ETAT CIVIL.
t3)
on ne rencontrait pins qu'une foule de curieux
qui se promenaient dans les rues.
Tous les réverbères depuis l'entrée de
la rue Basse jusqu'au Marché du Vendredi
sont cassés et cette place est plongée dans
la plus profonde obscurité. Il serait souhaiter
que l'autorité adoptât la mesure de faire
illuminer les façades des maisons, ainsi que
cela se pratiquait Bruxelles eu 183o.
Huit heures. Une vaiogtaine d'in
dividus se sont portés aux hôtels de Paris et
du Lion d'Oraiusi que dans plusieurs
maisons a voisinantes et y ootexigéde l'argent.
Pour éviter tout désordre ultérieur, on a
£ui par en donner, car ces perturbateurs
commençaient déjà brisser les carreaux
de vitres. Deux bourgeois sont allés la
permanence de la police et au corps-de-
garde de l'hôtel de ville re'claroer du secours
mais la on les a renvoyés a la grand garde. Im
médiatement après les troupes sont venues
stationner place du lion d'Or.
A'euf heures Un renfort de trou
pes appartenant au 1i« de ligne vient d'arriver
par le dernier convoi du chemin de fer
ces soldats ont été dirigés directement sur
la place d'Aimés, où six pièces de canon
sont également biaquées. Deux coups de
fusil partis, pretend-on, d'une cave avoi-
sinaute la société de la Concorde, ont causé un
moment d'alarme;mais cela n'a eu aucune suite
Une grande partie de la foule s'es déjà
retirée et nous espérons que les craintes
que l'on avait couçues pour celte Duit
ne se réaliseront pas.
Onze heures et demie. Tout paraît
rentreé dans une tranquillité parfaite. Les
patrouilles continuent néanmoins circuler.
Toutes les boutiques de notre ville, sur
tout celles avoisinaut les points où se tenaient
les rassetublemems, ont été fermées pendant
toute la journée. Les marchés des pom
mes de terre et des légumes étaient com
plètement nuls aujourd'hui. Nous craignons
qu'il n'eu soit de même pour le marché
générale de vendredi prochain.
Ce matin 3, il y a eu des attrou-
pemens, mais 10 heures on ne signalait
encore aucun fait sérieux, tout s'était borné
des vociférations.
Trois bataillons du régiment des chasseurs
pied, sont partis ce matin d'Anvers pour
Gand par le chemin de fer. Des reofoils
ont été demandés Osteode, Bruges, Cour-
trai et Alost.
Nous apprenons avec le plus grand
plaisir que je gouvernement va présenter
un projet de loi par laquel la sortie du
grain sera prohibée partir du prix de
ao au lieu de a4 francs l'hectolitretaux
actuel de la prohibition.
Hier, dernier jour pour la libre sortie
des grains, le taux de a4 fr. l'ectolitre
étant dépassé par la mercuriale, des quantités
considérables de grains ont été embaïquées
Anvers.
Il est donc urgent de modifier la loi. Ce
qui s'est passé dernièrement Vervieret
ce qui se passe maintenant Gand est un
avertisement que nous devons appuyer de
nos plus vives recommandations dans lin-
térèt de la iraoquilité publique.
Les alimens du peuple sont chose saÎDte.
Et la spéculation qui s'excerce sur la bouche
des malheureux est un. sacrilège.
M. Van Boteidael, bâtonnier de l'ordre
des avocats Gand est mort la suite d'une
longue maladie.
FRANCE.
Paris3 octobre.
Il existe dans un régiment de cavalerie
en garnison Lyonun jeune homme
fils adopiif du général Allard et Ruujel
Singh. Ce jeutie homme a été envoyé eD
France pour y faire ses études, et il doit
passer une aunéa dans uu régiment de
chaque arme, afin d'apprendre fond la
tactique européeune, et il retournera ensuite
aux Indes. C'est le fils d'un prince vaiuce
dout toute la fa ru i I le a été massacrée.
ANGLETERRE.
Londres3 octobre.
Les Trades Unions ont adressé M.
O'Counell une leiire où ils lui confient la
tâche d'employer les moyeDS qu'il jugera
propos pour amener la révocation de
l'union. M. O'Counell réponddans une
lettre qui occupe trois colonnes des journaux,
qu'il accepte celte tâche. Il expose ses vues,
d'où il résulte qu'il veut tout obtenir par
la modération.
Les journaux ministériels combattent la
révocation de l'union.
Le célébré député français, M. Odillon
Bar rot, est, dans ce moment, Loqdres.
Il se propose de faire une tournée dans
les principaux districts manufacturiers d'An
gleterre.
Le renfort ajouté la flotte anglaise
du Levant porte le nombre des bâtimens
»5. Ou parle de l'augmenter encore.
ALLEMAGNE.
Francfort, 2 octobre.
On écrit deSt-Pétersbourg, 17 septembre:
On lit dans l'Invalide russe
Dès la veille au soir, le troupes placées
dans les canlonnemens éloignées avaient été
rassemblées dans le voisinage du monument
érigé dans la plaine de Borodino, où elles
avaient bivouaqué.
Au lever du soleil, toutes le troupes
commencèrent se réunir pour la cérémonie,
avaul laquelle il leur fut donné lecture de
l'ordre du jour autographe de S. M. l'em
pereur. De bruyaus hourras, longtemps
répétés, témoignèrent de l'enthousiasme avec
lequel cet appel paternel du souverain fut
accueilli par toute l'armée. A sept heures,
les troupes furent rangées autour du mo-
uument. Les généraux et ofiiciers de tous
gardes, en retraite, vétérans de la bataille
de Borodino, ayant leur tète le conseiller
privé comte Goudovitch, maréchal de la
noblesse du gouvérnemeut de Moscou, avaieul
été place's au pied même du monument dans
l'enceiute de la grille.
Eotre sept et huit heures, S. M. l'em
pereur arriva au milieu des troupes et alla
recevoir le clergé, sorti eu procession de
l'église paroissiale. Au momeot où la pro
cession approcha du flanc droit du carré^
S. M. I. donna en personne le comman
dement du port d'armes, la musique se fit
entendre, et le tambour battit aux champs
jusqu'à l'arrivée du clergé devant le mo
nument pour la cérémonie religieuse, qui
fut célébrée par S. Exc. Philarète, métro-
politaiu de Moscou.
Après le Te Deum ou chanta des prières
pour le repos de l'âme de l'empereur Alexandre
1" et de tous les guerriers morts sur le
champ de bataille, et pour la prospérité
de la brave armée russe. En ce moment
toutes les troupes rendirent le salut militaire,
et l'artillerie exécuta une salve de 79a
coups de canon. A prés la cérémonie religieuse,
la procession du clergé retourna dans le même
ordre l'église et les troupes se formèrent,
pour le défilé. S. M. l'empereur se m|t
leur tête et vint se placer au pied du raqnu-
ment après l'avoir salué de son épée.
Toutes les troupes présentes furent trou
vées par l'empereur dans une si parfaite tenue,
sous tous les rapports, que S. M. I. reconnut
qu'elles méritaient complètement de prendfÇ
part cette mémorable et grande solennité,
et daigna en témoigner sa sincère gratitude
au commandant en ehef de l'armée active,
ainsi qu'à S. A. I. Mgr le grand-duc Michel.
Au retour de l'empereur au camp, les
régimens de chasseurs de Casan et de Borodino
vinrent par son ordre se ranger en bataille
devant la tente de S. M. I.
Alors l'empereur rappela au régiment de
chasseurs de Casan la part glorieuse qu'il
avait prise l'assaut de la forteresse de
BraïlofT, sous le commandement de Mgr le
grand-duc Michel, et déclara que S. A. I.
était nommée chef de ce régimentqui
porterait l'avenir le nom de régiment de
chasseurs de S. A. I. le grand-duc Michel.
S'approchaul ensuite du régiment de chas
seurs de Borodino, formé par l'empereur
Alexandre 1", eo mémoire de la bataille,
l'empereur en déclara chef S. A. I. le
Cesarévitch grand-duc héritier.
Y1X.X.R B'CPftSS.
Du 2 au 4 Octobrei83g.
ST A 1 S S il a s s.
Masculin, 4$ féminin, o total, 4.
ffî A S A 2 3«
Jean-François Cornet, 5o ans;, journalier,
et Marie-The'rèse Dehoflander, 54 aqs, den
tellière. Fidèle-Ainand-CoDstant Ossieur,
24 ans, cordonnier, et Tbérèse-Claire-Virginie
Buverodt, 23 ans, dentellière. André-Louis
Mortier, 58 ans, coëffeur, et Catherine-Jeanne
Doolaegbe, 42 ans, boutiquière.