VILLE DTPRES.
(N° 2315.)
MERCREDI, ii DÉCEMBRE, i83g.
XIIIme Antteç;)s
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L'abonnement ce Journal est, pour les villes et'
arrondissemens de Courtrai et d'Ypres, de fr. 4 par
trimestre, et de fr. 5 pour toute la Belgique, franc
de port par la poste.
LITTÉRATURE NATIONALE.
(i) V. la série d'articles Littérature Nationale.
Langue flamande. L. L.
Concluant, nous rejetons, de toutes les forces d'une
intime conviction, et, nous osons le croice, de l'autorité
de l'opinion publique, le scientifique système, si pénible
ment exploré et élaboré, de la commission gouverne
mentale!:! - F. D. W.
CHARADE.
Le mot des dernières charades, est
P allas.
Prix des Insertions en Petit-Romain, 17 cent8 par
ligue et toutes celles uu-dessous de 6 liguesse paient
un franc.
OUVERTURE DES PORTES
de la ville.
Du I au 3i décembre y 5 1/2 heures.
FERMETURE DES PORTES
de la ville*
Du 1 au 3l décembre y 6 \\l heures.
FERM. DÉFINITIVE DES PORTES
de la ville.
Du i au 3i décembre9 1/2 heures.
ORTHOGRAPHE.
L'orthographec'est le bel usage.
Nous avons pris, implicitement, rengagement, dans
le n° 2312 du Propagateurd'y revenir encore sur la
question orthographique flamande, pendante, non-seulement
devant la commission extraordinaire des septemvirs oflicicls
et officieux, et, par suite, devant les sociétés littéraires,
professeurs, instituteurs, maîtres d'école, etc. (i); mais,
en outre et en définitive, au suprême prétoire de l'opinion
»- la Presse.
Quant nous et au fond, nous ne sauriens plus guère
rien dire, que déjà nous n'ayons dit, même des 1836-1827,
dans VÉmancipationentre autres journaux (q). Ajoutons
que, dès le principe, nous avions prévu ce qui est arrivé
par la suite. Nous avons dit pourquoi et comment.
Logiquement, que nous reste-l-il faire? A nous
résumer le plus sommairement passible. Aussi bien, la
grave question, la question ardue, compliquée, qui s'agite,
qui se débat cucorc, et qui, certes, n'est point près de se
résoure, cette question n'est point de celles, il s'en
faut du tout au tout, notre avis, du moins, -- qui
se résolvent ou qui se tranchent grands coups d'érudition
et de citations antiques, moyen-âge, voire même con
temporaines érudition et citations, d'ailleurs, la
plupart du temps d'emprunt, et aussi faciles trouver,
entasser les unes sur les autrespour peu que l'on
en ait le loisir, 011 que l'on veuille s'en donner la peine
fléscspèraniment inutile!! qu'évidemment superflues,
ekplétives, et impuissantes gagner, former, main
tenir les convictions!.'...
Résumons-nous donc, et laissons, aux amateurs, tout
ce vain et embarrassant attirail de linguistique et de
philologie.
E11 dernière analyse, qu'est-ce que l'orthographe?
C'est le bel usage.
Or, cette heure, qu'est-ce que le bel usage? In
contestablement, l'autorité des bous, des grands écrivains,
poètes et prosateurs, c'est-à-dire, de la majorité compétente
de la littérature.
Douelittérairement parlantqui forme cette majorité
compétente, et où est-elle? La réponse est facile, elle
se présente d'elle-même Les Hollandaisen
Hollande....
Arrêtez! arrêtez! dira-t-onsans doute; ar
rêtez!!... Et la nationalité belge, et notre littérature
nationale, et.... Eli bien! qui vous les conteste?...
Probablementvous avez l'une, depuis i83o; l'autre,
la Jeuue Belgique littéraire, Anvers, Gand Louvain,
Courtrai, Bruges, etc., ne s'efibreent-ils pas, nobles émules
de patriotisme et de gloire, de créer, de consolider,
d'illustrer, de jour en jour davantagenotre littérature
nationale??.,.
«c Qu'est-ce cela prouveet où voulez vous en venir
enfin La preuve et la conclusion les voici
Que, de même que nul ne s'est encore avisé, que nous
sachions du moins, eu Belgique, sous prétexte de litté
rature nationale françaisede pi étendre former une langue,
(0 V. les Protestations.... comme s'il en pleuvait!!...
une orthographe en dehors de la France. de même,
eu thèse générale, nul ne devrait, en Belgique, se battre
les flancs, se torturer l'intelligence, pour arriver celte
triste, mais, heureusement, cette impossible négation
Une orthographe, et, surtout, une langue en dehors
de la littérature générale flamande!!!
D'où il résulte quede toute nécessité, nous avons
nous aussi, Belges, et tout aussi bien en français qu'en
flamand, une orthographe, une laugue, et, partant, une
littérature nationaletoutes faites car, et que l'on ne
s'y trompe point le français, le hollandaisou flamand (1),
nous appartiennent, nous, de plein droit et au même
imprescriptible et Commun titre, que l'allemand, le fran
çais, l'espagnol, l'italien, l'anglais, aux divers peuples qui,
réunis ou séparés, constituent lenr nationalité commune
collective, proprement dite!!... [1)
Quant nous autres, Belges, c'est déjà plus qu'assez
que, dans les formules orthographiques, nous admettions,
ou, plutôt, que nous en restions ae, uc, y, au lieu de
aa% uu, ijque nous laissions facultatifs, dans les
déclinaisons, les cas dits hollandaisincontestablement né
cessaires et faisant eil'et dans le haut style et dans la
poésie (3); enfin, que nous donnions cours de cer
tains idiomismes (4), et de certaines variantes orthos
graphiques ce qui existe et a lieud'ailleursdans
toutes les langues.
Four ce qu'il en est du système semi-officiel, préconisé
par la commission septcmvirale ad hocil est, selon nous,
nous le répétons, hybrideanoimalcontradictoire, IN
ADMISSIBLE!!... Tenons-nous-en, tout simplement,
Siegenbeek et Weïland sauf les exceptions ci-dessus.
Fuis, quant aux diphthongues spécialement, posons, aveo
M. l'abbé E.-J. d'Ilaene-- Y. la KeuSy liv. IV, de
Courtrai, cette règle si simple, si nette et si claire
«t Dans les diphthongues011 n'emploie le y, que lorsque
cette lettre est suivie immédiatement d'une voyelle; dans
tout autre cason emploie le i.
Du reste, ces mutations des lettres entre elles, soit par
euphémisme, soit pour la formation des désinences, existent
essentiellement en flamand; et, certes, il n'est ni plus
étrange, ni plus anormal, après tout, de voir y se changer
en i. ou, si l'on veut i, en y (1), que en r, sy en zy
et vice versd.
(1) Qu'on l'appelle neêrlandaisy bas-allemand, etc., peu
importe,
(2) Et qui a jamais mis on avant cette prétention hé
téroclite, ce ridicule paradoxe, qu'une commune et
même langue, implique nécessairement une seule et même
nationalité; c'est-à-dire, exclue uue nationalité, une in
dépendance politique distincte?!...
(3) D'ailleurs, même au datif flamand, la préposition
aen est plus souventplus élégamment sous-entendue
qu'exprimée et qu'importe alorsau fondque l'art,
monosyllabe soit de, dender/plur. ou singul.
(4) A tç>rt et par corruption, idiotismes
(1) Ici, se présente le terrible, mais si banal, si rélor-
quahle argument de l'étyinologiece grand cheval de
bataille des Desrocliistes. Four nous, c'est là, tout bon
nement, le voilà pourquoi votre fille est muette! ou
le blanc chapeau, chapeau blanc, du vieux dicton
populaire En efFetdérivez le verbe, du 110m, ou
substantif, voire même, le pluriel, du singulier, le
masculin, le féminin, du neutre, ou vice versdvous
arriverez, fin de compte, au même résultat; savoir
Que, par extension ou' contraction, ou fait, tout aussi
bien, par exemple, de marenmarcmaerde geven
gerc, geefty que, de maer et geeften renversant les termes,
maremaren, gevegevenet ainsi de suite. -- Cela est
palpable, évident. Nous n'ajouterons plus rien. Du veste,
là-dessus reposent les bases, du double édifice orthogra
phique controverséremis en question depuis des
siècles. Nous avons suffisamment dit et prouvé pourquoi,
nous rapprochant, le plus près possible, du génie de la
langue ilamande, et de son antique et normale orthographe,
nous nous en tenons au système Siegenbeek- Weiland sys
tème que, cependant, nous désirerions voir modifier,
améliorer, notamment, eu deux points -- Le rejet des
ss parasites, battologiques, dans huisselyk, ysselyk, etc.,
un seul s y suffisantcomme dans KruisenParschen et
l'élagation de l'a surabondant dans les diphthongues,
longues naeuweeuw, nieuw, naeweewniewsuffisant
amplement, ou mieux encore, peut-être, par analogie avec
la règle sur les désinences mutatoires, si, faisant v,
z, y, naeuy eeu, nieuau siug. au pluriel, naeiycn, eewen,
niewen car, dans les diphthongues, brèves, auwouw
moins que de vouloir germaniser tout fait notre
orthographe, force nous est bien de conserver, du moins
provisoirement, ces terminaisons-là, bien que, certes, au
sing., et dans les dérivés, auou, soient suilisans et ration
nels au plur. et par euphémisme, auwen ouwen
L. D. W.
Mon premier est cheval, il est poil, il est sainte
Quand il est mon dernier, il ne plaît guère fort,
Non plus que belle ayant ma teinte....
Sauf en certains pays, d'accord
Bref, pour tout dire, sans contrainte,
Mon entier, admirez les caprices du sort
Fut corsaire, empereur, empereur ou corsaire,
Et l'admiration, et l'effroi de la terre....
Pour me deviner vite, ch! faites un effort!!
Sphinxiphile.