomatique. Le départ de M. de St-Aulaire est considéré comme certain. On prétend que M. de Tatitschelf nous quittera également et qu'il ssra rem placé par M. de Ribeaupierre. On écrit de Paris, 22 avril On lit dans le Messager M. Passy s'occupe de la composition d'une cabinet. Il s'est adressé M. Thiers pour obtenir son concours. On dit que Thiers a longtemps refusé de prendre aucune part aux combinaisons qui se tentent dans ce momeut, mais que sur les vives instances de ses amis, il a prié deux d'entre eux, MM. Dufaure et Vivien, de lui servir d'in termédiaire, il a déclaré que pour lui il voulait rester étranger toute négociation, mais qu'il ferait ce que feraient eux-mêmes MM. Dufaure et Vivien. Par ordonnance royale en date du 19 avril, la suspension de l'exportation des grains et farines, provisoirement prononcée par l'ordonnance du 21 janvier 1889 et maintenue par celle du 4 av'il pour le froment et la fariue seulement, cessera en tièrement le premier mai prochain. ANGLETERRE. Londres, 22 avril. Il résulte d'une conversation qui a eu lieu, le 18, la chambre des lords, que les ministres nommés comme membres de la commission d'enquête sur les affaires d'Irlande, d'après la motion de lord Roden, ont refusé d'y assister. Ils se fondent sur ce que le vote de la chambre des lords a été un vote de censureet que l'enquête a été limitée l'administration de lord Normanby. Lord Brougham a fait remar quer que c'était la faute des ministres eux- mêmes, qui, au lieu de chercher étoulfer toute enquêteauraient dû proposer de l'étendre aux gouvernemens précedens. La chambre des communes a continué, le 18, la discussion sur la motion de lord

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Le Propagateur (1818-1871) | 1839 | | pagina 2