VILLE DYPRES.
(N° 1272.)
SAMEDI, 15 JUILLET, i83g.
(XXII1** Année.)
/Joutuaf fou fFfaut)tc-0cciSewtafo e«u 3e> fou
L'abonnement ce Jour*al est, pour les villes et
arrondisseraens de Courlrai et d'Ypres, de fr. 4 par
trimestre, et de fr. 5 pour toute la Belgique, franc
de port par la poste.
Prix aes Insertions en Petit-Romain, t? et. par
ligne^ et toutes celles au-dessous de 6 lignes, se paient
un franc.
OUVERTURE DES PORTES
DE LA VILLE.
Du 1 au 3i juilletl\ heures
FERMETURE DES PORTES
DE LA VILLE.
Du i au 3i juillety 9 1/2 heures.
FERM. DÉFINITIVE DES PORTES
DE LA VILLE.
Du i an 31 juillet11 heurts.
BELGIQUE.
Ypres, i3 juillet.
^3" On sait suffisamment qu'une bibliothèque
catholique, dite des bons livres, est érigée
Yprf.s, partie au moyen de souscriptions
volontaires et de dons gratuits, partie au
moyen d'nn subside communal-.. Mais, de
toute nécessitéoù il y a une bibliothèque
la aussi il faut un bibliothécaire, ou, tout au
moins, ni: conservateur.... Aussi, la commission
vient-elle de nommer un bibliothécaire
c'est le modeste autant qu'infatigable archiviste
de la ville, M. J.-J. Lambin, d'ailleurs
suffisamment connu comme historienpoète
et paléographe.
On ne pouvait, certes, faire un meilleur
choix. Aussi, a-t-il reçu l'approbation unanime...
Et, pour le dire en passant, si la bibliothèque
catholique s'élève a la hauteur de son méritant
bibliothécaire, nul doute que, daus peuelle
ne prenne place au premier rang des biblio
thèques urbaines....
11 est inutile de dire que, pour notre part
nous le désirons sincèrementdans l'Intérêt
bien entendu de la plus grande diffusion
possible de lumières!
Le Journal de Bruges publie le rapport
annuel provincial de la Flandre occidentale,
exercice 1838-1839.
Ce document, d'ailleurs assez long, ne sort
pas de la spécialité de ceux de son genre
c'est-'a-dire que, quoique explicité, lucide,
bien écrit en général, il ne se distingue pas,
d'une manière tranchée, remarquable, des autres
rapports provinciaux, en d'autres termes, des
situations statislico—administratives si nous
pouvons nous exprimer ainsi.
Quoi qu'il en soit, c'est un travail méritant,
intéressant utile.... S'il laisse a désirer-
a notre avis, du moins, - c'est plutôt du
côté des principes émis, que du côté des faits,
des actes, que nous appellerons matériels, a
qu'il constate ou provoque.
Sans prétendre élever icice sujetune
polémique avec le rapport provincial dont il
s'agitnous n'hésiterons pointcependanta
direque nous ne pouvons laisser passer
sans les réfutersans les signaler a l'opinion
et k la Presse, entre autres principes dont
nous pallions tout a l'heure, ceux émis au
sujet des secrétaires communaux et sur la
non-érection de nouvelles communes.
En eftet, le rapport regrette que les secré
taires se trouvent uniquement placés sous la
dépendance des Conseils municipaux.
En effet encore le rapport tient a l'agglo
mération communale; c'est-k-dire, l'absorption,
a la centralisationquelles qu'elles soient
doncau statu quoa la confiscation au
profit d'une espèce de mainmorte administrative,
des droits politiques des fractions de commune
qui, elles aussi, voudraient user de leurs
propres droits, de ieur vie publique, a eux
Nous trouvons, nous, ces deux propositions
étrangères, malsonnantes, inconstitutionnelles
même.
Quant aux secrétaires, de qui donc, bon
Dieu! veut-on qu'ils relèvent, si ce n'est de
l'autorité municipale? et quelle haute main
hiérarchique voudrait-on avoir sur eux sans
conflits, sans tiraillemens, sans perturbations?!...
Puis, la Sagesse des Nations ne l'a-t-elle
dit - On ne saurait bien servir deux
maîtres a la fois
En outre, c'est bien assez déjà que le gou
vernement se soit emparé de la nomination
du bourgmestre et des échevinset de la
première nomination des secrétaires. Loi
communale, art. 109, - 4.
Quant a l'érection de nouvelles communes,
ne résulte-t-il pas, a toute évidence, de
l'économie et de la coordination des art. 5
6, - 2, 20, de la Constitution et 151 de
la loi communale, que le gouvernenent ne
peutsans déni de /usricerefuser l'octroi
de la vie politique aux fractions de commune
qui, d'ailleurs, réunissant tous les élémens
nécessaires, de vitalité viennent, la Loi des
lois a la main, lui demander, lui réclamer
l'exercice direct de leuis droits de citoyens?!...
Nous revenons, nous insistons fortement la-
dessus'a propos, entre autres, du populeux
hameau de Ploegsleertjusqu'ici enclavé dans
la ville de Warnèton. V. le Propagateur
22 67.
En effet, il conste, du rapport provincial,
qu'il s'en faut que la disjonction de Ploeg-
steert soit accueillie ce n'est qu'un supplément
d'instruction qu'a ordonné le gouvernement,
sur le pourvoi de Ploegsleert contre le dernier
rejet du conseil provincial....
Espéronstoutefoisqu'enfin la lumière
la vérité, la justice se feront jour, et que,
revenant sur ses premières décisions, le con
seil provincial, lui-même, mieux éclairé, et,
surtoutplus largement libéral, proposera, au
gouvernement, l'émancipation de Ploegsleert;
c'est-a-direson érection en commune car
la persistance k décliner cette demande, k
rejeter les vœux d'une population de 2 k 5
mille habitans au moins, deviendrait inquali
fiable, surtout en présence de communes,
pour ne pas sortir du district d'YpRES-
dont le chiffre ne s'élève même pas k 1,000
âmes, pour ne point parler de celles qui
restent en deck de 600
Concluant, espérons que l'enquête de MM. les
commissaires, conseillers provinciaux F. Roedn-
bach (1). de Neckère-de Coninck et van
Dammefera obtenir, aux Ploegsteertois la
justice qu'ils réclament et depuis si longtemps,
et toujours en vain L. D. W.
Bruxelles, 11 juillet
M. le comte de Seckendorff, chargé d'affai
res de S. M. le roi de Prusse, est arrivé
B.u xelles pour reprendre ses fonctions, et
il a été reçu le 9 de ce mois par M. le
ministre des affaires étrangères et de l'iu-
1 «rieur. [Moniteur.)
On écrit de Liège, le 9 juillet
Le coDSeil provincial par la démission
de M Del fosse de ses doubles fonctions
(1) 11 parlé et voté pour, au conseil provincial, ses
sion de 18J7-i838. La commission avait conclu pour
Au vote, aî pour, 39 contre.