a
il y a d'excellentes satires, des ppigrammes
remplies de selde naïves légendesdes
contes faits avec un laisser-aller qui n'exclut
pas le bon goût. Outre les noms connus
dans notre monde littéraire, comme ceux
de MM. David, Bogaerts, Blommaert, van
Duyze, Rens, Snellaert, Nollet-de Brouwere,
le volume publié par la Société de Louvain
nous en révèle un grand nombre de nou
veaux, qui déjà figurent avec honneur au
milieu de ceux des vétérans de notre lit
térature ce sont MM. Bollinckx, Delgeur,
Haan, Hoefnagels, Messiaen, Renders, Schief-
fer, Stallaert, van der Molen, van Meer-
beeck, van Ostaeyen, les deux van Straelen
et Veiberckt. Revue de Bruxelles
Bruxelles11 novembre.
On lit dans l'Observateur
1! semble certain que la composition du
cabinet subira une modification plus ou
moins importante, avant l'ouverture de la
session législative, qui aura lieu mardi.
Des deux ministères dirigés par M. de
Theux c'est, ce qu'il paraîtcelui des
affaires étrangères qu'il cessera d'administrer.
La nomination d'un nouveau ministre
des affaires étrangères ne devait pas avoir
lieu de sitôt; mais ou incident qu'on ne
prévoyait pas il a quelques semaines, est
venu tout coup précipiter et compliquer
en même temps la crise ministérielle, en
l'aggravant d'une manière sensible.
M. Raikem ne s'était pas chargé, dit-on,
sans quelque répugnance du portefeuille de
la jusrice. La position élevée qu'il occupait
la chambre des représentans, lui plaisait
autant qu'elle corivena t son parti il lui
en coûta beaucoup d'y renoncer. A l'ap
proche de la session législative, ses regrets
se sout réveillés. 11 u'a pu songer sans
déplaisir qu'un autre allait occuper le
fauteuil où il avait siège sans interruption
depuis le mois de novembre i83a. Il a
donc exprimé, il y a une douzaine de
jours, ses collègues l'intention de se re
tirer du cabinet. La peite douloureuse qu'il a
faite depuis et qui l'a blessé dans ses af
fections de famille, paraît avoir encore
aff rmi sa résolution. M. de Theux a compris
quels embarras allait lui susciter celte re
traite inattendue. Il n'a rien négligé pour
faire revenir son collègue de sa résolution.
M. Raikem s'est montré inébranlable et a
pressé le cabinet de lui donner un suc
cesseur avant l'ouverture de la session.
Des négociations ont été ouvertes de divers
côtés pour compléter le ministère. La question
du remplacement de M. de Theux, comme
miuistre des relations extérieures, a été
remise en même temps l'ordre du jour.
Forcé d'abandonner une partie des po
sitions qu'il occupe, M. de Theux voudrait
ne les céder qu'à des hommes de sou
parti. Il paraît que ses vues cet égard
sont partagées par un ou deux de ses
collègues.
Dans le dernier numéro de la Revue
de BruxellesM. Deschamps a parlé de
l'avènement de M. Dubus aîné au pouvoir,
comme d'un fait qui n'avait rien d'impos
sible. Nous ne savons si M- de Theux est
du même avis, mais il paraît certain que
la crise ministérielle était l'uuique objet de
son voyage Tournai.
Pour le ministère des affaires étrangères,
l'un des membres du cabinet a, dit on, mis
en avant le nom de M. de Muelenaere
mais il paraît que cette proposition a ren
contré dans le sein du cabinet une forte
opposition fondée sur les démêlés antérieurs
de M. le gouverneur de la Flandre oc
cidentale avec l'un des ministres actuels.
Le coi respondant du Politique était bien
informé, quand il annonçait qui était for
tement question de M. le général Willmar
pour le ministère des affaires étrangères.
Ou assure que c'est lui qui a le plus tfy
chances d'être placé la tête de ce dé
parlement.
Entre autres candidats au ministère de
la justice, nous avons entendu citer nu
honorable député de Namur, M Fallon.
Il paraît même qu'une proposition formelle
lut a été faite de la part du toi. M. Fallon
est, dit on, peu disposé accepter le titre
de ministre. Nous espérons que ses répu
gnances personnelles flechirontdevant l'intérêt
public.
On écrit de Mons, 8 novembre
Une somme d'environ 3,ooo francs a été
soustraite, ces derniers jours, dans le bureau
ries messageries de Mme Ve Briard. Des
perquisitions ont eu lieu ce sujet, mais
jusqu'ici elles ne doivent avoir produit aucun
résultat.
On annonce qu'un individu, qui facilitait
la désertion daus notre garnison, eu échan
geant des habits bourgeois contre effets
militaires, a été arrêié.
On écrit de Namur, 8 novembre
M. Ducpéliauxinspecteur général des
prisons, doit arriver en cette ville pour
visiter le pénitentiaire. On procédeia en sa
présence au second essai de l'éclairage au
gaz de ce vaste établissement dont les salles
immenses offrent, dit-on, le coup d'œil le
plus magique lorsque le gaz décrit ses longues
lignes de feu sur l'étendue de leurs mu
railles.
M. Wallop adresse au Belge la lettre
suivante
Plusieurs journaux annoncent mon dé
part pour Rome, d'autres préleudent qu'un
couvent m'a reçu dans ses cloîtres les
uns et les autres sont dans l'errtur.
Depuis longtemps j'avais foi me le projet
d'abandonner le commerce de biere. Si ce
commerce n'est pas de sa nature méprisable,
il l'était pour moi miuistre de l'autel, sujet
de désola t ion pour l'église et de scaudale
pour les fidèles.
J'ai renoncé au cabaret que j'avais
ouvert Bruxelles, pour me retirer
Malines sous la surveillance de l'autorité
ecclésiastique, et donner par là une preuve
iriécusuble du repentir où je suis de mes
erreurs.
Touché d'admiration pour la religion
catholique, apostolique et romaine pénétré
du plus ardent désir de réparer aulaut qu'il
est en mon pouvoir, les maux que ma
conduite a pu causer l'e'glise, je souhaita
que la plus grande publicité accompagne
mon retour au bon et toujours véuerable
pasteur, S. Em. le candinal-archevêque de
Matines dont j'ai trop longtemps méconnu
l'autorité, et qui affligé du scandale q«e
je donnais avait vainement essayé de per
suader mon cœur par ses invitations réitérées
et pleines de tendresse.
Puissé je par un véritable repentir de
mps fautes passées, en me soumettant sans
restriction aux ordres que Mgr voudra
d'imposer, regagner sa faveur.
Agréez, etc.
Bernard Wallop, prêtre.
On lit dans l'Organe des Flandres
Un mandat d'arrêt a été décerne au
jourd'hui contre M. Hippolyte Metdepen-
nitigen avocat et conseiller communal de
cette ville. Cette mesure se rattache aux
poursuites dirigées contre le Messager de
Gand.
L'instruction judiciaire contre les individus
prévenus d'avoir pris pari aux derniers
troubles, et notamment contre lé nommé
C Dossche, se poursuit activement. Beau
coup de témoins ont été entendus ces jours
derniers, entre autres M. le bourgmestre
et les commissaires de police.
Nous apprenons qu'une descente de
justice qui n'a produit aucune résultat, a
été faite chez M. le comte Ducbâtel, ex
aide de camp du prince d'Orange, la
maisou de campague qu'il habite aux en
virons de Tournai.
11 a été donné lecture le io, midi
au front de la parade, dans la cour de la
caserne Ste-Elisabeth, de divers jugemeas
du conseil de guerre de la province, portant
condamnation la brouette de plusieurs
militaires, pour fait de désertion; une
dizaine de condamnés ont été dégradés.
On écrit de Gand, g novembre
Une députaiion de l'association de l'in
dustrie cotounièie s'est rendue jeudi
Bruxelles pour conférer avec le ministre
des finances. Si nous sommes bien informés,
cette commission ne rapporte pas de la
capitale une réponse bien rassurante.
M. Desraaisiéies doit lui avoir donné fort
peu d'espoir, ce ministre ne lui a pas même
caché que le gouvernement n'avait encore
avisé aucune mesure en faveur des fa
briques de coton pour la présenter aux
chambres qui sont sur le point de s'ouvrir.
Et l'hiver est là! que deviendra notre ville
avec ses'ouvriers affamés et sans ouvrage.
Ou écrit de Bruges, 9 novembre I
Ce que je vous ai annoncé pour les fileurs
devient de plus en plus le cas pour les
tisserands; par suite du piix élevé du lin,
matière première, ces derniers se trouvent
fotcés de réaliser leurs produits des cours,
qui non-seulement ne leur laissent aucun
bénéfice, mais encore les constituent en perle
sur l'achat du lin qui se paie la campagne
65 80 sous la pierre suivant qualité La
demande du lin pour l'étranger ayant re
pris beaucoup d'activité, le marché devient
presque nul, la fil ne paraît plus que"
petites parcelles.