On écrit de Tournai, 22 octobre
Tout porte croire qne la station du
chemin de fer des Flandres, avec raccor
dement sur Soignies, sera placée sur la
rive droite de l'Escaut. M. le ministre
dîoé le soir chez M. le sénateur Dumon-
Du mortier.
La ville de Lille vient de décider
qu'elle garantirait la moitié des intérêts de
la somme emprunter pour le rail-way
de Lille Roubaix.
On écrit de Liège, 21 octobre
Hier, dans la soirée, M. le capitaine
Anstaux du 18e régiment de réserve, eu
rentrant au fort de la Chartreuse, a trouvé,
non loin de la porte, une jeune fille âgée
de 20 ansétendue par terre et baignée
dans sou sang. Celte malheureuse paraît
avoir été l'objet d'une tentative de viol
suivie de meurtre. Trois bourgeois et deux
militaires, soupçonnés d'avoir commis ce
crime, ont été arrêtés. L'empressement que
M. Ansiaux a mis recueillir cette jeune
femme et lui faire prodiguer les premiers
secours mérite les plus giands éloges. C'est
par ses soins que M. Collette, médecin en
celte ville, est arrivé une heure du matin
pour panser la victime qui a reçu des
blessures tellement graves, qu'on désespère
de ses jours.
On écrit de Verviers, 21 octobre
Ce matin, vers cinq heures, la gendarmerie
a extrait de le maison d'arrêt de Verviers,
pour être conduit dans les prisons de Liège,
le nommé Eugèue Lebeau, se disant rentier
Paris, renvoyé devant la cour d'assises de
cette province.
On écrit de Paris, 22 octobre
Stéphanie Girondelle est toujours au dépôt
de la préfecture de police. Hier et aujourd'hui
encore, elle a été soumise des visites de
la part des hommes de l'art. Ses réponses
sont toujours peu près les mêmeset
rien ne laisse supposer que sa démence
soit simulée. Selon tout apparence, elle
sera, daus la soirée, envoyée l'hôpital
de la Salpêtrière.
Des passages d'un article de l'In
dépendant expliquent les intentions du
gouvernement quant au changement de
direction du chemin de fer dans les Flandres.
Un arrêté royal, eD date du 16 octobre
i83g, prescrit l'établissement d'une biigade
de gendarmerie Seraing (province de Liège.)
Un arrêté royal, du 16 octobre,
prescrit la rectification de la route de 2roe
classe, n® 12, section de Courtrai Au-
denarde, qui présente, la sortie de la
première de ces villes, vers Avelghera, deux
tournans fort brusques, incommodes pour
le roulage et uou sans danger pour la
circulation.
Un autre arrêté, de la même date, porte
que la route d'Ypres Poperinghe sera
continuée de Poperinghe la frontière de
France vers Steenvoorde, dans la direction
de Cassel. {Moniteur.)
Une circulaire de M. le ministre de l'in
térieur, interprétative du nouvel arrêté sur les
agens de change et courtiers, vient d'être
publiée.
M. le gouverneur du BrabaDt vient
de rappeler aux autorités locales que si,
pour l'une ou l'autre des foires légalement
établies, il était désirer que des chaogemens
eussent lieu daus la détermination de l'é-
poque ou de la durée, l'administration locale
devrait se pourvoir, dans la forme ordinaire,
auprès du conseil provincial, seul compétent
eu cette matière.
FRANCE.
Paris, 24 octobre.
La pierre que la fille Girondelle a lancé
dans la voilure du roi et qui y a été retrouvée
a été remise par le roi lui-même au préfet
de police; cette pierre est polie de tous
les côtés et a des formes qui en faisaient
un projectile très-daugereux elle a été,
dit-on, déposée au musée d'artillerie, a
côté de la machine infernale de Fieschi et
de la canne-fusil du régicide Alibaud.
Quant la fille Giiondelle, il paraît
décidé qu'elle sera envoyée daus une niaisou
de santé; probablement il n'en sera plus
question désormais, et il n'y aura pas d'ins
truction ni de procédure commencée contre
elle; tout l'annonce du moins et il n'en peut
guère être autrement.
L'Univers rectifie la nouvelle mise
en ciiculaiiou par la Revue des Deux
Mondesque le ministère avait entamé
des négociations avec l'Angleterre pour l'achat
d'une île dans l'Océanie, propre recevoir
nos condamnés la déportation.
Le maréchal Espartéro continue
s'avancer vers les mootagoes qui forment
la triple frontière d'Aragon, de Casiille et
de Valence, et dans lesquelles se tient can
tonné Cabrera, disposé, ce qu'il paraît,
faire la plus opiniâtre résistance. L'armée
constitutionnelle s'avance petites journées,
contrariée par les pluies et retardée par
les mauvais chemins. Les dernières nouvelles
sont du 12. L'armée se portait dans la
direction de Ségura et de Montalban sur
trois colonnesl'une par Darocal'autre
par Ilijar et l'autre par Belchiteet l'on
atteignit déjà la vallée supérieure du Rio-
San-Martin. Mais l'ou n'eu était encore
qu'aux opérations préparatoires.
Le premier acte décisif de la campagne
sera le siège de Ségura, dont la prise fera
tomber en peu de jours Aliaga et Mon
talban. Viendrait ensuite le siège de Cau-
taviéja et de plusieurs autres petits forts,
et enfin celui de Morellaplace d'uue
importance majeure.
L'armée d'Espartéro est formée en quatre
divisions, commandées par les généraux
Puy-SamperUrala et Castanéda. Une
cinquième division, dite d'avanl-garde, est
commandée par le général Aspiroz. L'ar
tillerie composée de quarante obusiers de
montagne et de douze obusiers de plaine,
est partagée entre les cinq divisions, ainsi
que les seize escadrons qui composent la
cavalerie. Un parc d'artillerie de siège suit
l'armée deux journées des distance. Le
général en chef Espartéro a pour système
de se faire accompagner par une escorte
de deux escadrons d'élite, d'une force totale
de trois cents chevaux, pris dans tous les
régimeos de cavalerie de l'armée. Cette
escorte n'est pas un vain luxe; le général
charge au besoin l'ennemi avec elle et
deux fois, dans des circonstances critiques
cette escorte a décidé la victoire.
Les provinces du royaume d'Aragon et
le gouvernement de Madrid ont pris des
mesures irês-élendues pour assures la sub
sistance et la solde de celte armée.
Le général O'Donnell, arrivant de Va
lence se porte sur Téruel où se trouve
déjà une division de son armée commandée
par le géuéral Clavéria; cette division est
destinée se jeter la poursuite de toute
bande que Cabrera voudrait détacher vers
la province de Cuenca.
Cabrera tient en son pouvoir deux raille
cinq cents prisonniers constitutionnels et
cinq cents otages de tout âge et de tout
sexe malheureux qu'il a fait enlever et
qu'il traité de la façon la plus barbare
pour leur extorquer de grosses rançons.
ALLEMAGNE.
Françfort25 octobre.
On écrit de Posen, 10 octobre
li paraît que M. de Dunin, eu retournant
Posen, n'a pas agi l'insu du saint-siége,
n'en eût-on pour preuve que la résistance
que semble vouloir manifester le clergé.
On parle beaucoup d!uue lettre pastorale
du chanoine Brodziszenskiqui a fait in
terdire les sons des cloches et le chaDt
dans les églises. Ces symptômes font croire
que la nomination d'un administrateur ren
contrerait plus d'opposition qu'a Cologne.
On écrit d'Osnabruck 10 octobre
Plus de cent contribuables de notre ville
ont refusé l'impôt. Leurs meubles ont été
saisis, mais ils n'ont pas encore été vendus
parce que le bailli a défendu d'insérer dans
les affiches la vente judiciaire pour refus
d'impôts. En conséquence on a fait imprimer
des billets sur lesquels se trouvent ea
grosses lettres ces mots Meubles vendus
pour refus de paiement de l'irnpdt. Le
reste est écrit. Ces billets ont été affichés
tous les coins des rues. Si l'autorité
ne faisait poiut de saisies les refus d'impôt
seraient plus nombreux.
'il IM
LOGOGRIPHE.
Si vous m'ôtez le cœur, jç sers aux ménagères,
Je suis colle et fait d'amidon
Avec mou cœur, ouvrant, tous, maintes~carrières,
Sans trêve, ou me recherche, on me poursuitdit-ou,
A la cour, la ville, avec tant de furie,
Qu'on dirait que je suis le seul dieu de la vie,1!
Sphinxiphile.
Le mot du dernier Logogriphe, est
Tarquinsoù l'on trouve taquins.