CHARADE.
On éctit de Berlio, 25 avril
La maladie de Dotre princesse royale
était la suite de la réduction d'une hernie,
opération des plus douloureuses, et qui mil sa
vie en danger pendant 48 heures. Le célébré
chirurgien Dieffenbach fit l'opération, et
obtiendra, ce qu'on dit, indépendamment
de qoo frédérics d'or, une distinction ho
norifique.
On écrit de la frontière d'Italie, 15 avril
Des nouvelles de Rome qui nous an
noncent l'arrivée de plusieurs personnes
appartenant au parti carliste d'Espagese,
nous mandent aifssi que l'ancien ministTe
christino, M. G. Torréno, séjourne depuis
peu Rome, où il étale un grand luxe
et où ses relations avec des personnes de
grande distinction, tels que don Miguel,
le comte de Lavradio et l'ambassadeur de
France, ont produit une sensation générale.
Ou écrit de Paris, 1" mai
L'attente générale a encore été trompée
hier; et toutes les négociations qui pro
mettaient une prochaine composition du
cabinet ont échoué.
Ainsi a échouée une dernière tentative
faite pour donner M. Thiers le porte
feuille, si vivement désiré par lui, des
affaires étrangères. Dans la soirée un contre-
ordre a été envoyé au Moniteur et l'or-
donnauce n'a pas paru.
Dans la séance de la chambre des députés
de ce jour, M. Dupin a donné quelques
explications sur la crise ministérielle déclarant
que le moment n'est pas éloigné où les
ennemis du gouvernement seront confondus.
Voici les circonstances qui selon lui ont
déterminé la non-réussite de la combinaison.
Il avait personnellement de la répugnance
s'associer M. Pelet de la Lozère; en
suite il a refusé la présidence du conseil
des ministres qui ne pouvait pas être une
présidence réelle.
Après quelques explications données par
MM. Dufaure et Cunin-Gridaine, M. Mauguiu
dépose sur le bareau la proposition d'une
adresse. La chambre l'examinera le 2 mai
dans ses bureaux.
On annonce que le baptême du comte
de Paris aura lieu du 20 au 24 mai. La
revue de la garde nationale, dont on avait
parlé pour le 1" mai, serait ajournée jusqu'à
cette époque.
M. le prince de Joinville est nommé
au commandement de la frégate la Belle-
Pouleen armement au port de Cherbourg;
ilaura,assure-t-on, pour second, M.Charner,
capitaine de corvetteet commaudant en
second du vaisseau le Montébello.
On écrit de Guadalajara, la date
du 22 avril
Des bandes de Cabréra se sont répandues
dans l'Alcarria. Llangostéra, l'un des lieu-
tenans de Cabréra, a levé pour nn million
de francs en espèces et emporté 20,000
têtes de bétail. Celte invasion s'opère en
plein jour, 12 lieues de Madrid, où se
trouvent dans les villages environnans 3,000
chevaux. Deux fortes divisions de l'armée
du centre, conduites l'une par le brigadier
Parro, l'autre par le général Ayerbé, mar-
chent dans la direction de Guadalajara
la poursuite de Llangostéra. Comme ce
dernier n'a qu'un corps de 2,000 hommes,
il est probable qu'il échappera la poursuite.
Bruxelles2 mai.
Le 3o avril, le roi a travaillé avec le
ministre de la guerre.
S. M. a présidé le conseil des ministres.
Le roi est parti le i«, pour sa terre
d'ArdenneS. M. y restera une huitaine
de jours.
Le Moniteur publie un arrêté royal
du 3o avril, contenant ce qui suit
Vu l'offre itérative de démission faite
par le sieur de Brouckère Charles di
recteur de la Banque de Belgique; vu l'art.
26 des statuts de ladite Banque, approuvés
par notre arrêté du 12 février r835.
Art. ier. La démission offerte par le sieur
de Brouckère Charles de ses fonctions
de directeur de la Banque de Belgique,
est acceptée.
Art. 2. Le sieur Smils J.-B. membre
de la chambre des représentans, directeur
du commerce et de l'industrie an dépar
tement de l'intérieur, est délégué pour
remplir provisoirement lesdites fonctions.
Le gouvernement a présenté la
chambre des représentans, dès sa première
séance, un grand nombre de projets de la
plus haute importance, au nombre desquels
un relatif au péage sur l'Escaut, et deux
concernant la nouvelle circonscription élec
torale et judiciaire des provinces du Limbourg
et du Luxembourg. Nous apprenons qu'il
y aurait, d'apiès les projets, trois arron-
dissemens judiciaires dans le Luxembourg,
dont le siège serait Arloti, Neufchâleau
et Marche. Il y en aurait deux dans le
Limbourg; leur siège sera Tongres et
Hasselt. Indépendant
Les craintes que nous avions exprimées
que la Hollande ne voulait profiter de
l'ambiguité des expressions se rapportant
au mode de jaugeage des bâtimens soumis
au péage sur l'Escautparaissent devoir
être bientôt calmées. On nous assure qu'il
est arrivé de Londres des dépêches an
nonçant que la Belgique obtiendra toute
satisfaction cet égard. Emancip
On écrit d'Anvers, 3o avril
Notre conseil communal, en approuvant
le dispostif de l'arrêté du collège munici
pal, relatif au colportage des Bibles, d'en
a point approuvé les considérans.
Le tribunal correctionnelqui s'est
occupé ce matin de l'affaire des Bibles,
était composé de MM. Liedts, président,
Timmermans, juge et Gonard, juge sup
pléant. Les fonctions du ministère public
étaient remplies par M. Faiders et la
défense confiée M* Vanderspiet.
Il est résulté de l'instruction que le sieur
B. après avoir demandé une bible l'avait
déchirée et s'était ensuite refusé au paiement
prétendant que si les colporteurs y avaient
droit il n'avait qu'a lui intenter une action de
ce chef.
Le tribunal correctionnel a prononcé
cç malin. Lç sieur Boschaerts a été con
damné un mois d'emprisonement, 5o frj
pour dommages aux propriétés et i5 fr,
d'amende.
La bibiotbèque de la ville et de
l'université de Gand a reçu, il y a quel
que temps, du gouvernement français, la
magnifique et utile Collection des Mémoires
inédits sur l'Histoire de France, com
mencée sous le ministère de M. Guizot et
continuée sous celui de M. de Salvandy
ainsi que la collection envoyée d'Amsterdam
de tous les mémoires publiés depuis iÔ3o
par l'institut royal des Pays-Bas et qui
complète notre bibiliothèque la série de
publications de cette savante société. Par
mi les ouvrages donnés par les particuliers,
nous citerons les œuvres complètes de M™*
la princesse de Salm.
ALLEMAGNE.
Francfort2 mai.
On écrit de Berlin, le 28 avril
Les affaires religieuses se traitent avec
le plus profond mystère. On dit seulement
que les négociations entre l'archevêque
de Posen et M. Duisbourg rencontrent
plus de difficultés qu'on ne croyait d'a
bord. On dit que Mgr Duoin persiste
irrévocablement rejeter les mariages
mixtes moins qu'on n'eût reçu l'assu-
rence la plus positive que les enfans se
raient élevés dans la religion catholique,
et De paraît nullement disposé se rallier
la loi projetée.
On paraît vouloir amener une transac
tion qui consisterait en ce qu'il serait
libre tout ecclésiastique de donner ou de
refuser la bénédiction nuptiale dans le
cas ou les époux refuseraient de rien pro
mettre quant l'éducation des enfans.
L'état stipulerait en outre pour ses sujets,
la liberté de croyance et l'absence de toute
containte de la part du clergé et par
conséquent le retour de la lettre pastorale
et une reconnaissance tacite de cette transac
tion.
C'est le ministre, comte de Lottura, qui
tient le fil de celle négociation. Ce minis
tre jouissant de la confiance intime du roi,
ayant l'habitude des affaires on comptait
sur son influence personnelle pour mener
l'affaire une bonne fin il a eu plusieurs con
férences avec Mgr Dunin, mais il ne paraît
pas qu'elles aient eu jusqu'ici une issue
avantageuse.
Celui qui traîne mon premier,
Un animal s'entendanimal fort utile
Et que BuiFon vengea des brocards du Zoïle,
Aime, surtout, manger mon entier,
Dont, pour lui, dans les champs, aussi bien qu'a la ville,
Sur pied, en picotin, pendante au râtelier,
Ample ration est mon plus friand dernier.
S phi n xi phi le*
Le mot de la dernière charade, est
Logogripheoù l'on trouve Lu, gaze
de la Chine; go, locution adverbiale; griphe,
terme générique, pour logopriphe, énigme, etc.