VILLE DTPRES.
MERCREDI, JANVIER, i84o
/Joutuaf ?e> (ou cFlanc)t:e-0ccit)citl:afc> eio (oo
Théâtre d'Ypres.
N° 2321.)
Ce iJettpi*
L'abonnement ce Journal est, pour les villes et
arrondissement» (le Courtrai et d'Ypres, de fr. 4 Par
trimestre, et'de fr. 5 pour toute la Belgique, franc
de port par la poste.
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ligne; et toutes celles au-dessous de 6 ligues, se paient
un franc.
OUVERTURE DES PORTES
DE LA VILLE.
Du 1 au 3i janvier, tt5 i/î heures.
FERMETURE DES PORTES
DE LA VILLE.
Du i au 3i janvier6 ijl heures.
FERM. DÉFINITIVE DES PORTES
de la ville.
Du 1 au 3i janvier9 172 heures.
BELGIQUE.
Ypres, ier janvier.
Nous voila entrés, a pleines voiles,
en i84o!... OsoYis espérer que, malgré Nos-
tradamus, ses Centuries et Prophéties, nous
surgiront, tous, a bon port, non-seulement
Î)0ur i84t, mais encore pour une heureuse et
ongue série d'années!!... Au fond, nous devons
vil avoir plus {pie l'espérance, Nostradamus
ayant, très-probablement, basé ses calculs,
etc., sur 7840, mais non sur i84o. A ce
compteen voila encorepar supplément
d'étapes de longévité, pour quelque 6,000!!...
A la bonne heure, au inoins, et cela annonce
quelque chose
MM, les sous-officiers du 8° de ligne,
de la Société de Bienfaisance, ont débuté,
comme nous l'avions annoncé, dimanche der
nier, 29 décembre, i83g, a la salle de spectacle.
La nombreuse assistance a été plus qu'agréa
blement surprise et électrisée car MM. les
sous-officiers ont joué, non pas en simples
amateurs, mais comme de véritables artistes
dramatiques!... C'est tout dire en peu de
mots. V., pour le surplus, le Feuilleton.
On nous transmet de nouveaux et longs
détails sur l'arrestation du nommé Calle, auteur
du vol d'église dont nous avons déjà parlé.
Ces détails, k quelques variantes près, d'ailleurs
assez peu importantes, se rapprochent de la
version abrégée que nous avons publiée. Nous
ajouterons, cependant, que M. Antony-Van-
boeckxsel, orfèvre-bijoutier, en refusant d'acheter
l'argent fondu, que Calle lui offrait en vente,
et en disant, h celui-ci, de revenir, chez lui,
le lendemain,ceci se passait le samedi, 21
décembre, au soir, ce qu'il fit, dans l'es
poir de pouvoir se défaire du lingot pro
venant du vol, a essentiellement contiibué a
mettre la police sur les voieset, par suite,
a ce qu'elle se saisisse du voleur. Cette conduite,
prescrite; d'ailleurs, a tout acheteur, n'en est
pas moins digne d'élogeset fait beaucoup
d'honneur a M. Antony. En effet, en
retournant, le lendemain, dimanche, vers 9 J]t
heures, chez ledit M. Antonyil lui exhiba
divers morceaux d'argent fondu, qu'il dit
peser un kilo 2 livres. Alors, les
soupçous de l'orfèvre devant nécessairement
devenir une quasi-certitude, intervint ce que
nous avons déjà mentionné; c'est-à-dire, l'envoi
la police, par M. Antony, de Calle, pour
y faire sa déclaration préalable; l'arrivée de
celle-ci chez M. Antony, qui lui remit l'argent
en lingot, et, immédiatement, l'arrestation de
Calle. On sait le reste. Lui et sa femme
sont en aveux. Celle-ci proteste de son in
nocence et ne s'est tue que par crainte. La
justice a fait enlever tout le mobilier de la
maison qu'ils habitaientrue dm Quaiet
mettre en pension leurs trois enfans en bas
âge. Il n'y a plus de doutemaintenant,
que Calle ne soit l'auteur du vol du i5
septembre dentier. Il persiste soutenir qu'il l'a
commis tout seul, et qu'il n'y a mis qu'une heure.
Le Théâtreaprès tout, c'est l'école des mœurs.
On nous demande, toute force, un compte
rendu, une espèce de feuilleton, prose ou vers,
n'importe! sur les deux premières représentations
de la Société dramatique et philanthropique
Yïrss, celle de MM. les officiers, et de la
o Société de- bienfaisance formée par des sous-
officiers du 8" régiment. Franchement, nous
sommes dans le plus désappointant, dans le plus
terrible embarras autant vaudrait nous demander
l'impossible.», ou peu près! Comment expli
quez-vous? Comment et que je m'explique?...
Eh quoi! honorable, omniscient Public, notre
amé et suzerain patron, vous ne savez.... vous ne
devinez pas?... Au fait! au fait!! Parbleu!
le fait est tout simple, clair et net, lui c'est que
nous ne sommes allé, entendez-vous et comprenez-
vous ni l'une, ni l'autre représentation....
Et pourquoi n'y êles-vous pas allé?- - Pourquoi?...'
pourquoi?... Fixer la question est facile, mais la
résoudre.... c'est là, voyez-vous, le hic.... Or,
comme ce hic—là n'a rien de commun au fond
avec le compte rendule feuilleton possible,
l'honorable Public voudra bien," dans sa man
suétude et sa débonnaireté grandes, nous per
mettre de.... passer outre!!.»
Au spectacle, messieurs, n'ayant point assisté,
Contrit et repentant, je l'avoue ma boute,
Car je n'ai pas d'aucuns l'aplomb, la vanité
De me dire présent, où je u'ai point été,
Et, sur ce, de broder uu texte.... qui remonte
Au déluge, -- comment, dites, vous rendre compte,
Un compte vrai, réel, de ces scéniques jeux?...
Je ne suis point sorcier et vous avez des yeux;
Oui, vous avez des yeuxetsurtoutdes oreilles
Or, j'y perdrais mon temps, mon latin et mes.... veilles!...
Aussi, daignera-t-on bien nous permettre de
nous borner, purement et simplement, l'annonce,
ci-après, des pièces jouées; savoir Le dimanche,
22 décembre, i85y par MM. les officiers
Misgothontragédie beurgeoise en 3 actes et en
vers, avec résurrection générale et vaudeville, le
Mari et l'Amant. comédig__er. un acte; par
MM. les sous-officiers, dimanche, 29 décembre,
i83y Bruno le b'ileur, comédie-vaudeville
en 2 actes, par MM. Goniard, frèresl'Hydrophohe
de iVarcoustisfolie-vaudeville en 2 actes, par
MM. Warin et Société.
Ajoutons, cependantpour l'acquit de notre
conscience dramatique, qu'en général ces repré
sentations ont fait le plus grand plaisir, et que,
si, par-ci, par-là, s'élève une voix critique sur le
jeu, etc., des artistes-amateurs, il n'y a qu'une
voix - honorable et flatteuse unanimité! en
laveur de la philanthropie, de la bienfaisence qui
président la formation des deux sociétés mili
taires. Honneur et gratitude, donc, elles!!...
Peut-être, serait-ce, ici, le moment opportun
de parler de l'influence du théâtre sur la moralité
et sur la civilisation; mais notre espace est si
restreint bientôt mêine, il va nous manquer....
Bornons-nous, en passant, rappeler que cette
influence est de tous les lieux et de toutes les
époques des collèges de RR. PP. jésuites nos
collèges urbains, de nos Sociétés de Rhétorique
aux prisonniers de guerre espagnols mêmes. Yfrbs
doit le savoir de reste l'art dramatique y a
toujours eu de nombreux partisans, et, plus
d'une fois, de. zélés promoteurs, de fervens
disciplés
lout porte croire que les deux nouvelles
sociétés militaires, fleuriront l'ombre de leur
triple et commune devise Philanthropie,
bienfaisance, fraternité!!!— L. D. W.
