s prendre un arrêté pour rappeler un certain nombre de permissionnaires sous le drapeaux, l'effet de porter de aoo a 3oo l'effectif des bataillons. Voici un fait qui peut dooner UDe idée de la fraude en Belgique. Nos relevés officiels n'accusent qu'une importation de deux millions environ de soieries de France en Belgique, tandis qoe les états français constatent au contraire une valeur d'expor tation pour ce produit de 8 12 millions de francs. Ainsi, il se faitrien que sur les soieries, une fraude doul la valeur est quintuple de l'exportation régulière et légale. Ou lit dans le Journal d'Anvers Nous apprenons que les membres de la commission d'Utrecht sont de retour dans leurs foyers. Il paraît que les belge ondes et hollandais n'ayant pu s'entendre sur quel ques points capitaux ont abandonné leurs gouvernemeus respectifs le soin de se mettre d'accord. Comme les relations diplomatiques viennent d'être rétablies entre les deux gouvernemens par l'arrivée de notre ambassadeur, le prince de Chimay en Hol lande, nous ne douions pas que les négo ciations ne soient bientôt reprises. On écrit de Gand le octobre La tranquillité publique n'a pas été troublée hier d'une manière sérieuse. Dans la matinée des bandes d'ouvriers oisifs se sont portées vers les trois ou quatre fabriques qui travail laient, pour engager leurs camarades aban donner l'ouvrage, mais ces tentatives n'ont eu que peu de succès. Un rassemblement s'était formé, entre autres, devant la fabrique de M. Ferd. Speelman, rue Basse des Champs. La foule ameutée voulait forcer les ouvriers occupés de descendre dans la rue. Elle avait déjà brisé une cinquantaine de vitres quand M. Speelman a paru; il a harangué les malveillausleur a dit que lui n'abaissait pas le salai 1 equ'on nuisait aux ouvriers en leur interdisant le travail, etc. Puis il les a engagés se retirer chacun chez soi. La loule s'est laissé persuader, et cet incident n'a pas eu d'autres suites. M. le bourgmestre a déclaré que, de concert avec le gouverneur, il faisait des démarches auprès du ministère pour ap puyer les réclamations de la fabrique. On croit que ces deux magistrats partiront ce soir pour Bruxelles. Dans l'après-dîner d'hiersix ou sept fabriques travaillaient. Ce matin plusieurs autres sont en activité. Dans la journée d'hier plusieurs nouvelles arrestations ont été opérées. Une trentaine de personnes ont été relâchées. Les autres prisonniers sont étroitement gardés la citadelle. Ils doivent être transfétés aujour d'hui la maison de force. P.-S. 11 heures et demie. La ville est tranquille. Ce matin beaucoup d'ouvriers se sont présentés aux fabriques pour re prendre le travail, mais il ont été refusés dans la plupart, parce que MM. les fabricans disaient ceux-ci n'étaient pas encore d'accord sur les mesures employer afin d'assurer la continuation de l'ouvrage. Au moment que nous écrivons, des groupes d'ouvriers poussent des cris hostiles con tre MM. les fabricans. Une escouade de cuirassiers stationne sur la place des Fa briques, devant l'établissement de M. Rosseel. Cet industriel a prié en vain la troupe de se retirer. Trois pièces d'artillerie volante se trou vent au Kauter devant la grand'-garde. Le Marché au Vendredi est occupé par des troupes ainsi que le vieux Château des Comtes. Le déploiement des forces mili taires est moindre qu'hier. Les marchés sont peu fournis. Toutes les boutiques sont ouvertes, mais ou s'aper çoit de l'absence des campagnards. On lit dans le Précurseur relative ment aux troubles de Gaud Quel que soit le principe, la fin seule est a considérer. Eh bien quelle est donc la fin que peuvent se promettre les agitateurs gantois Quels fruits y a-t-il cueillir pour les ouvriers Aucun, en vérité, qui soit bon. S'ils sont stimulés uniquement par les besoins qu'ils éprouventce n'est pas en s'abstenant de travaillerce n'est pas en amenant de leurs violences la clôture de différentes fabriques, qu'ils amélioreront leur sort. Loin de làprivés d'un salaire qu'ils n'obtiendront certainement pas sur la place publique, et diminuant leurs res sources par la fermeture des ateliers, ils seroul exposés une fortuue bien pire. Il n'y a pas un seul de leurs actes qui ne tourne leur préjudice. Chaque coup qu'ils portent sur quoi que ce soit retombe sur leur propre tête et sur celle de leur famille. S'ils obéissent aveuglément aux menées, aux avares ou ambitieuses passions de quelques gens, quelle récompense retiront- ils de ce dévouement imprudent et brutal? Plusieurs périront par les armes d'autres paieront la loi l'expiation qu'ils lui doiveut; et une souffrance plus grande, plus durable, sera pour tous la moisson de ce qu'ils auront semé. Que les ouvriers se persuadent bien d'une chose, c'est qu'ils paient de leurs propres deniers tous les pots qu'ils cassent, et que chaque minute de troubles entraîne pour eux des mois entiers de souffrances et de misère. Que, de leur côté, les agitateurs gantois soient bien convaincus que les violences dans lesquelles ils précipitent de malheu reux ouvriers sont loin de rencontrer la moiudre sympathie dans le reste du royaume, et que jamais plus qu'aujourd'hui on n'a ressenti le besoin de la concorde et de la tranquillité. On écrit de Gand le 4 octobre Dans l'assemblée de la commissiou des fabricans de colon tenue hier l'Hôtel de Ville, il aété donné communication de l'adresse présentée au roi par le collège des bourg mestre et échevins pour appuyer les ré clamations de nos industriels. Cette pièce conçue dans les termes respectueux, mais énergiques, commence par rappeler S. M. les avis donnés depuis longtemps au minis tère dans la prévision de la crise industrielle qui pèse en ce moment sur noire ville le collège insiste ensuite sur les promesses faites en 1835 l'industrie cotonnière, et demande que le gouvernement veuille les exécuter. L'adresse disculpe la classe ouvrière de la participation l'émeute qui vient d'en, sanglanter nos rues et soutient que les fabricans ne peuvent plus continuer leurs opérations. Procurer au plus tôt du travail nos fabriques, telle est la conclusion de l'adresse que nos magistrats ont envoyée au souverain. Quelques cris orangistes ont été proférés. Est-ce dire qu'au fond le mouvement était orangiste Non. Les résolutions ont été prises dans un meeting que des répu blicains ont présidé; était-ce pour le compte de la démocratie, que nos ouvriers pensaient agir? pas davantage. Rendez du travail et du pain nos ouvriers et au lieu de crier vive la ré publique ou vive Guillaumeils diront vive le travail. Nos ouvriers ne rassemblent en rien ceux d'Angleterre que de véritables passions politiquesque certains besoins sociaux remuent. Les nôtres n'ont qu'un désir bien réel, c'est de respecter le régime qui sait pourvoir leur existence ils sau raient même tenir compte de l'intention quand bien même le but ne serait pas complètement atteint. Il faut arriver une solution, un dénouement radical. Que dans une question pendante réellement depuis neuf ans le gouvernement se prononce enfin. Un pre mier pas avait été fait il y a cinq ans; le courage semble avoir manque pour aller plus loin. Désormais il faut en finir ou l'on annulera la déclaration faite en 1835, ou l'on tiendra les engagemens qu'on a pris. La presse doit être unanime pour réclamer l'un ou l'autre de ces résultais. Quant nous, nous dirons qu'il est difficile de raisonner avec la faim. (Organe.) Le Précurseur annonce que la me sure du rappel sous les armes de 230 hommes par bataillon, a été contremandée On annonce l'arrivée de M. Minne- Barlhe, bourgmestre de Gand, porteur des demandes formées par les fabricans gantois comme condition de la continuation des travaux on ne saurait tarder les con naître d'une manière positive; elles ont, dit-on principalement pour but de prévenir toute introduction frauduleusse de tissus de coton étranger. On écrit de Dixraude, 3 octobre Aujourd'hui a eu lieu la foir aux chevaux de notre ville; beaucoup d'acheleurss s y étaient rendus, et les chevaux de 18 mois y ont été vendus au prix de 600 700 francs il y a trois ans les plus beaux ne valaient que a5o fr. On avait cru un moment que nos chemins de fer allaient produire une baisse sur le prix des chevauï, et voilà que tout le contraire atrive.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1839 | | pagina 2