VILLE D'YPRES. Ypres, 8 mai. LE VIEUX LION FLAMAND. (No 3253.) MERCREDI, 8 MAI, 1839. (XXn»= Année.) L'abonuement oc Journal est, pour les villes et arrondisseraens de Cmirtrai et d'Y prèsde fr. 4 P®r trimestre, et de fr. 5 pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Prix, des Insertions en Petit-Romaia17 et. par ligne; et toutes celles au-dessous de 6 ligues, se paient un franc. OUVERTURE DES PORTES de la ville. Du 1 au 3i maiI\ heures FERMETURE DES PORTES de la ville. Du I au 3i mai9 heures FERM. DÉFINITIVE DES FORTES de la ville. Du I au 31 mai11 heures BELGIQUE. Le 4e bataillon du 5« régiment d'infanterie, arrivera, le 10 du courant, en celte ville les miliciens qui en font partie, partiront, le leudemaiu, pour rentrer dans leurs foyers. Dimanche, dans la matinée, un fourrier de la légion étrangère a tenté, dit-on, de se suicider, eu se jetant l'eau dans les fossés de la ville sur l'Esplanade, peu près en face de la caserne de l'An X(i), où est logé le dépôt susdit. Comme c'était en plein jour, la foule est acconrue, et le fourrier surnageant toujours, ses vêiemensce qu'il paraît, (1) Où, dernièrementune jeune fille est allée se noyer De s'étant pas assez imprégnés d'eau, pour qu'il disparût sous la vague ou a eu le temps, au moyen d'un militaire qui s'est laissé descendre amarré une forte corde, de retirer l'autre de l'eau. 11 a été immédiatement transféré h l'hôpital. Ses jours sont hors de tout danger. On varie sur les causes de cette tentative de suicide. Nous ne les approfondirons ni ne les mentionnerons.... et pour cause On écrit de Valencienues, 2 mai Le corps d'armée réuni sur nos frontières va être dissous immédiatement, on n'attendait pour cela que l'inspection générale du duc d'Orléans, qui est terminée. Deux cents hommes environ du 37e de ligne ont quitté avant-hier notre ville. Ces militaires, libérés du service, rentrent dans leurs foyers. Nous voyons aussi chaque jour des détacbemens de militaires congédiés traverser notre ville. On écrit de Beilin, 27 avril, I2 Gazelle d'4ugsbourg Immédiatement apiès l'arrivée de la nouvelle de la signature du traité de paix bollaodo- belge, 011 a expédié aux 7et 8e corps l'ordre de congédier les réserves de guerre et de remettre tout sur l'ancien pied. On écrit de Prague, 28 avril Les ordres du général Skrzyuecki, arrivés ici il y a quelques jours et relatifs la fortune peu considérable qu'il avait laissée Prague, sodI de nature nous donner la certitude que lui et sa famille ont choisi Londres comme lieu de séjour définitif. On écrit de Berlin, 29 avril Le bruit est généralement répandu au jourd'hui dans la capitale, que par un Ex ungue Leone m Il roule des regards sanglans, De rage il gonfle sa narine, De sa queue il se bat les flancs, Ses crins bruissent sur sa poitrine, En frémissant, il mord ses fers, Tandis que. la gueule enflammée, Béante, aspirant la fumée Et les combatsla griffe armée Son oeil lance, au loin, des éclairs! En reproduisant, dans le pre'cédent numéro, les beaux vers de M. J. Nolet-de Brauwere van Sleeland, de Gand, extrait du Belgisch Muséumy sur le vieux Lion flamand, nous avons, en quelque sorte, contracté l'en gagement d'en offrir une imitation au Public. Quelque faible, quelqne incomplète que soit celle que nous avons essayée, nous nous hasardons, cependant, la livrer a la publicité, moins h cause, très-certainement, du mérite de notre esquissequ'a cause des nobles et patriotiques sentimens, des grands enseiguemens qui ressortent de la belle et haute poésie de M. J. Nulet, même dans une imitation, quelque infime qu'elle soit d'ailleurs. Il nous reste une observation faire. La voici Forcé, d'une part, par la différence du génie des deux langues, d'autre part, contraint, par le rhythme et par la facture du mètre, d'é laguer, surtout dans la première strophe, d'heureuses, de saisissantes images, en un mot, d'énerver et le style, et la pensée du poète original, nous avons tâché d'en saisir, d'en rendre, au moins, une paraphrase dans les neuf vers de notre épigraphe. Maintenantvoici notre imitationpour laquelle nous sollicitons toute l'indulgence du Public Là, retenu dans l'esclavage, Morne, il dévorait son courroux, Aiguisant son ongle au carnage, Sur ses fers et sur ses verrous Si le glaive échappait aux braves, Si l'on resserrait leurs entraves, Si la vengeance sourdement, Comme le feudort sous la cendre Sou œil brûlant se fait comprendre C'est lui, le vieux Lion flamaud!! Il a hérissé sa crinière Soudain, il se dresse, il bondit, Brise ses fers, sur la poussière En frappe les tyrans, brandit, Sa griffe terrible, sanglante, L'enfonce en lenr chair pantelante Et, de son long rugissemeet, Fait trembler la France et la Flandre!... On le cunnait, rien qu'à l'entendre C'est lui, le vieux Lion flamand!! Mais, déjà, leur cause est perdue Lui, les poursuit, les presse eneor; Moissonne une armée éperdue, Sur le champ des Éperons d'or!.... Alors, les hydres étouffées. Couché sur ses nobles trophées, Il parle, venir truchement La sainte Liberté bannie, Toi, qu'opprime la Tyrannie, Toi, pense au vieux Lion flamand!!! L. D. W.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1839 | | pagina 1